C’est un grand rebondissement que connaît la Ligue professionnelle de football naissante. Il ya environ trois semaines, le ministre des Sports et de l’Education physique a désigné le général Semengue comme président de la ligue professionnelle de football du Cameroun. Une désignation qui a été contestée par plusieurs personnes au sein du mouvement sportif national. La raison de cette non adhésion est due au fait que le général serait déconnecté du monde du sport depuis 2000, année où il a quitté la présidence du TKC au profit de Antoine Essomba Eyenga.
En plus, un militaire comme président de la Ligue professionnelle dans un pays dirigé par des civils, cela sonne mal, pensent certains. Enfin, l'on pense que le carnet d'adresse de l'ancien président de la Linafoot ne permet pas aujourd'hui d'attirer grand monde du côté des sponsors. Par contre, certains observateurs estiment qu'il faut balayer d'un revers de la main le problème de son âge, qui n’est pas un frein à un bon management: le président de la Fédération internationale de football association (Fifa) n’a pas moins de 60 ans ! Et la jeunesse n’est pas forcément un gage de bonne gestion.
Mais, alors que le général s'atèle à mettre sur pied sa politique de professionnalisation du football camerounais, l'instance faîtière du football mondial vient d'adresser une lettre au ministre des Sports et de l'Education Physique. La Fifa a fait savoir au ministre Michel Zoah que la désignation de Pierre Semengue est une ingérence intolérable dans la gestion des affaires de la fédération. L’instance faîtière du football mondial demande que l'on procède aux élections pour le poste de président comme le stipulent ses textes.
Face à cette situation, le ministre aurait demandé au président de la fédération d'intercéder auprès de la Fifa pour montrer que cette désignation a été faite d'un commun accord. Pour l'instant, l'on ignore encore si Mohammed lya, qui entretient de bonnes relations avec le ministère de tutelle, a accédé à cette demande. Seulement, la Fifa menace de suspendre la Fecafoot au cas où la désignation du président de la ligue professionnelle de football ne passait pas par les élections. Le Minsep et la Fecafoot se trouvent donc devant une vraie impasse en ce moment.