Liberté de la Presse - Littoral: "M. le Gouverneur, le SNJC dit non au musellement de la presse"
YAOUNDE - 20 JUIL. 2014
© Peter KUM | Cameroon-Info.Net
Dans un communiqué signé par son secrétaire national à la communication et aux alertes, le Snjc demande au gouverneur de la région du littoral de respecter la Charte de Munich qui « oblige les journalistes entre autres à Respecter la vérité ».
Le gouverneur de la région du Littoral, Joseph Beti Assomo, a réuni jeudi 17 juillet dernier dans son cabinet à Douala les journalistes où il les a interpellé sur le traitement que les hommes des medias font du sujet de la hausse des prix des hydrocarbures et du taxi. «De manière ahurissante et choquante, on entend des appels au soulèvement, à la révolte et à la casse. Certaines radios et télévisions se réfugient derrière le beau prétexte des émissions interactives pour laisser libre cours aux épanchements des auditeurs et téléspectateurs qui déversent leur fiel sans façon…», avait dit le gouverneur aux hommes de medias invités dans son cabinet.
Le gouverneur avait accusé les journalistes et les médias d’être complices d’incitation à la révolte et aux troubles sociaux et il les avait mis en garde contre d’éventuelles sanctions et autres poursuites judiciaires. Pour le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (Snjc), « le gouverneur de la région du Littoral s’oppose au pluralisme idéologique et médiatique et veut faire croire que seule l’opinion du gouvernement doit être relayée par la presse ». ce geste de Beti Assomo est considéré comme une manœuvre « d’intimidation et de tentative de musellement de la presse », et le Snjc dans sa communication « rappelle à M. le gouverneur que l’ère du menu unique est révolue et que désormais les végétariens tout comme les carnivores ont leur place à la table de la consommation de la presse ». Le syndicat demande au gouverneur de respecter le charte de Munich qui prêche la liberté de la presse et la verité.
Voici le communiqué
M. le Gouverneur, le SNJC DIT NON au musellement de la presse
Le jeudi 17 juillet 2014, le Gouverneur de la région du Littoral Joseph Beti Assomo a convié la presse à une conférence de presse pour la mettre en garde contre ce qu’il considère comme des dérives dans l’exercice de leurs fonctions.
M. Beti Assomo accuse les journalistes et les médias d’ouvrir leurs antennes ou leurs colonnes à des individus qui véhiculeraient des messages différents de ceux du gouvernement. Il soutient que par ce fait, les journalistes et les médias se font complices d’incitation à la révolte et aux troubles sociaux et il les met en garde contre d’éventuelles sanctions et autres poursuites judiciaires. En clair, le gouverneur de la région du Littoral s’oppose au pluralisme idéologique et médiatique et veut faire croire que seule l’opinion du gouvernement doit être relayée par la presse, renvoyant ainsi notre pays à l’ère de la pensée unique.
En effet, à la suite de l’augmentation unilatérale du prix du carburant à la pompe par le gouvernement, suivi par celui du transport par le Ministre des transports, les médias après avoir fait écho de ces mesures et soucieux de l’équité dans le traitement de l’information ont ouvert leurs antennes à des camerounais ordinaires, des leaders d’opinion issus des milieux associatifs et politiques. Bien plus, les médias ont couvert des conférences de presse, des rencontres initiées parfois par des groupes qui ne sont pas en phase avec le gouvernement sur les mesures prises.
Le SNJC dénonce ces manœuvres d’intimidations et de tentatives de musellement de la presse. Notre syndicat rappelle à M. le gouverneur que l’ère du menu unique est révolu et que désormais les végétariens tout comme les carnivores ont leur place à la table de la consommation de la presse. Lui et le pouvoir qu’il représente doivent comprendre que seule la confrontation d’idées permet d’enrichir l’argumentation. Un minimum de duopole idéologique en tout temps est nécessaire pour donner l’illusion aux citoyens qu’ils vivent dans une démocratie. Les médias l’ont compris depuis longtemps et refusent de s’abreuver à l’école de la pensée unique qu’il essaie de promouvoir.
Nous rappelons à M Beti Assomo et au pouvoir de Yaoundé que la Charte de Munich oblige les journalistes entre autres à -Respecter la vérité, quelles qu'en puissent être les conséquences pour lui-même, en raison du droit que le public a de connaître la vérité. - Défendre la liberté de l'information, du commentaire et de la critique. - Refuser toute pression et n'accepter de directive rédactionnelle que des responsables de la rédaction. Cette charte recommande par ailleurs à tout journaliste digne de ce nom de se faire le devoir d'observer strictement les principes énoncés ci-dessus et de n'accepter en matière d'honneur professionnel que la juridiction de ses pairs, à l'exclusion de toute ingérence gouvernementale ou autre.
Le SNJC invite les journalistes et les médias à s’abstenir de relayer les informations de personnalités de la république qui insultent par de telles subtilités la presse et les journalistes et de refuser de couvrir désormais les activités de l’administration en cas de renouvellement d’une telle provocation.
Charles Ngah Nforgang, Secrétaire National à la Communication et aux Alertes du SNJC
© Peter KUM | Cameroon-Info.Net
Dans un communiqué signé par son secrétaire national à la communication et aux alertes, le Snjc demande au gouverneur de la région du littoral de respecter la Charte de Munich qui « oblige les journalistes entre autres à Respecter la vérité ».
Le gouverneur de la région du Littoral, Joseph Beti Assomo, a réuni jeudi 17 juillet dernier dans son cabinet à Douala les journalistes où il les a interpellé sur le traitement que les hommes des medias font du sujet de la hausse des prix des hydrocarbures et du taxi. «De manière ahurissante et choquante, on entend des appels au soulèvement, à la révolte et à la casse. Certaines radios et télévisions se réfugient derrière le beau prétexte des émissions interactives pour laisser libre cours aux épanchements des auditeurs et téléspectateurs qui déversent leur fiel sans façon…», avait dit le gouverneur aux hommes de medias invités dans son cabinet.
Le gouverneur avait accusé les journalistes et les médias d’être complices d’incitation à la révolte et aux troubles sociaux et il les avait mis en garde contre d’éventuelles sanctions et autres poursuites judiciaires. Pour le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (Snjc), « le gouverneur de la région du Littoral s’oppose au pluralisme idéologique et médiatique et veut faire croire que seule l’opinion du gouvernement doit être relayée par la presse ». ce geste de Beti Assomo est considéré comme une manœuvre « d’intimidation et de tentative de musellement de la presse », et le Snjc dans sa communication « rappelle à M. le gouverneur que l’ère du menu unique est révolue et que désormais les végétariens tout comme les carnivores ont leur place à la table de la consommation de la presse ». Le syndicat demande au gouverneur de respecter le charte de Munich qui prêche la liberté de la presse et la verité.
Voici le communiqué
M. le Gouverneur, le SNJC DIT NON au musellement de la presse
Le jeudi 17 juillet 2014, le Gouverneur de la région du Littoral Joseph Beti Assomo a convié la presse à une conférence de presse pour la mettre en garde contre ce qu’il considère comme des dérives dans l’exercice de leurs fonctions.
M. Beti Assomo accuse les journalistes et les médias d’ouvrir leurs antennes ou leurs colonnes à des individus qui véhiculeraient des messages différents de ceux du gouvernement. Il soutient que par ce fait, les journalistes et les médias se font complices d’incitation à la révolte et aux troubles sociaux et il les met en garde contre d’éventuelles sanctions et autres poursuites judiciaires. En clair, le gouverneur de la région du Littoral s’oppose au pluralisme idéologique et médiatique et veut faire croire que seule l’opinion du gouvernement doit être relayée par la presse, renvoyant ainsi notre pays à l’ère de la pensée unique.
En effet, à la suite de l’augmentation unilatérale du prix du carburant à la pompe par le gouvernement, suivi par celui du transport par le Ministre des transports, les médias après avoir fait écho de ces mesures et soucieux de l’équité dans le traitement de l’information ont ouvert leurs antennes à des camerounais ordinaires, des leaders d’opinion issus des milieux associatifs et politiques. Bien plus, les médias ont couvert des conférences de presse, des rencontres initiées parfois par des groupes qui ne sont pas en phase avec le gouvernement sur les mesures prises.
Le SNJC dénonce ces manœuvres d’intimidations et de tentatives de musellement de la presse. Notre syndicat rappelle à M. le gouverneur que l’ère du menu unique est révolu et que désormais les végétariens tout comme les carnivores ont leur place à la table de la consommation de la presse. Lui et le pouvoir qu’il représente doivent comprendre que seule la confrontation d’idées permet d’enrichir l’argumentation. Un minimum de duopole idéologique en tout temps est nécessaire pour donner l’illusion aux citoyens qu’ils vivent dans une démocratie. Les médias l’ont compris depuis longtemps et refusent de s’abreuver à l’école de la pensée unique qu’il essaie de promouvoir.
Nous rappelons à M Beti Assomo et au pouvoir de Yaoundé que la Charte de Munich oblige les journalistes entre autres à -Respecter la vérité, quelles qu'en puissent être les conséquences pour lui-même, en raison du droit que le public a de connaître la vérité. - Défendre la liberté de l'information, du commentaire et de la critique. - Refuser toute pression et n'accepter de directive rédactionnelle que des responsables de la rédaction. Cette charte recommande par ailleurs à tout journaliste digne de ce nom de se faire le devoir d'observer strictement les principes énoncés ci-dessus et de n'accepter en matière d'honneur professionnel que la juridiction de ses pairs, à l'exclusion de toute ingérence gouvernementale ou autre.
Le SNJC invite les journalistes et les médias à s’abstenir de relayer les informations de personnalités de la république qui insultent par de telles subtilités la presse et les journalistes et de refuser de couvrir désormais les activités de l’administration en cas de renouvellement d’une telle provocation.
Charles Ngah Nforgang, Secrétaire National à la Communication et aux Alertes du SNJC