Lions indomptables: Détente, défilé de mode et fantaisie au menu
Douala, 04 septembre 2013
© La Nouvelle Expression
Ambiance dans la tanière avant le stage.
Un véhicule jeep et posté à quelques encablures du lieu-dit Carrefour Nlongkak. Une décapotable renvoyant aux grands films de guerre américains.
A bord, un homme identifiable par son look. Lunette noires aux yeux, Alexandre Song Bilong. A 11h, le Lion indomptable est encore occupé à quelques courses. Quelques trente minutes après, le milieu de terrain de l’équipe nationale A de football du Cameroun, rejoint ses coéquipiers à l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé.
Ici, une quinzaine de joueurs attend dans le hall du sous-sol de l’hôtel. Alors qu’on est encore au quartier libre, quelques proches ont le temps de régler des problèmes personnels. L’ambiance est bon enfant. On découvre des stars. Alexandre Song qui met un démembré aux manches courtes, exhibe des biceps et des avant-bras, recouverts d’un tatouage aux couleurs vertes, une paire de tennis bottillon qui recouvre jusqu’aux genoux. Jacques Zoua et les autres sont occupés à quelque chose dans un appareil. Landry Nguémo parait simple, mais le pantalon jean entaché de sortes de fenêtres fabriquées par des morceaux d’étoffes couvrant des trous visiblement créés par les soins d’un expert, laisse découvrir des dessous. Presque tous les pantalons ne tiennent pas au niveau de la taille, mais en deçà. Aboubakar Oumarou a un jean aux ornements brillants. Les coiffures fantaisistes se côtoient. Nicolas Nkoulou sort de l’ascenseur, en joker. Un ensemble couleur verte. Le haut est un ‘’courtes manches’’, non boutonné, trahissant une poitrine garnie d’un tatouage peu visible. Le bas est une culotte dépassant difficilement les genoux. «Coach regarde Nico», interpelle Emmanuel Ambane, dans une accolade avec le vice-capitaine des Lions. Et Martin Ndtoungou Mpile de reprendre : «Mais Nico tu es un yor là», plaisante-t-il. Et l’interpelé de riposter : «On va faire comment. C’est le moment ….».
Plus loin, Dany Nounkeu, esseulé, est au téléphone. A ses côtés, un peu à l’arrière, posté sur un poteau, un inconnu, semble attendre quelque chose du joueur. A l’observation, le défenseur résout un problème important. Un autre solitaire, Joël Matip, ne s’adresse pas à la presse, déclinant toutes les demandes venant des journalistes qui se sont invités à leur regroupement, et pianote son téléphone. Idris Carlos kameni, Charles Itanje se font rares. Quand ils apparaissent, le gardien de Malaga estime être «trop vieux pour parler», pour esquiver les questions de la presse. Jean marie Dongou, lui, est un nouveau qui apprend la vie de la tanière. Trainant avec lui un sac à dos, l’attaquant qui vient de rejoindre l’équipe A du Fc Barcelone, refuse de parler : «Je ne suis pas autorisé à parler», sert-il à la presse, tentant de meubler son temps auprès des anciens parmi lesquels son coéquipier du Barça, Alexandre Song.
Puis vint le temps de passer à table. L’occasion est toute trouvée de se débarrasser des visiteurs trop curieux. «J’ai faim, attendez que je mange d’abord», propose Jean II Makoun, qui arrive en retard au restaurant, revenant d’une petite promenade. Il disparaitra dans la salle. A la sortie, c’est motus et bouches cousues. Il faut vite rejoindre l’antre d’Okoa Maria à Mbankomo. Mais avant, des séances photo entre les stars et quelques visiteurs dont des éléments de police. C’est là qu’a eu lieu la première séance d’entraînement en début d’après-midi.