Lettre ouverte au Président français : M. François Hollande, A l’occasion de sa Visite au Cameroun
Monsieur le Président François Hollande,
Le 03 juillet 2015, vous allez effectuer au Cameroun une visite « de travail et d’amitié » dit-on et ce pour quelques heures. La première du genre d’un chef d’Etat français depuis près d’une quinzaine d’années. Contrairement à ce que vous pensez, vous et votre entourage, et à ce qu’annoncent vos organes de communication et de presse publics et privés ainsi que les medias audio visuels notamment RFI, France 24, TV5…il ne s’agit pas d’une faveur que vous faites au Président camerounais Paul Biya encore moins à son peuple. Au contraire, le Cameroun se porte plutôt bien depuis que nos Autorités progressivement orientent et diversifient leurs partenaires. Paris n’est pas et ne sera jamais un horizon indépassable pour le Cameroun et les Camerounais. Il est même dépassé. Bien plus, l’immense majorité du peuple Camerounais souhaite même que cette prise de distance se fasse à un rythme plus accéléré.
Nous ne sommes pas dupes. Entre Etats, il n’y a que des intérêts qui fluctuent au gré des circonstances. Il n’ y a pas d’amitié. Il en est ainsi pour des Alliances. Elles ne sont pas éternelles. Vous venez en Afrique et surtout au Cameroun plaider la cause de vos multinationales et autres grands groupes financiers et bancaires en perte de vitesse dans notre pays et bien évidemment pour solliciter le financement de votre Parti (le PS) en perte de vitesse également dans tous les sondages. Ces multinationales qui pillent et appauvrissent nos populations depuis des siècles. En clair il ne s’agit pas d’une visite d’amitié.
Nous sommes heureux d’apprendre que cette escale, même si elle sera arrosée des discours enveloppés d’un nuage de circonlocutions diplomatiques bien faites, ne durera que quelques cinq petites heures au maximum. En d’autres termes, la Société camerounaise, dans son immense majorité et ses composantes essentielles a de la peine à vous souhaiter la bienvenue sur le sol du pays de Ruben Um Nyobe que vos devanciers ont lâchement assassiné le 13 septembre 1958 dans la forêt de LIBELLINGOÏ tout près de Boumnyébél. De plus en plus il sera difficile à un officiel français quel qu’il soit d’être le bienvenu au camerounais.
Cette escale, comme nous le savons, a été précédée d’un intense ballet diplomatique, un véritable chassé-croisé de vos Ministres et Parlementaires auprès du Président Paul Biya que vos medias, sans la moindre retenue insultent à longueur d’antenne et de semaines et traitent de « Vieux Président sénile, malade, lui et son épouse à la tête d’un Régime trentenaire » et dont vos officines et réseaux ont programmé et planifié la fin avant 2018. Cette « visite » a également été précédée par la publication de plusieurs Rapports sur le Cameroun et ses différentes Institutions que vous avez personnellement commandés.
Monsieur François Hollande,
Ces Rapports que vous auriez souhaité qu’ils restassent secrets tout au moins pour les destinataires que sont les populations camerounaises ont permis d’exposer à la face du monde, les stratégies et intentions profondes que la France et ses plus Hautes Autorités nourrissent sur le Cameroun et son Président. Nous pouvons citer à titre d’illustration,
- Le sinistre et cynique Rapport Védrine qui, sans honte ni réserve, consacre et milite pour une recolonisation agressive et brutale de l’Afrique par la France et surtout le Cameroun.
- Le Rapport Attali dans lequel, ce franc-maçon, en mal de notoriété « invente » et introduit un nouveau concept : celui de la « Francophonie Economique » dont le but clairement avoué et expliqué est de contraindre et d’imposer les Multinationales françaises aux Dirigeants africains dans l’attribution des marchés publics afin de relancer la vieillissante économie de la France qui est à l’image de sa propre société.
- Le Rapport des Parlementaires français qui s’achève par cette curieuse et pitoyable phrase « l’avenir de la France est en Afrique et non ailleurs ». Ce qui pour nous constitue une véritable déclaration de guerre et une chronique d’une recolonisation annoncée. C’est inacceptable bien évidemment. Si l’avenir de la France est en Afrique, où se trouve celui des Africains ? Dans la vieille France ? Absolument pas.
Nous sommes en guerre disais-je. La France, après avoir liquidé par assassinat ou empoisonnement les Nationalistes camerounais de l’Union des Populations du Cameroun(UPC) tels que Ruben Um Nyobe, Osende Afana, Abel Kingue, Félix Roland Moumié, Ernest Ouandié, Yém Mbag Pierre …vient de déclarer une nouvelle guerre au Cameroun et à l’Afrique. Nous sommes heureusement en 2015 et non plus dans les années cinquante.
N’oubliez jamais M François Hollande que votre pays est entré et demeure au Cameroun par effraction et pour des raisons de parasitisme économique (vol et pillage de matières premières) et financier (zone franc et comptes d’opérations). Retenez une fois pour toutes que sur le plan du droit international, le Cameroun mon pays, n’a jamais été une colonie française. Laissez donc le Cameroun tranquille et arrêtez de nous faire des dons. Occupez-vous du règlement des problèmes pour lesquels vos compatriotes vous ont accordé leurs suffrages.
Le ressentiment anti-français bien visible dans nombre d’Etats africains est la conséquence de la politique d’appauvrissement systématique, de prédation, de pillage et surtout d’humiliation et de mépris que la France et vous-même pratiquez à l’égard des peuples de nos pays respectifs. Cela est désormais inacceptable. La vaste campagne de relations publiques que vos officines de communication ont lancée en direction du Cameroun aux fins de retourner ou de faire changer la perception que les Camerounais ont de la France n’y changera absolument rien.
En effet, vos multinationales installées au Cameroun (Cimencam, Orange, SG, Bolloré, Razel…) soutenues par vos caisses de résonance que sont RFI, TV5, FRANCE 24…dans une contre-offensive perdue d’avance, ont lancé une immense campagne publicitaire par un affichage dans toutes les rues de Yaoundé comme si cette ville était devenue une localité française. C’est peine perdue. Elles sont allées toute honte bue jusqu’à installer des écrans géants en face de l’Hôtel de ville de Yaoundé afin de magnifier l’œuvre bienfaitrice et civilisatrice de la France au Cameroun. Cela aussi est peine perdue. Le sang des Camerounais et notamment celui des Bamilékés et des Bassa versé par vos hordes pendant la guerre de Libération Nationale continue de couler et d’irriguer la conscience collective de nos populations six décennies après le génocide perpétré au Napalm dans nos localités. Ce travail de mémoire va s’intensifier. Plus rien ne sera comme avant. C’est un processus historique irréversible.
LA FRANCE : UN ETAT VOYOU :
Arrêtez de considérer et percevoir nos Etats comme de vulgaires champs de manœuvres géopolitiques et militaires et des réservoirs de matières premières ; la France, votre Pays est le vecteur majeur des conflits armés que connaissent nos Etats notamment au Mali, Cameroun, RCA…Peut-il en être autrement quand on connait le degré de déliquescence économique et financier dans lequel patauge la France ?
Monsieur François Hollande,
En légalisant l’HOMOSEXUALITE, vous êtes devenu le symbole vivant et l’incarnation du comportement ignoble, infâme de cet Etat qui, il y a des siècles, s’était autoproclamé « FILLE AINEE DE L’EGLISE CATHOLIQUE ». Ménopausée et vieillissante, cette même France est devenue « LA FILLE AINEE DE LA FUTURE SODOME ET GOMORRHE ».Quelle honte !La légalisation de l’homosexualité sous votre magistrature est venue parachever le peu de crédibilité que pouvait encore avoir la France aux yeux des Africains; elle est venue renforcer notre détermination à nous débarrasser des gens qui sur le plan sexuel, se comportent moins que des animaux en permettant des comportements où les hommes sont autorisés voire encouragés à s’accoupler avec d’autres hommes, des femmes avec d’autres femmes. N’ayant rien à proposer aux Africains, Est-ce cette ignoble, sordide et infâme pratique que vous voulez exporter au Cameroun ? En tant que le président qui l’a autorisée, vous êtes l’incarnation de ce désordre moral et sexuel. Qui peut à ce jour se prononcer sur votre statut sexuel ?
Vous symbolisez la honte pour votre pays que vous avez mis à terre et dont vous avez détruit l’image. Regardez le triste spectacle que vous offrez à la face du monde depuis janvier 2015 en voulant imposer M Laurent Stéfanini, un Homosexuel connu du monde entier, en le nommant Ambassadeur auprès du Vatican et ce, au mépris de la Convention de Vienne de 1961 sur les Relations diplomatiques, des Usages internationaux, et même de la décence.
Nous savons que dans les jours à venir, le défenseur des Homosexuels au Cameroun, Maître ALICE Nkom va certainement réagir comme d’habitude pour expliquer le bienfait de la pratique homosexuelle sur le corps humain « oubliant » que cette infamie soumet les hommes à porter des couches ! De toutes les façons, l’homosexualité reste interdite au Cameroun et les homosexuels n’y seront jamais les bienvenus. Au besoin accordez-leur des visas et le statut des REFUGIES SEXUELS.
C’est sans doute la raison pour laquelle vous avez envoyez il y a trois semaines en mission avancée au Cameroun, un groupe d’homosexuels français qui sont descendus à l’Hôtel Mont Fébé aux fins d’un lobbying auprès des plus hautes Autorités camerounaises. Ces dernières sont averties et prévenues. Nos populations ne l’accepteront jamais, et sont prêtes à se battre contre la légalisation sous quelques formes que ce soit de cette ignominie. Avertie de la descente des populations sur le même hôtel, ce groupe d’homosexuels (au nombre de cinq individus), est précipitamment sorti de Mont Fébé pour un autre hôtel au centre-ville de Yaoundé.
M le Président de la République Française,
Nous ne saurions terminer cette correspondance sans parler de votre Ambassadrice à Yaoundé Mme Robichon dont l’activisme outrancier, les provocations et les déclarations à l’emporte-pièce ont atteint les limites du supportable aux yeux de nombreux Camerounais. Cela devient inacceptable. Il est de notoriété publique qu’elle est une semeuse de guerres et de conflits armés partout où elle est passée. Qu’elle arrête d’insulter les Camerounais. Qu’elle se limite à l’activité pour laquelle elle a été accréditée au Cameroun. Son rôle ne consiste pas à se rendre dans des mosquées ni dans des quartiers populaires pour allumer les feux au sein de notre société. Qu’elle cesse de se comporter comme au bon vieux temps de la coloniale. Nous sommes en 2015.
Monsieur le Président,
Il découle de ceci que même si les Officiels camerounais vous disent bienvenu au Cameroun, le Peuple camerounais, l’immense majorité du peuple camerounais vous dit le contraire et juge cette escale d’inutile et d’une perte de temps et d’argent pour le Cameroun.