Libye. La coalition internationale vacille
L'idée
d'armer les insurgés, défendue notamment par la France, est loin de
faire l'unanimité au sein de la coalition internationale.
Alors
que l'armée libyenne regagne du terrain obligeant les insurgés à se
replier vers l'est, les avis sont de plus en plus divergents sur la
stratégie à adopter pour faire chuter Kadhafi. Au coeur de ces
désaccords, la question de l'armement des insurgés évoquée tout d'abord
par Paris, avant d'être reprise par Londres et Washington. Mais, hier,
la Russie, l'Italie, la Norvège, le Danemark puis la Belgique n'ont pas
caché leurs réticences. La Russie s'est notamment montrée très ferme,
affirmant que l'Occident «n'avait pas le droit d'armer les insurgés».
Ajoutant à l'impression de division de la communauté internationale, le
président chinois Hu Jintao a prévenu que les frappes aériennes en
Libye pourraient violer l'esprit de la résolution de l'Onu. Pékin
s'était déjà abstenu lors du vote de la résolution 1973 le 17mars.
Enfin, le secrétaire général de l'Otan a répété que l'Otan est «là pour protéger les populations, pas pour les armer».
L'Otan prend le commandement
Par
ailleurs, sur le terrain, l'Otan a pris le commandement des opérations
aériennes, reprenant les bombardements interrompus depuis plusieurs
jours, au grand soulagement des insurgés. Les forces loyalistes en
avaient profité pour reprendre hier matin le port pétrolier de Ras
Lanouf et la ville de Brega, à environ 80km à l'ouest d'Ajdabiya.