Annoncé à grands renforts de publicité, Eto'o Telecom SA n'a toujours pas démarré ses activités. Des tracasseries administratives seraient à l'origne du retard. Cette affaire n'est pas sans rappeler l'hôtel de luxe qu'il veut construire à Kribi. Ce qui remet au goût du jour le débat sur l'accueil réservé à ses compatriotes désirant investir au Cameroun
Eto’o Telecom SA. C'est la société que la star internationale Samuel Eto'o se prépare à lancer. Annoncée depuis plusieurs semaines, la société vient de différer le démarrage de ses activités qui était prévu pour le 21 janvier 2012. Selon l’agence de communication Vodoo Communication qui s’occupe de l’image cette société, "le lancement des activités de Setmobile est différé, pour des raisons indépendantes de notre volonté.
Mais ce n’est que partie remise ! D’ici très peu de temps nous aurons tout le plaisir de vous faire découvrir et apprécier les services et les tarifs de Setmobile… A très bientôt donc… Et ne raccrochez pas !". Difficile de savoir ce qui coince mais, des sources bien informées parlent de procédures administratives qui s'éternisent alors même que des dizaines de milliers de personnes ont déjà acheté les puces de la marque Set mobile.
Le 5 janvier dernier, la société de Samuel Eto'o avait déjà été sous les feux de l'actualité lorsque l'Agence de régulation des télécommunications s'est fendu d'une communiqué pour préciser :« Il convient de souligner que la société Eto’o Telecom SA a reçu de l’Art, un récépissé transitoire de déclaration pour la fourniture des services à valeur ajoutée. (…) L’activité principale d’Eto’o Telecom SA consistera à la revente du trafic téléphonique au travers des réseaux des opérateurs concessionnaires de téléphonie que sont Camtel, Mtn Cameroon et Orange Cameroun ».
Manque de soutien
Dans un pays sérieux, l'investissement d'une vedette internationale comme Samuel Eto'o aurait reçu un soutien total des autorités. Surtout que la société va générer des emplois. Mais au Cameroun, l'on est déjà coutumier des entourloupes administratives et des égoïsmes des populations. Il y a quelques mois, Eto'o avait voulu acheter un terrain de 8 hectares à Kribi dans le sud du Cameroun pour y construire un hôtel de luxe. Au lieu de l'encourager, il s'en est suivi un litige foncier. Alors que les autorités vendaient le terrain à 100 millions de francs de Cfa, les populations ont exigé pour elles, 112 autres millions de francs Cfa. Ce que le goléador aurait finalement accepté de payer.
Certains Camerounais résidant à l'étranger souhaitent souvent revenir investir au Cameroun. Mais, les tracasseries, l'égoïsme, la corruption, la bureaucratie, la jalousie et la haine les font souvent reculer. Il reste à voir si finalement Eto'o pourra construire son hôtel ou lancer sa société au Cameroun.