Comme
une trainée poudre, la nouvelle d’une attaque cardiaque dont a été
victime le sélectionneur des Ions indomptables a fait le tour du monde
avec l’aide des réseaux sociaux. Laissant dubitatif plus d’un sur son
sort.
Déjà sur la menace d’un limogeage en douce avec l’appel d’offre lancé pour le recrutement d’un nouvel entraineur sélectionneur, qui a abouti à une short-list et à l’envoi d’une délégation pour auditionner les candidats retenus, Jean-Paul Akono qui devrait se sentir sous pression indescriptible a tenté de voiler cela en vain. Avec le soutien inconditionnel de Roger Milla, Ambassadeur itinérant et icône du football africain, il a essayé de mener un bras de fer avec le ministre des Sports et de l’Education physique et les dirigeants de la Fécafoot, qu’il considère comme ses bourreaux. C’est ainsi qu’il a rendu public, en violation des procédures, une liste de 25 présélectionnés pour le regroupement préparatoire des deux prochaines sorties des Lions Indomptables comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde.
Mais, le corps l’a trahi. Samedi 18 mai, Jean-Paul Akono, alors qu’il visionnait les championnats européens, il a été victime d’une attaque cardiaque de moyenne amplitude, mais qui a paralysé une partie de son corps. Causant une hémiplégie. Ses proches, ont vite fait de relativiser la nouvelle : «C’est vrai qu’il a eu un malaise, mais, ça va déjà, ce n’est pas aussi grave qu’on le raconte. Il s’est remis, et parle même avec les gens qui viennent lui rendre visite», confie un membre de sa famille. Pourtant, pour les médecins, il ne fait aucun doute que Jean-Paul Akono a été victime d’accident vasculaire cérébral (Avc). Deux facteurs on favorisé cela : sa masse pondérale et la pression psychologique qu’il subit avec l’imminence de sa succession.
Surtout que le regroupement aura lieu dans moins de dix jours, le 29 mai en France. S’il est vrai que son état de santé est beaucoup plus rassurant que celui dans lequel il s’est retrouvé samedi soir dans son lit, il reste qu’il est très préoccupant, confie un médecin. Selon le Dr Ferdinand Ngo médecin référent de la Fécafoot qu’a interrogé Football365.fr, il s’agirait «d’une parésie d’une partie de son corps et non d’une paralysie ». Et d’ajouter que «C’est moins grave, on peut se permettre de dire plus de peur que de mal.» Même si on projette que pour les cas pareils, il faut plus ou moins deux à trois semaines pour se remettre de sa lésion, la préoccupation la plus grande n’est plus de voir dans sa capacité de reprendre du service, mais dans la peur de sa rechute.
Dans ce cas, plusieurs paramètres entrent en jeu. «S’il continue à focaliser sont intérêt pour le poste d’entraineur-sélectionneur qu’il a déjà plus ou moins perdu ou qu’il est entrain de perdre allégrement, il n’est pas exclu qu’il connaisse une chute plus grave», affirme un psychologue que nous avons rencontré. Son entourage et la qualité des discussions deviennent de plus en plus importants. Il faut pour cela l’éloigner de la radio et de la télévision, mais aussi des conversations autour des Lions. La maladie vient régler au plus vite un bras de fer dans lequel il sortait provisoirement vainqueur. Car en publiant la liste des joueurs convoqués pour les échéances de juin, Jean-Paul Akono semble avoir suffisamment embarrassé ses bourreaux qu’il avait fini par obtenir un sursis au poste de sélectionneur.