Les non dits d’un décès

Y a-t-il eu négligence dans l’organisation des secours au palais de l’unité ? Le sujet est presque passé inaperçu pendant toute la période ayant précédée les obsèques de l’ambassadeur Léopold Ferdinand Oyono décédé le 10 juin des suites d’un arrêt cardiaque. Pourtant, des interrogations fusent à tous les niveaux, familial comme politique sur l’organisation des premiers secours après la chute sur le perron du palais de l’unité d’un ami de longue date au chef de l’Etat, qui venait de prendre part aux cérémonies officielles organisées au palais de l’unité à l’occasion de la visite de Ban Ki Moon, secrétaire général de l’onu au Cameroun et ce, en présence de certaines personnalités dont le Pca du Chu de Yaoundé, Pr. Jacques Fame Ndongo.
Selon nos sources, le malaise de l’ambassadeur
itinérant survient alors que trois personnalités sont présentes. Les
positions stratégiques que celles-ci occupent dans la haute
administration auraient pu servir à sauver M. Oyono. Mais, alors qu’il
était allongé au sol, ces personnes n’ont pris que du plaisir à
l’observer sans pour autant organiser le moindre secours. Un seul appel
aurait suffit pour faire venir une ambulance médicalisée ou à défaut
dépêcher un médecin urgentistes au palais de l’unité pour lui procurer
les premiers soins. Car, il est généralement reconnu qu’en cas d’attaque
cardiaque, les secours doivent se faire dans les 45 premières minutes
qui suivent l’attaque auquel cas, les choses se compliquent.
Lorsqu’un membre de la sécurité présidentielle, arrive sur les lieux, c’est ce dernier qui décide finalement de mettre son véhicule 4*4 à la disposition du ministre d’Etat pour son évacuation à l’hôpital général de Yaoundé. Malheureusement, il avait déjà rendu l’âme et les médecins n’ont que constaté son décès.
Ainsi s’achève la vie d’un homme qui aura tout donné à son pays et aux dignes fils du Sud pour lesquels il a contribué à forger une personnalité. Mais, le destin a voulu que le retour de l’ascenseur ne soit pas une réalité et aujourd’hui. Epris par le culte de la personnalité, certaines personnes s’agitent autour de l’organisation de ces obsèques. Certainement pour détourner les millions décaissés pour l’organisation alors que la veuve, très fébrile, a besoin d’un appui moral pour surmonter cette épreuve si difficile.
Arthur G Bakande