Linus Pascal Fouda : « Lavagne a du mépris pour les Camerounais »
Le team-press officer répond à Denis Lavagne qui l’a accusé d’avoir jubilé après la défaite des Lions indomptables à Praia lors du match aller face au Cap-Vert. Après l’élimination du Cameroun dimanche dernier et malgré les préparatifs des obsèques de sa tante décédée durant le stage, l’ancien journaliste de la Crtv n’y va pas main morte, traitant son ancien patron de tous les noms d’oiseaux et faisant des révélations graves. Déballage.
Selon l’ancien coach des coaches des Lions, Denis Lavagne vous jubiliez à Praia lorsque le Cap Vert a battu le Cameroun. Que répondez-vous à cela ?
Permettez-moi, par pudeur, de ne pas prononcer ce nom. Celui-là [Denis Lavagne, Ndlr], il faut qu’il apprenne à la boucler car son incompétence est notoire. J’ai eu des problèmes avec la presse et, parce que je suis un commis de l’Etat, j’ai supporté un énergumène. Cela s’appelle donner de la confiture aux porcs. Alors qu’il [Denis Lavagne, Ndlr] la boucle ! Il a été défaillant, il est nul et il ne vaut rien. Il n’a jamais regardé quelqu’un dans les yeux à cause de sa lâcheté qui fait qu’il ne parle que dans les dos des gens. Pour votre confort médical et sanitaire, il y a des noms que je ne prononce pas.
Lavagne s’en prend à vous et à Martin Ndtoungou Mpilé, son ancien adjoint. Finalement on a comme l’impression qu’il ne s’entendait avec personne dans la tanière…
Nous avons travaillé avec celui-là parce que nous sommes des fonctionnaires d’Etat. N’importe quel savetier, qui est d’ailleurs mal chaussé comme lui, qui ne s’y connaît pas en football et dont les carences sont au grand jour, pense pouvoir insulter n’importe qui ! Il est arrivé là comme il est arrivé, s’habillant en noir les jours de matches, ne pouvant ou ne voulant parler à personne. Aucune influence ni sur les joueurs, ni sur personne d’autre. Ses carences sont apparues lorsque Christophe Manouvrier est parti parce que c’était lui le vrai entraineur de cette équipe. Ce nom [Christophe Manouvrier, Ndlr], je peux le prononcer parce que celui-là est un vrai professionnel. Mais celui dont vous me parlez là et qui est mon cadet de 12 ans, n’a jamais regardé quelqu’un dans les yeux. J’ai eu des problèmes avec vous [les journalistes, Ndlr] parce qu’on me demande de travailler, à mon corps défendant, avec quelqu’un [Denis Lavagne, Ndlr] que je n’apprécie pas du tout.
On a tout de même l’impression que vous vous y prenez un peu tard. Vous avez eu le temps d’informer les Camerounais sur les carences du coach, vous ne l’avez pas fait. Au contraire, vous vous êtes mis à combattre la presse et aujourd’hui vous voulez vous dédire…
Je ne me dédie pas. Je vous dis bien que c’est çà la délicatesse de ma fonction, de ma profession. Quand votre hiérarchie vous dit que vous devez travailler avec un tel, je ne veux pas savoir où il sort. Vous vous contentez d’avalez des couleuvres. Celui-là [Denis Lavagne, Ndlr] qui parle aujourd’hui faisait des rapports contre nous à notre hiérarchie, alors qu’il ne sait ni parler, ni écrire correctement sa langue maternelle qui est le français. Lui qui ne sait pas remplir une fiche d’embarquement et de débarquement à l’aéroport. Il peut parler maintenant mais il est nul, lâche et il n’a jamais voulu que Ndtoungou entraine cette équipe. Qu’aujourd’hui j’entende qu’on dit que quand on marque un but je jubile, c’est impensable. Les Camerounais me connaissent, ils savent quel attachement j’ai pour mon pays et jamais je ne pourrais jubiler parce que le Cameroun est en train de perdre. C’est impossible ! A moins que comme il ne maîtrise pas la langue qu’il parle, il se dit que quand vous avez le visage fermé, pour lui c’est de la jubilation. Çà veut dire que même le Français, il ne maîtrise pas. Il faut qu’il fasse très attention. Il [Denis Lavagne, Ndlr] tire sur tout le monde et il a du mépris pour tous les Camerounais. Il a du mepris pour les institutions de la République. Il vient rôder ici pour avoir un certificat de travail avant de s’en aller hurler au loin. S’il est un homme, qu’il revienne au Cameroun, qu’on nous mette sur un plateau de Tv et qu’on en discute. Cet autiste est sans doute l’entraineur le plus nul de l’histoire des Lions.
Pourquoi n’avez-vous pas fait un rapport à la hiérarchie pour la tenir informée de ce qui se passait dans l’équipe ?
Je ne vais pas vous dire ici ce que je eu à faire. J’ai dit et je le redis, en public je ne pouvais rien dire. Ce type est d’une nullité à nulle autre pareille.
Avez-vous informé le ministre des Sports de ce que la collaboration était difficile avec Denis Lavagne ?
C’est lui qui a commencé à écrire que tous les camerounais qui étaient dans le staff étaient nuls et qu’il était le meilleur. Et dans quel français en plus ! Çà ne vaut pas la peine. Nous sommes éliminés aujourd’hui à cause de lui. Il est arrivé comme un cheveu dans la soupe, sans aucune qualification et aujourd’hui il ose ouvrir la bouche. Vraiment il ose l’ouvrir !
Permettez-nous d’insister. Vous étiez quand même les Camerounais du staff alors que lui, on savait qu’un jour ou l’autre il partirait. Qu’est ce qui a fait qu’à aucun moment, vous n’ayez dit clairement à votre hiérarchie que ce monsieur nous entrainait dans le mur ?
Vous êtes encore jeune. Vous pouvez tout dire mais ce n’est pas vous qui décidez. Je sais que vous travaillez dans un autre milieu, mais nous on est dans le domaine strict des pouvoirs régaliens de la République et quand la hiérarchie a dit que c’est lui, vous avez beau parler, personne ne vous donnera raison. C’est peut-être et souvent après coup qu’on vous donne raison.
Il nous a aussi été rapporté que Denis Lavagne, lors des réunions au ministère des Sports, manquait parfois de respect au ministre Adoum Garoua ?
Il est non éduqué car dire mal éduqué signifierait qu’on a un jour commencé son éducation. Il est non éduqué et il n’a jamais compris les subtilités du Cameroun. Le ministre Adoum Garoua est un monsieur qui est posé, sinon certaines réunions auraient pu dégénérer. Ce monsieur [Denis Lavagne, Ndlr] ne comprend même pas les nuances de sa propre langue. Il n’a jamais rien compris et il a eu les problèmes avec tout le monde. Avec la Dtn, avec le staff médical. Maintenant, c’est la communication et même son adjoint qui sont mauvais. Le meilleur, c’est lui.
Il pense cependant que le président de la Fecafoot est un homme bien ?
Il doit remercier la fédération de lui avoir permis de toucher de l’argent qu’il n’aurait jamais pu toucher. Il peut désormais écrire sur sa carte de visite qu’il a entrainé le Cameroun. Vraiment, nous n’avions pas besoin de quelqu’un comme lui. Il fait partie de ces mécaniciens désœuvrés qu’on envoie ici. Je dis une chose et je lui passe le message à travers vous. Dites à ce monsieur qu’un jour on se retrouvera, que se soit chez lui ou ici au Cameroun. Nous allons nous parler les yeux dans les yeux. En attendant, qu’il la boucle car il n’a rien à dire. Il est incompétent et il a été défaillant. Il a emmené notre pays là où il n’a jamais été. Qu’il jouisse de son argent. J’espère pour lui qu’il ne se trouve pas au Cameroun en ce moment.
A Marrakech, pour sa première avec les Lions, on a eu l’impression que les choses se sont bien passées. A quel moment est ce que la situation s’est dégradée avec ses collaborateurs que vous étiez ?
C’est un hypocrite ! Je vous ai dit qu’il ne regarde jamais personne dans les yeux. Vous apprenez les choses de lui dans les journaux et c’est dommage. On a souvent commis des erreurs de casting, mais là… On est en train de le payer cher.
Vous qui étiez au Maroc lors de la LG Cup, avez-vous eu l’impression que c’est Eto’o qui entrainait, qui dirigeait l’équipe et qui faisait le classement lors de ce tournoi, comme semble dire Lavagne ?
Il est mal placé pour parler d’Eto’o. Eto’o était à ce tournoi où il a marqué deux buts, le Cameroun a gagné et après il est parti. Ensuite il a été suspendu. Il [Denis Lavagne, Ndlr] est mal placé pour parler de Samuel Eto’o. Quand vous n’arrivez pas à battre le Cap Vert, à battre la Guinée Bissau, vous vous devez de la boucler. Quel est l’entraîneur qui a eu autant de fleurs lors des éliminatoires ? On bat la Rdc ici, c’est tiré par les cheveux. On va en Tunisie pour jouer contre la Libye, il sabote le match parce qu’on ne lui a donné qu’un an de contrat. Ce sont les joueurs qui viennent lui demander de remplacer certains joueurs qu’il gardait sur le terrain.
Vous voulez dire que c’est les joueurs qui exigeaient des remplacements ?
Vous l’avez vu. Vous tiriez sur Rigobert Song mais c’est un Camerounais comme moi. Il ne pouvait accepter ces trucs et c’est pourquoi il était bouillonnant. Quand même M. Ndtoungou qui a remporté trois tournois de football des jeux africains (1999, 2003 et 2007) d’affilée lui propose les remplacements, il dit non alors qu’il ne sait pas grand-chose de l’entraînement.
Nous avons pensé que s’il ménageait Rigo, c’est parce qu’apparemment, c’était le seul avec qui il s’entendait dans le staff…
Lavagne ne vaut pas Rigo ! Vous m’avez même obligé à prononcer ce nom (embarrassé).
La presse a toujours soutenu qu’il n’avait pas le diplôme requis pour entraîner une sélection aussi prestigieuse que celle du Cameroun. Avez-vous eu l’impression que cela le perturbait dans l’exercice de ses fonctions ?
C’est un inconscient ! Il vit sur un nuage et lorsqu’on parle football de haut niveau, il ne sait même pas de quoi il s’agit. Il ne connait même pas la géographie, encore moins les spécificités de l’Afrique. Il ne connait rien. Il est là, dégingandé comme il est et ne semble rien comprendre de tout qui se passe autour de lui. Je prends la peine de donner les bandes du match du Cap Vert d’il y a 4 ans au bon monsieur, il les a prises et les a jetées. Après il est surpris de ne pas s’en sortir. Il possède la science infuse et n’écoute personne.
Et dans votre travail de Team Press, comment étaient vos rapports pour ce qui est de l’organisation des conférences de presse, des causeries de presse et de la publication des listes des sélectionnés ?
A un moment, j’ai collaboré avant de dire niet par la suite. Je me souviens qu’il a refusé de communiquer un de ses listes devant les journalistes. J’ai laissé faire et il s’est fourvoyé, comme le non éduqué qu’il est. Maintenant, qu’il se taise ! L’Etat du Cameroun lui a payé ses droits et tout ce qui va avec. Donc qu’il la boucle. Il tire maintenant sur tout le monde et même sur les joueurs. C’est lui qui a convoqué ces joueurs et pourtant il n’a aucune influence sur aucun joueur. Çà allait dans tous les sens et les entrainements étaient devenues des séances de paris sportifs où l’on visait des poteaux et les transversales.
Il parait qu’après la défaite à Praia, il y a eu du désordre dans les vestiaires et il a été incapable de calmer les joueurs…
Il va dire quoi à qui ? Il a joué où ? Il a quel vécu ? C’est çà qui est dur pour nous, parce que nous avalons beaucoup de choses. Quand un énergumène comme celui là [Denis Lavagne, Ndlr] pour le quel j’ai pris des coups parce qu’il fallait s’aligner sur la décision de la hiérarchie. Et aujourd’hui çà [Denis Lavagne, Ndlr] ouvre la bouche.
Si vous aviez un conseil à donner à votre ancien patron, que lui diriez-vous ?
C’était un patron par défaut. Qu’il profite de la petite ligne que le Cameroun a ajoutée sur sa carte de visite pour aller bouffer son argent ailleurs. Mais il ne mettra pas long feu et s’il continue comme çà, il me trouvera toujours sur son chemin.
Merci pour votre disponibilité et surtout recevez nos condoléances pour la disparition de votre tante durant le stage.
Merci beaucoup, çà me va tout droit au cœur. Mais comprenez que je n’ait fait mention du malheur qui m’a touché qu’après le match qui était le plus important car impliquant le pays tout entier.
Propos recueillis par Guy Nsigué et Steve Djouguela