Zine Abedine Ben Ali, qui a régné pendant 23 ans sans partage en Tunisie a quitté le pouvoir de Tunis le vendredi 14 janvier 2011. Cela fait suite à des manifestations contre le pouvoir autocratique de cet homme qui, pendant plus de deux décennies a pris tout un peuple en otage. Pendant 23 ans, le jeune Tunisien a perdu tout espoir, le pouvoir de Tunis étant préoccupé à se maintenir qu’à penser une vraie politique de la jeunesse capable de prendre en charge les milliers de diplômés versés chaque année sur le marché du travail. Les bases d’une société Tunisienne tournée vers son avenir jetées dès son accession à l’indépendance par son premier président Bourguiba ont été sabotées. Prise entre le marteau de la manipulation politicienne et l’enclume de la répression policière, le jeune Tunisien quand il n’avait pas choisi l’exil s’est réfugié dans un militantisme béat.
Pendant 23 ans, s’est développées au sein de la société des frustrations de tous genres avec pour trame essentielle le chômage généralisé de la jeunesse. Ce qui a fait dire à un observateur avisé de la politique Tunisienne que la deuxième république « s’est abreuvé à la misère des jeunes ».
Le Purs salue la révolution de la jeunesse Tunisienne.
Le 17 décembre 2010, un geste de désespoir d’un vendeur ambulant qui protestait contre la saisi de ses marchandise par la police en s’immolant va mettre le feu aux poudres. Ce sera une frustration de trop. Désormais, les jeunes vont descendre dans la rue pour exprimer leur ras le bol. Depuis cette date, la Tunisie va vivre une crise sociale sans précédent. Ce sera le début du mouvement social contre le chômage et la vie chère. Au menu, violents affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants. A Menzel, la police va tirer sur les manifestants. Des émeutes sanglantes auront lieu à Kasserine, des manifestations à Thala, des affrontements à Kairouan. Le 11 janvier 2011, les affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre vont atteindre Tunis la capitale. Au finish, plusieurs morts dans ces manifestations à travers le pays.
© Correspondance : La Cellule de communication du PURS