Interpellé dans la mêlée des échauffourées du marché Mokolo de juin 2012, Jean Jacques Tchouta Mbiakop reste introuvable plus d'un an après.
L'affaire du jeune Jean Jacques Tchouta Mbiakop disparu il y a un peu plus d'un an, connait un nouveau rebondissement. Les proches de cet ancien étudiant en troisième année biologie des organismes animaux à l'université de Yaoundé I, réfutent la thèse d'un enlèvement et indexent les pouvoirs publics. Car toutes les recherches lancées depuis sa longue disparition se sont avérées infructueuses.
De sources concordantes introduites au sein du campus de Ngoa Ekele de l'université de Yaoundé I, et des témoignages recueillis au marché Mokolo à Yaoundé, où l'intéressé était, selon toute vraisemblance, le leader des vendeurs de livres à la sauvette à ses heures creuses, situent la disparition de l'étudiant Tchouta Mbiakop au lendemain des émeutes. «Depuis les fameux événements de juin, nous n'avons plus aperçu l'ombre de Jean Jacques», confirme une source.
Dès lors, tout semble indiquer que l'intéressé se serait échappé des mailles de la police et se trouverait hors du pays. Hypothèse malheureusement rejetée par la famille de l'étudiant. Laquelle ne manque pas d'occasion pour pointer un doigt accusateur sur ceux qui, jadis, avaient orchestré l'arrestation du disparu ainsi que celle de ses camarades en juin 2012. Ce d'autant que plus d'un an après, Jean Jacques Tchouta Mbiakop est toujours recherché sans résultat. L'étudiant de biologie ne se trouve dans aucune cellule à Ebolowa son village natal, encore moins à Yaoundé où il résidait depuis un certain nombre d'années. Il ne se trouve dans aucun pénitencier du pays non plus.
Cependant, l'affaire de l'ultime l'arrestation dans l'Extrême-nord du pays, au début du mois de septembre 2013, de l'un de ceux qu'il faut désormais appeler «les émeutiers de Mokolo» vient sans doute confirmer les déclarations de notre source. «Voilà donc le sort réservé à la plupart des cas, à ceux qui essayent de sortir la tête de l'eau. C'est vraiment regrettable que des jeunes gens voués à un si bel avenir, finissent ainsi leur vie en prison», fulmine un membre proche Tchouta Mbiakop.