Le triste spectacle s’est produit hier jeudi 22 août 2013 à l’issue d’une réunion dite « de sensibilisation et d’intensification pour le retrait des cartes d’électeurs »
On a frôlé le pire hier à la salle des fêtes d’Akwa. Massivement pris d’assaut par les militants du rassemblement du peuple camerounais, le cadre de la rencontre qui se voulait celle de sensibilisation des électeurs de cette formation politique pour le retrait des cartes d’électeurs a plutôt failli se transformer en champ de guerre opposant d’une part les partisans du parti au pouvoir entre eux, et d’autres part, ces militants aux gros bras arborant des chasubles de la commune d’arrondissement de Douala 1er .
En effet, à l’issue de cette rencontre qui était présidée par Joseph Dipita Pokossy Doumbè, une somme de 1000 Frs devait être distribuée à toutes les personnes présentes. Consignes données, les maitres des céans (Lenguè Malapa, maire de Douala 1er ; Albert Dooh collins, candidat à la députation et Joseph Dipita Pokossy Doumbè, président de la commission départementale de sensibilisation et d’intensification pour le retrait des cartes électorales pour le compte du Rdpc) ont pris congé des militants de la base, comme ils les appelaient. Vient alors l’instant de la distribution du pactole laissé. Le dispositif pratique est arrêté et indiqué à tous.
Les uns et les autres sont appelés à la caisse, mais le partage semble se faire lentement, du moins pas comme ils souhaitent. Après de longues minutes d’attente, les personnes non satisfaites perdent patience. S’installe dès lors un immense tohubohu. Chacun voulant passer en premier. L’intérieur de la salle des fêtes par où tout le monde devrait passer avant d’accéder au caissier de circonstance s’avère étroit. Les multiples climatiseurs dont dispose cette salle sont impuissants. La chaleur s’installe. Après quelques temps, les cris fusent de l’intérieur. « Une femme vient de s’évanouir suite à une bousculade », indique-t-on. Juste après, un bébé se met à pleurer.
« Il vient de recevoir un violent coup de poing d’un militant qui cherchait à trouver le chemin de la caisse, « chemin du paradis », nous renseigne-t-on. Pris de panique, plusieurs personnes qui étaient alignées dans l’attente de passer eux aussi à la caisse capitulent. « C’est même quoi ? Pourquoi les gens veulent nous tuer avec un billet de mille francs », crie une dame en tenue de partie. « Que je gagne combien par jour? », poursuit-elle avant de jeter l’éponge. Comme elle, plusieurs autres ont fait autant estimant qu’il aurait été judicieux de laisser le partage de cette somme d’argent dite « pour faciliter leur transport ».
Pendant que ceux-ci abandonnaient, les tensions persistaient toujours entre ceux qui étaient déterminés à toucher à tout prix et à tous les prix leur billet de 1000 Frs.