Nombreuses sont les élèves et étudiantes, qui ont fait de leurs vacances le temps de la débauche, la mode, le plaisir charnel. Phénomène amplifiant en cette période de vacances qui se révèle être assez propice. Que l'on soit à Douala, Yaoundé, Bafoussam, bref nos grandes villes, elles s’adonnent à cœur joie à la dépravation. Peu importe la pudeur des comportements, l’essentiel est d’exhiber leurs morphologies pour faire classe ou pour séduire. Tous les soirs, ces jeunes filles prennent d’assaut les rues des quartiers populeux et pimenté. Les bars, les coins obscurs et même les auberges sont inondés.
Le rituel est le même dans nos carrefours, lorsqu’une voiture s’immobilise, qu'importe la couleur, ces jeunes filles foncent sur elle comme un essaim d’abeilles et commencent à marchander leurs parties intimes ou encore, elles se tripotent.
Le prix varie de 1 500 à 50 000 FCfa. « C’est le montant réservé à une nuitée », indique M.T une des habituée des lieux. Il est aussi souvent fixé à la tête du client. « Cela dépend du partenaire. Pour les expatriés, je demande 25 000 frs Cfa ou 50 000 frs Cfa par rapport au temps qu’on ferra. Pour les étudiants, c’est 1500. Quand ils n’en ont pas, j’accepte même 1000 frs Cfa, cela dépend », explique Marlyse
Et alors...
(…) Après avoir eu un client et discuté du prix, Marlyse le conduit dans un endroit obscur. Dans le cas où ce dernier n’a pas d’argent d’auberge, les deux amoureux de circonstance vont à l’arrière d’un comptoir et se "débrouillent" là bas nous confie une source. Les plus discrets, ceux-là qui sont véhiculés, s'éloignent des lieux et rabattent vers l'arrière les sièges de leur véhicule conclu notre source.
D'autres vont dans les auberges ou encore au domicile de la prostituée ou du « client ». La plupart de ces belles de nuit se recrutent parmi les jeunes filles : "ce métier me permet de meubler mes vacances ", affirme S.N, une belle de nuit rencontrée à P. bar de New Bell. " Je quitte la maison à 23h et je rentre à partir de 5h du matin afin que les voisins ne s’aperçoivent de rien ", d’ajouter : "Je rentre parfois avec 15 000 FCfa puisque je ne suis pas la seule fille au Carrefour", " je préfère aller dans la rue et faire cela au lieu d'aller vendre la cigarette et les bonbons pour avoir les miettes" conclu t-elle
Minka, pour sa part, préfère se tenir au niveau des feux de signalisations routières. Elles sont des centaines à battre le macadam dans ce secteur et certaines d’entre-elles, cachent leurs apparences en portant des "Kaba au verre de terre", (Une manière de dire que l'intérieure du Kaba est vide).
Devant une boîte de nuit non loin du carrefour Soudanaise, Marie, 25 ans, est « pré positionnée » pour aller avec le premier venu. « Je n’ai pas le choix, madame la journaliste. J’ai une gamine de 3 ans, je suis étudiante et il lui faut tous les jours du lait, à manger, des habits, etc. Mes parents n'ont rien pour subvenir à mes besoins. Le père de mon enfant porté disparu depuis qu'il avait appris que j'ai accouché » explique-t-elle pleine de colère. Et Clara, 19 ans, de compléter : « tout ceci, c’est la faute au gouvernement camerounais. Il n'ya plus de job de vacance », conclue-t-elle.
A Douala, elles jonchent les rues jusqu'au matin. Activité à risques quand on sait qu’actuellement l’insécurité se fait de plus en plus fidèle ami.
Les policiers qui sont supposé réprimander ces comportements sont plutôt devenus "les clients privilégiés" confie Minka. "Avec eux, une pièce de 500 frs Cfa suffit pour moins de cinq minutes de plaisir" ajoute t-elle
Le commerce de sexe, il est difficile d’enrayer aujourd’hui ce fléau. Le mal est si profond qu’il demanderait une thérapeutique appropriée qu’il faudrait appliquer à toute la société camerounaise. Aussi... parfois, il est difficile de résister au charme de ces filles de rue... affirme un client, surpris en pleine négociation avec une prostituée.