l’immense fortune d’origine douteuse de Mebe Ngo’o : un vrai bandit de la république

Source: ICICEMAC 05 03 2018

 

 

Edgard Alain Mebe Ngo’o a échappé jusqu’ici miraculeusement à l’opération épervier, qu’il a instrumentalisé pour humilier Polycarpe Abah Abah, et l’ancien Ministre de la santé Olanguena Awono, interpellés en 2008. En effet, les cameras de la CRTV dans les cellules de la PJ, c’est lui. Il a même poussé le bouchon au point de vouloir faire arrêter Ze Meka, mais le Bad Boy n’a eu la liberté sauve que grâce à l’ambassadeur de France qui a décapité les mensonges de Mebe Ngo’o dont voici l’immense fortune.

La très officielle CRTV a évoqué ce matin, il est vrai dans une émission satirique (Thermostat), les affirmations de plus en plus persistantes sur la fortune de Mebe Ngo’o. Elle serait immense selon le journal La Météo cité par la Crtv.

 

Extraits de La Météo

 

Dans une lettre ouverte, Jules Koum Koum, le Directeur de publication du journal,  »Le Jeune observateur », « répond à Edgar Alain Mebe Ngo’o, alias Bébé-dog. » La livraison du bimensuel, le 29 décembre 2010, dénonce au passage la « boulimie financière  » du ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense et égrène les biens accumulés « en moins d’une dizaine d’années » par Edgar Alain Mebe Ngo’o et son épouse Bernadette, « ancienne dactylo à Aes-Sonel de Mvan à Yaoundé. »

 

 »Le Jeune Observateur » affiche la valeur marchande de l’arsenal amassé par Edgar Alain Mebe Ngo’o : 20 camions benne (20 millions/unité-400 millions Fcfa), 3 Bulldozers D7 (130 millions/unité- 390 millions Fcfa), 4 niveleuses (100 millions/unité -400 millions Fcfa), 4 compacteurs (60 millions /unité 240 millions) et 3 pelles chargeuses (80 millions /unité -240 millions Fcfa). Edgar Alain Mebe Ngo’o est loin d’être simplement un flambeur.

 

En homme prévenant, il investit également, et surtout dans l’immobilier. Avec ses châteaux et maisons, il construirait bien un quartier : Ambassade de Turquie (250 millions Fcfa), Résidence à Odja, refaite par le groupe Confort-house du Libanais Assad (600 millions Fcfa d’investissement), Résidence de Zoétélé ville (350 millions Fcfa), Résidence de Ndeng-Fong – son village – (500 millions Fcfa), Immeuble d’Ebolowa ville (600 millions Fcfa), Résidence de Sangmelima ville (45O millions Fcfa), 2 hôtels grands luxe à Kribi (près d’un milliard de Fcfa). Des centaines d’hectares de terrain à Yaoundé et Kribi, 1 appartement à Champigny sur Marne (94), 1 appartement à Aubervilliers (93),

 

1 appartement dans le 16ème à Paris, De nombreux investissements en cours au Gabon, 10.000 chaises grand luxe, 25 tentes réfrigérées de 100 places/unité, 400 tentes ordinaires, 40.000 chaises plastiques, 10.000 plats et couverts et près de 100.000 verres à eau, champagnes et whisky. Pierre qui roule emporte mousse. Edgar Alain Mebe Ngo’o ne s’arrêtera certainement pas pour fructifier ses avoirs. Il continue à amasser.

 

Le parc automobile de la société Prestige Limousine-car, de l’épouse du ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, est gigantesque : 15 Renault Safrane, 10 Renault Express, 15 Peugeot 607 et 10 Renault Versatis.

 

Une fortune qu’on relativise vite lorsqu’on jette un coup d’œil dans le garage personnel d’Edgar Alain Mebe Ngo’o. Le Mindef est un consommateur de belles voitures : 1 Mercedes 500 Classe S, d’une valeur de 112 millions Fcfa environ, 1 Lexus 430 (95 millions Fcfa), 1 Mercedes classe S nouvelle version (130 millions de Fcfa), 2 Toyota Maxima (90 millions Fcfa), 2 Land Cruiser (180 millions Fcfa), 2 Peugeot 607 (70 millions Fcfa) et 1 DS Citroën de collection année 1969 (20 millions Fcfa).

 

Le bimensuel  »Le Jeune Observateur » revisite également les relations du Mindef avec Mag-Force. Les surfacturations de cette entreprise sont dévoilées. La comparaison est flagrante. Ainsi, pour ce qui est des tenues de combat, les anciens fournisseurs vendaient la pièce à 18.285 Fcfa alors que Mag-Force l’offre à 22.350 Fcfa. Les bérets étaient fournis par les anciens fournisseurs à 5.452 Fcfa la pièce), tandis que Mag-Force fournit le béret à 8.855 Fcfa la pièce.

 

Le décalage entre l’ancien fournisseur et Mag-Force est tout aussi visible pour ce qui est des Rangers en cuir 20.540 Fcfa la pièce, pour l’ancien fournisseur contre 24 660 Fcfa la pièce pour Mag-Force. Ainsi, près de 4.000 Fcfa ont été rajoutés à l’unité. Ce qui est énorme, compte tenu du volume des commandes.

 

Jules Koum Koum sort la calculette : pour « une commande de 30.000 rangers en cuirs, lorsqu’on gagne 4.000 Fcfa sur chaque paire, cela fait exactement 120.000.000 Fcfa (cent vingt millions de Fcfa) pour un seul élément d’une commande. » Le Mindef a profité des cérémonies du cinquantenaire pour garnir davantage son portefeuille.

 

Edgar Alain Mebe Ngo’o a passé tous les marchés liés aux cérémonies du cinquantenaire des armées à ses entreprises personnelles. Même la restauration était dirigée par sa belle sœur, Mme Baoro « qui s’est tirée avec maestria de l’affaire des détournements au Minesec. » Elle était chargée d’assurer la restauration de près 5.000 personnes, sans oublier les noms fictifs qui seront ajoutés. Si on ne retient que la moyenne pondérée de 20.000 Fcfa par personne, cela fait la bagatelle de 100.000.000 Fcfa.

 

Le Mindef n’hésite pas à user du népotisme et du favoritisme pour assurer ses arrières. Il a nommé pour cela un « certain Akono », le frère de son épouse, comme chef de service des marchés. Le marché de « réfection de l’aéroport de Bamenda est passé à ses amis de Deco-Centre qui ont déjà travaillé avec lui dans la réfection de son cabinet qui avait englouti près de 350 millions Fcfa.. »

 

Toutes choses qui semblent donner raison aujourd’hui au patriarche Gilbert Andze Tsoungui, de regretté mémoire, qui (à l’époque où il était Minat) ne cessait de dire à l’ancien prefet du Mfoundi: ‘’…Mon fils, tu n’es pas un homme d’Etat, mais plutôt un homme d’affaires…’’ Mais, Mebe Ngo’o, ce serait également, toujours selon La Metéo.

Affaire albatros.

 

D’après certaines langues, Mebe Ngo’o ne serait pas étranger à l’affaire Albatros. Les tenants de cette accusation soutiennent qu’au moment où le chef de l’Etat décide de l’achat d’un avion sous le couvert de la Camair, Mebe Ngo’o fut aux premières heures, de quelque manière, associé à l’entreprise.

 

« Au même titre que certains noms des personnalités sont jetés en pâture, le sien ne devrait pas être ignoré », explique un fin connaisseur du dossier. …

 

L’origine d’une fortune douteuse

 

L’argent des soldats mal entretenus pendant le conflit de Bakassi, les Marchés fictifs au MINDEF…les détournements avec l’argent destiné à l’achat du matériel de sécurité neuf à la veille de la présidentielle (il est allé acheter du matériel d’occasion, si je m’en tient à ce que m’a confié Bruno Gain, ancien ambassadeur de France

 

Gabegie à ciel ouvert

 

Le ministre de la Défense (Mindef), Edgard Alain Mebe Ngo’o est au centre d’une vaste escroquerie de 9 milliards de francs CFA. L’histoire remonte en 2010, lorsqu’au cours d’un séjour en Europe, le ministre de la défense, Edgard Alain Mebe Ngo’o, prend contact avec une société croate dénommée, Company Sestan Busch, spécialisée dans la vente des armes lourdes et des munitions.

 

Il était question selon les pourparlers entre les deux parties, de signer un contrat de livraison pour le compte du Cameroun pour une valeur de 14. 224.000 Euros (quatorze millions deux cent vingt-quatre mille euros). Soit un peu plus de 9. 316 720 000 (neuf milliards trois cent seize millions sept cent vingt mille) francs CFA. Mais tout recoupement fait, le ministre qui disait agir au nom du gouvernement Camerounais, se serait usurpé, car il n’aurait pas eu l’aval de sa hiérarchie, qu’est la présidence de la république.

 

Pour faire aboutir ce marché juteux pour l’entreprise Croate, visiblement en manque de clients, et ayant constaté l’intérêt que ses interlocuteurs manifestaient pour l’aboutissement du marché, le Mindef, va mettre en scène trois mousquetaires notamment Atéba, commissaire de police et secrétaire particulier du Mindef, Maxime Mbangué, chargé d’études au Mindef, et Patrick Eyeffa homme d’affaires du Mindef, qui vont dans un premier temps exiger auprès de leurs interlocuteurs, des pourboires d’une valeur de 450.000 euros soit 315 millions de FCFA, pour la conduite à terme du marché.

 

La somme, selon des sources dignes de foi, a été versée sans réticence par la société Croate. A l’insu de la hiérarchie, les trois mousquetaires vont confectionner des fausses garanties bancaires, de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac). Pour faire aux Croates que l’Etat camerounais a donné son onction à travers la Beac.

 

Pour mieux comprendre les motivations, les informations en notre possession font état de ce que les responsables de la société Serbe Company Sestan Busch, avaient exigé des garanties bancaires qui devaient prouver l’implication du gouvernement dans cette transaction.

 

Le ministre de la Défense, est revenu à la charge en demandant aux responsables de la structure de verser 2,5% millions des 9 milliards de Francs CFA. Soit, 232 millions de FCFA. C’est donc à ce niveau que naît la pomme de discorde entre les deux parties.

La société adresse une lettre au gouverneur de la Beac Lucas Abaga Nchama en date du 28 Septembre 2010. L’objectif étant d’avoir des garanties sur l’authenticité des documents fournis par les hommes de main du ministre de la Défense.

Toute vérification faite, le gouverneur de la Beac répond quelques jours plus tard aux responsables de la société Croate que les documents à eux fournis sont faux. Et, que l’institution qu’il dirige n’a pas connaissance d’une quelconque transaction entre l’Etat du Cameroun et la société Croate impliquant la Beac.

 

Les dits documents comportaient entre autres des noms de faux cadres de la Beac. Dans un souci de transparence, le gouverneur de la Beac va saisir le ministre des Finances, de l’époque Essimi Menye, pour lui tenir informer de ce holdup orchestré par le Mindef et ses hommes et qui met en mal, la notoriété du gouvernement Camerounais, sur le plan international.

 

Une fois le pot aux roses découvert, le ministre de la Défense a coupé tout lien avec la société Croate, qui continue trois ans après de réclamer les 315 millions au Mindef perçus comme pourboires dans leurs transactions.

 

Grâce donc à la vigilance du gouverneur, de la Beac, un autre coup orchestré par le Mindef, dans sa course à l’enrichissement a été déjoué. Empêchant à l’Etat camerounais de perdre des milliards sans tête ni queue.

 

Mais la grande interrogation qui focalise les attentions et qui remet cette affaire sur la table des débats, est de savoir que comptait faire le Mindef de ces armes, si elles avaient été livrées ? Ou encore quelle était la véritable finalité ou la destination finale de ces armes et l’argent perçu par le Mindef dans cette affaire rocambolesque ?

 

https://www.cameroonweb.com



05/03/2018
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