Linus Pascal Fouda (sur les Lions Indomptables): "La haine était tenace"

Yaoundé - 29 Juin 2010
© Ateba Biwolé | Le Jour

Le chargé de la communication du ministère des Sports et des Lions Indomptables revient sur les crises qui ont secoué l’équipe nationale en Afrique du Sud.

Qu’est-ce qui est à l’origine de cet échec, d’après vous ?


Pour ce qui est de cet échec, quand vous avez une famille, quand les gens gardent leurs rancunes, leur rancœur et leurs ressentiments sans les étaler et font preuve de beaucoup d’hypocrisie, parce que lorsque vous sentez par exemple qu’il y a un problème et que vous voulez le résoudre, on vous dit qu’il n’en est rien, vous comprenez que les gens sont des hypocrites et qu’ils ne veulent rien dire. Ça s’est ressenti à travers plusieurs gestes, certains comportements et c’est pour cela qu’il y a eu beaucoup de réunions pour que les gens puissent dire ce qui ne va pas. Vous, par exemple, Monsieur Ateba, si vous m’énervez, il faut que je vous le dise, pour que nous puissions crever l’abcès, mais si je le garde et que je continue à rire avec vous là où il y a du monde, alors que par derrière, je fais des messes pas très catholiques sur vous, ça donne ce que ça a donné en Afrique du Sud, c’est tout.


Selon vous qui suivez cette équipe depuis la dernière Coupe d’Afrique des Nations, les Lions pouvaient-ils faire mieux ?

Oui, oui, oui ! On est largement au-dessus de plusieurs équipes qui se retrouvent encore là aujourd’hui en compétition au cours de cette Coupe du Monde. Je constate, malheureusement, en ce qui concerne notre équipe, que les moyens matériels et logistiques n’ont pas suffi. Après tout, quand on a déjà tout fait, quand l’Etat a mis tous les moyens, quand la Fédération a fait sa part technique, quand l’entraîneur a fait son équipe, il ne reste plus qu’au joueur de décider sur l’aire de jeu. Si le joueur n’est pas capable de répondre aux attentes du peuple, de défendre les couleurs du Cameroun, on ne peut pas éviter ce qui est arrivé en Afrique du Sud. A la fin, c’est 11 joueurs camerounais contre 11 joueurs japonais ou danois et à ce moment-là, on ne peut plus rien. Vous par exemple, vous êtes journaliste, vous avez beau écrire sur cette équipe, mais quand l’arbitre a donné le premier coup de sifflet, vous ne pouvez plus rien. Avec votre plume, vous ne pouvez pas marquer un but pour votre pays, ou empêcher que votre gardien ne prenne un but. Il faut quand même dire que les joueurs sont responsables en grande partie aussi parce que c’est eux qui sont sur le terrain. Je suis sûr que si le ministre pouvait jouer, si le président de la Fécafoot pouvait jouer, si les journalistes pouvaient jouer, peut-être qu’on aurait pu, mais ce n’est pas notre travail. Chacun a sa part de responsabilité.


Ne pensez-vous pas que le manque de charisme de l’entraîneur a favorisé un certain nombre de choses ?

Non, je ne pense pas. Paul Le Guen a le charisme à sa manière. Je vais vous surprendre, il a beaucoup de charisme. Paul Le Guen a pu se tromper sur notre mentalité parce qu’il ne s’est pas tropicalisé comme on dit, c’est-à dire qu’il a continué à gérer l’équipe avec les convictions d’un Français. Malheureusement, il oublie que chez nous, les coups bas sont monnaie courante et que la parole donnée n’est pas toujours la parole qu’on respecte. A ce niveau-là, il a commis des erreurs d’appréciation et il vous l’a dit lui-même. Le Cameroun étant le Cameroun, il fallait bien qu’il se tropicalise. Ça lui a beaucoup manqué et je crois que le fait de ne pas être un peu resté au Cameroun l’a beaucoup desservi.


Quel est l’impact de cette élimination au ministère des Sports ?

Vous êtes au ministère des Sports, le travail se poursuit, le sport obéit à certaines lois qui veulent qu’un jour on gagne, un autre jour on perd. Ce n’est pas un drame national, c’est vrai que nous n’avons pas atteint nos objectifs, mais c’est aussi ça la dure loi du sport. Je continue à le dire : il n’y a pas un peuple éternellement vainqueur face à d’autres peuples éternellement vaincus. Nous avons gagné par le passé, nous avons perdu cette fois-ci et au ministère des Sports, il y a des états généraux du sport qui sont annoncés. Il faut tirer les leçons pour que nous puissions repartir sur de meilleures bases, parce que je n’ai pas du tout l’impression que cette équipe est totalement nulle, il y a même de bonnes choses qui ont été vues. Il y a notamment de jeunes joueurs qui vont faire les beaux jours de cette équipe dans l’avenir. Je pense qu’il y a un fonds de commerce à gérer.


Dans cette élimination, les responsabilités sont partagées entre les joueurs, la Fécafoot et le ministère des Sports. Quelle est la part de responsabilité du ministère des Sports ?

Ce n’est pas la part de responsabilité du ministère des Sports, c’est la part de responsabilité du gouvernement. Le ministère des Sports n’est que l’excroissance des pouvoirs publics, donc, nous appliquons une politique qui est définie par la plus haute hiérarchie de ce pays. Peut-être que cette fois-ci, les pouvoirs publics ont trop bien fait, ils ont tout mis à la disposition des joueurs et ont pensé que après avoir mis à la disposition des joueurs tous les moyens logistiques, ils allaient se consacrer au football, mais les joueurs nous ont sortis une autre carte. Le ministère des Sports assume, puisque c’est lui qui est en charge du sport au Cameroun, mais il faut relativiser, ce n’est pas la fin du monde. C’est ça le sport, un jour on gagne, un autre jour on perd. Je sais que ça fait mal, vu la manière avec laquelle nous sommes sortis de cette Coupe du Monde. Il n’y a que des regrets parce qu’on se dit qu’on aurait pu faire mieux.


Et la presse ?

Je crois que la presse a aussi sa part de responsabilité. Contrairement à ce qui a été dit ici et là, j’ai tout essayé pour que la presse travaille dans des meilleurs conditions, je me suis basé sur ma propre expérience et j’ai fait le maximum. Chacun doit tirer ses propres conclusions de cette débâcle, parce que les responsabilités sont partagées.


A ce sujet, Alexandre Song a manifesté sa colère contre un journaliste pour diffamation, comment cette affaire a-t-elle été réglée ?

Alexandre Song a interpellé le journaliste en question. Il lui a reproché certaines choses. C’est des choses qu’on gère au quotidien. Entre la presse et les joueurs, c’est ainsi. Aujourd’hui vous êtes amis, demain vous êtes ennemis, peut-être acheté par d’autres, c’est selon les intérêts de chacun. Le problème aussi c’est que lorsque les joueurs ne s’ouvrent pas à la presse, cela donne l’occasion aux journalistes de dire ce que les joueurs ne veulent pas leur dire. Les joueurs doivent aller à la rencontre de leur presse.


Qu’avez-vous à dire au sujet de la crise entre Milla et Eto’o juste avant le début du Mondial ?

J’ai eu à dire ce que j’avais à dire, ça manquait d’élégance. Tout est dans la manière et tout est dans le temps. Le tempo n’a pas été respecté et je crois que cette histoire aussi a laissé certaines séquelles et c’est pour cela que je dis que chacun doit se regarder dans un miroir parce que nous sommes tous responsables de ce qui est arrivé. Nous avons dessiné le diable chez nous, il est entré chez nous. Vous l’avez dessiné aussi. Vous avez commencé avec cette histoire d’Oyster Box. Je suis allé dans cet hôtel qui a fait couler tant d’encre et de salive. Nous étions à côté des Grecs et je vais vous dire qu’il n’y avait pas photo. Des gens sont allé faire des photos des palaces environnants cet hôtel et ils ont plaqué ça devant les Camerounais. C’est autant de petites choses qui me font dire que chacun est responsable de ce qui est arrivé. Les gens ne doivent pas jouer aux hypocrites aujourd’hui, sortir des larmes de crocodile. Les gens ont souhaité que cette équipe ne fasse pas grand-chose et on est servi. Il faut que chacun soit responsable de ses actes et conséquent envers lui-même.


Face à tout ce que vous dénoncez, peut-on parler de laxisme de la part du ministère des Sports?

Laxisme à quel niveau ?


A lire tout ce qui se dit dans la presse…

Dites-moi ! Le ministère des Sports essaye d’aider, encore que ce ministère n’est pas le ministère de la Communication. Vous savez bien pourquoi bon nombre de journalistes préfèrent venir ici plutôt que d’aller au ministère de la Communication qui est votre ministère, notre ministère ? On essaye d’aider les journalistes à bien travailler, mais, malheureusement, les journalistes font ce qu’ils font. J’ai vécu une scène inimaginable vendredi dernier : on a demandé aux journalistes d’être présents à l’aéroport pour que nous puissions rentrer ensemble, mais ils sont plutôt allés faire des achats. On a fait trois heures dans l’avion à les attendre et c’est quand les formalités d’embarquement étaient terminées qu’ils ont appelé. Vous voyez donc qu’avant de faire des leçons aux autres, il faut bien se comporter.


Justement, concernant la presse, certains journalistes ont estimé qu’ils étaient mal logés…

Oui, certains se sont plaints qu’il y avait cinq lits par chambre. Mais… quand nous allons en guerre, on ne regarde pas le confort. Sinon, il faut que les journalistes demandent à leurs rédactions de leur donner tout le nécessaire. Et puis même, un bon journaliste ce n’est pas celui qui dort dans des palaces, je crois que c’est celui qui touche les réalités de l’endroit dans lequel il couvre un évènement. Que voulez-vous ? Si on n’emmenait pas les journalistes, vous auriez fait des manchettes, on en emmène, vous vous plaignez. Que voulez-vous ? Il faut être conséquent.


Les Lions ont été accompagnés en Afrique du Sud par des marabouts. Quel était leur rôle auprès des Lions ?

Moi je n’ai pas vu de marabout dans la délégation des Lions et je suis sûr que le Premier ministre n’en a pas envoyé. Mais je suis sûr qu’il y avait des marabouts, parce que ceux qui ont parlé de marabouts, je crois qu’ils sont des marabouts. Parce que eux ils les ont vus, moi je ne les ai pas vus. J’étais à l’hôtel des Lions, dans notre camp de base, où il y avait cinquante places et je ne reconnais pas un marabout là-dedans. Je crois que ceux qui ont vu des marabouts l’ont dit et je crois que c’est eux-mêmes les marabouts. Parce que, dire des choses qui ne tiennent pas la route, c’est de l’inconséquence, de l’irresponsabilité. Ils étaient là-bas et on m’a dit que c’était des administrateurs de la Fécafoot, dont un vice-président, ils étaient là-bas. Que faisaient-ils là-bas ? A quoi ont-ils servi ? A rien !


Comment étaient-ils payés ?

Je n’en sais rien.


Pendant le séjour des Lions en Afrique du Sud, le ministère des Sports s’est vidé de ses cadres. Quelle était la taille de la délégation du ministère des Sports ?

Le ministère des Sports n’a même pas compté cinq membres. Pour une fois. Cinq personnes en Afrique du Sud, et je vous mets au défi, avec la liste de la délégation officielle ! Le ministre avait quatre de ses collaborateurs avec lui. Dieu merci, le ministère des Sports ne comptait même pas dix membres en Afrique du Sud. C’est historique.


Pendant la compétition, une crise a secoué cette équipe à cause des clans qui s’y sont formés. Pouvez-vous en parler ?

C’est vous qui devez m’en parler, puisque vous parlez de clans. Il y a juste eu un problème, c’est que des gens ont cru qu’ils avaient des titres fonciers à l’équipe nationale. Ils étaient titulaires, mais être titulaire ce n’est pas de bouche, c’est sur le terrain. L’entraîneur a fait ses choix, les gens ont commencé à ruminer. Heureusement que tout ce monde a eu l’occasion de jouer chacun en son temps, et on a vu ce que cela a donné. Je pense qu’aujourd’hui, chacun sait exactement où est sa place. C’est normal que des gens se plaignent d’être sur le banc de touche. C’est encore plus normal s’ils le font pour le bien de l’équipe. Mais si c’est pour des problèmes d’égo surdimensionné comme ça a été le cas, c’est totalement négatif. Je regardais bien le banc de touche du Cameroun pendant les matchs et j’ai constaté que certains joueurs jubilaient lorsque le Cameroun encaissait un but. J’ai vu à plusieurs séquences des gens rire, se tapoter. Ça veut tout dire, ça veut dire qu’il y a eu beaucoup d’hypocrisie dans cette histoire, les gens n’ont pas été sincères.


Quels sont les joueurs qui agissaient de cette façon ?

Je ne vais pas vous livrer des gens ici. Vous avez les cassettes de ces matchs, allez les revoir, vous verrez bien ce que je dis. C’est des choses que tout le monde regardait. Vous voulez des noms, vous les avez. Ce n’est pas à moi de vous donner des noms. Je ne vais pas vous prêter mes yeux.


Sur le plateau de la Crtv le week-end dernier, vous avez avoué que l’un des problèmes de cette équipe c’est l’hypocrisie dont font preuve les joueurs. Comment se manifeste-t-elle ?

Elle se manifeste justement à travers le mensonge. Lorsque je vous appelle pour vous demander : Monsieur Ateba, avons-nous un problème ? Vous me dites qu’il n’y a pas de problème, alors que vous ne faites pas ce que vous dites, c’est ça l’hypocrisie, c’est le manque de sincérité. Parce que tout finit toujours par s’arranger lorsqu’on est entre gens honnêtes.


L’arrangement entre Eto’o et Emana était-il sincère ?

Il n’y a pas eu d’arrangement entre Eto’o et Emana, il n’y a pas eu d’arrangement. On a fait une réunion où, justement, il a fallu crever l’abcès et les gens se sont parlés franchement, chacun a fait des reproches à l’autre. Mais, avec un peu de recul, on se rend compte que ce n’était pas tout à fait ça. On a senti après que les gens ne s’étaient pas vraiment libérés. La haine était tenace, je parle de haine, c’est écœurant. Je parle d’irresponsabilité, d’hypocrisie, de valeurs républicaines qui ont foutu le camp. Je crois que les gens ne se rendent pas compte de ce que ça représente de porter le maillot vert-rouge-jaune des Lions Indomptables. Ces joueurs sont des irresponsables, en fait, ils n’appréhendent pas certaines valeurs. Je n’en veux à personne, ce sont des gens qui gagnent énormément d’argent et qui ont perdu les valeurs de base. Tout se raisonne en terme d’argent.


Un exemple ?

Nous sommes à la mi-temps d’un match, la première chose qu’un joueur fait c’est de prendre le téléphone avant même que le coach ne parle. C’est autant de petits gestes qui montrent qu’il y a des choses qui ne vont pas. Je crois qu’il faut ramener l’équipe au niveau local. Le petit Aboubakar, par exemple, j’ai eu comme l’impression qu’il voulait se donner à fond. Il avait faim, il est encore pauvre, malheureusement, il n’a pas eu trop de chance.


On va bientôt sortir de cette interview, mais vous ne nous avez donné aucun nom de toutes ces personnes dont vous parlez alors qu’en France par exemple, l’abcès a été crevé…

Je ne suis pas une balance. Quand je parle, je crois qu’à travers votre interview, chacun se reconnaîtra. J’ai parlé de beaucoup de personnes, il se reconnaîtra. Dans mes propos, chaque phrase correspond à une personne précise. Ils se reconnaîtrons, il vous appellerons.


Lors de la dernière conférence de presse des Lions en Afrique du Sud, Idrissou Mohamadou, l’un des joueurs de cette équipe, a déclaré que l’une des raisons de leur échec c’est le ministre des Sports qui, selon lui, ne cessait de tenir des réunions avec les joueurs. Etes-vous du même avis ?

Je crois que celui-là ne sait pas ce que c’est que l’équipe nationale du Cameroun. Quand le ministre tient des réunions pour que leurs primes soient payées, il ne les agace pas… Ces joueurs ont des comptes à rendre. Le ministre a aussi une hiérarchie, le ministre est là pour rendre compte. Je crois que les gens ont intérêt à faire un bilan de leur prestation malheureuse et piteuse sur le terrain, plutôt que de focaliser sur n’importe quoi. Aucune réunion du ministre, en dehors de la réunion de crise avec les joueurs, n’a duré plus de dix minutes. Ils peuvent vous le dire. Alors, si quelqu’un se lève pour dire que le ministre des Sports tenait des réunions, c’est qu’il ne comprend même pas de quoi il était question en Afrique du Sud. Je ne voudrais même pas m’épancher davantage, parce que je suis un responsable, je suis obligé de me retenir. Mais la meilleure manière pour un joueur de parler c’est balle au pied et à ce niveau, j’ai des doutes, de sérieux doutes en ce qui le concerne. Je ne voudrais pas rentrer dans certains jugements de valeur.


Lors de la dernière conférence de Paul Le Guen, Samuel Eto’o est venu parler à la presse, mais vous lui avez demandé de repartir. Pourquoi ?

C’est mon travail. Ce n’était pas une conférence de presse, mais un point de presse de Paul Le Guen avec deux ou trois questions. Samuel Eto’o avait un autre plateau à faire. Il m’a suivi dans la salle et je le lui ai dit poliment.


Paul Le Guen, l’entraîneur des Lions Indomptables, dont le contrat s’achève en juillet, a déclaré qu’il ne souhaite plus continuer avec les Lions. Est-ce qu’au ministère des Sports, vous pensez déjà à le remplacer ?

Ce n’est pas aujourd’hui qu’on pense à remplacer Le Guen, on l’a en tête depuis longtemps puisque nous savions qu’une fois la Coupe du Monde terminée, nous entamerions les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2012. A ce niveau, il y avait déjà de la réflexion, des approches. Vous serez fixés dans les prochaines semaines.


Est-il possible dans les prochains jours qu’un entraîneur camerounais soit nommé à la tête des Lions ?

C’est ça le paradoxe avec les Camerounais. Il y avait des Camerounais avant Paul Le Guen. Maintenant, le public demande un Camerounais ; c’est le même public qui a demandé que Song et Njitap partent de l’équipe. Aujourd’hui, les gens ont honte de dire qu’il fallait des joueurs d’expérience dans cette équipe. Je ne suis pas contre le fait que ce soit un Camerounais, mais maintenant, c’est une question de rigueur morale et intellectuelle, de probité. Il faut que le Camerounais puisse avoir l’opportunité de négocier son contrat, de négocier son salaire et de se mettre de manière charismatique au-dessus des joueurs. C’est là tout le drame. Qu’on n’entende plus ces histoires où on vous dit que tel joueur a acheté une voiture à un entraîneur, parce que tout cela décrédibilise l’entraîneur. Au Cameroun, on a eu des situations où des entraîneurs devaient de l’argent aux joueurs. A défaut de payer le Camerounais comme on paye les expatriés, qu’on lui permette de négocier son contrat, de constituer son staff, qu’on lui permette de travailler et qu’on le juge au pied du mur.


Dès le mois de septembre, les Lions s’engagent dans les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations, qu’est-ce qui est fait à ce sujet au ministère des Sports ?

C’est dans nos échéances, dans l’urgence, il faut trouver un entraîneur et puis, le moment venu, on va s’y atteler. Je crois que celui qui viendra devra travailler sur les traces de Paul Le Guen qui nous a permis de découvrir certaines pépites.


Quelle est la vision stratégique du ministère des Sports pour l’équipe nationale ?

La stratégie ne se dit pas en public, le moment venu, vous verrez.



01/07/2010
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