Lettre ouverte au chef de l'état : Michel Thierry Atangana désapprouve la démarche de Titus Edzoa
Journal la Meteo
Lettre ouverte au chef de l'état : Michel Thierry Atangana désapprouve la démarche de Titus Edzoa
La position du Français d'origine camerounaise a été portée à la connaissance du public jeudi dernier au cours d'un point de presse.
Le document présenté à la presse par le Comité de soutien à Michel Thierry Atangana (Csm) indique dès son entame : ''Il a été porté à la connaissance de l'opinion nationale, une lettre publique rédigée par M Edzoa Titus, dénonçant avec des termes graves et une attitude pouvant porter à conséquence, la cabale judiciaire dont il se dit victime de la part du chef de l'Etat et de l'ensemble des institutions du pays. Comme pour les précédentes, j'ai moi aussi appris l'existence de cette lettre lors de sa révélation par la presse…'' Et de poursuivre : ''… Je tiens en tout premier lieu à dénoncer et à prendre radicalement mes distances vis-à-vis de cette initiative dont je désapprouve aussi bien l'opportunité, le ton, la posture que le contenu…En aucun cas et en aucun moment je n'ai été associé à l'élaboration et à la diffusion de cette correspondance…''
En effet, le quotidien Le Jour, dans son édition du lundi 14 février, publie une lettre adressée au chef de l'Etat à l'occasion de son 78e anniversaire. L'ancien secrétaire général à la présidence écrit : '' …Deux jours après ma démission de votre Gouvernement et ma constitution en candidat à l'élection présidentielle de 1997, une horde sauvage et déchaînée de vos cognes aux gros bras prêts à casser de la castagne, alliée à une justice aux allants de basoche, a fondu avec une rare férocité sur le citoyen honnête et ordinaire que je suis … J'ai été honteusement réifié en un vulgaire otage de votre vitrine politique…'' Des points de vue que l'ancien président du Copisur ne partage pas. Il précise à cet effet, dans la déclaration rendue publique par ses avocats : ''… Cette correspondance ne représente que les seuls idées et intérêts de M. Edzoa … En ce qui me concerne… Ce procès n'a jamais eu une connotation politique, dès lors que je suis poursuivi pour les chefs d'accusation détournements de deniers publics, tentative de détournements de deniers publics, trafic d'influence, toutes choses qui me semblent relever techniquement du droit commun…''
AMBITIONS POLITIQUES
Dans sa lettre au chef de l'Etat, le Pr Titus Edzoa soutient : ''… Que sont-elles devenues, mes convictions et mes opinions politiques, artifices qui m'ont gratifié de cette lourde infortune en 1997 ? Eh bien, elles n'ont pas changé d'une virgule…'' Michel Thierry Atangana (MTA) se démarque de cette position en de termes claires et précis : ''… Je ne suis en rien mêlé à sa trajectoire, à ses idées, à ses projections et à ses ambitions.''
Le Csm justifie cette sortie médiatique par le fait que, par le passé, le destin de MTA avait été lié à tord à celui de Titus Edzoa. Bien que coaccusé du candidat déclaré à la présidentielle d'octobre 1997, au même titre que Mapouna et Isaac Njiemoun, une certaine opinion, suffisamment relayée par la presse, l'a présenté comme directeur de campagne du professeur. Ces laudateurs de la jacquerie sont allés plus loin en déclarant sous cape que le Français d'origine camerounaise était une fabrication de l'ancien médecin dentiste d'Ayos. Afin d'éclairer toutes les zones d'ombre, Michel Thierry Atangana affirme dans sa déclaration ''… Mon arrivée à la présidence de la République précède de loin celle de M. Edzoa… Ma nomination et mon installation à la tête du Copisur n'ont guère été activées par M. Edzoa, mais bien par son prédécesseur au même poste, le Pr Joseph Owona, alors secrétaire général''. D'ailleurs, indique les membres du Csm, l'homme a continué à servir à la présidence après le départ de Titus, sous Amadou Ali. Au secrétaire général du comité de soutien à Michel Thierry Atangana de conclure ''M. Atangana n'a toujours été qu'un exécutant, représentant les intérêts du groupe Lefèbvre. Nous faisons foi à la justice camerounaise…''
JCO