Objet: Protestation contre l'exposition des enfants à des risques d'infection graves sous le couvert d'emploi des vacances
Monsieur le Ministre de la santé
Au moment où l'on parle de prendre des mesures pour prévenir l'expansion de la pandémie d'ébola dans notre pays, des jeunes enfants surexploités sont soumis à des risques d'infection graves par diverses structures municipales. Le prétexte est le même partout, en l'occurrence le travail des vacances que l'on veut célébrer comme un moyen de dépanner les jeunes pauvres.La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination
élève une vive et très énergique protestation, contre l'envoi des
enfants dans des caniveaux infectes pour servir d'éboueurs, sans aucune
protection. Le cas pathétique comme le montre avec un certain cynisme
irresponsable, le quotidien Cameroon tribune dans son édition du 20 août
2014, est celui de la communauté urbaine de Douala (voire photo). IL
est inacceptable voire criminel, de préparer ainsi des enfants à la
mort, parce qu'ils recevront un pécule insignifiant en risquant
d'attraper les pires maladies infectieuses.
Monsieur le ministre, ce sont les enfants des pauvres, des misérables,
des sans voix et des faibles qui sont traités ainsi en esclaves des
temps modernes, à l'heure d'internet et des téléphones mobiles de
dernier cri. Les fils des riches, des hauts fonctionnaires et des
patrons des hauts lieux sont épargnés.
La Commission dénonce et accuse, en vous demandant de d'initier des
directives pour mettre fin à de telles pratiques. Personne n'a le droit
d'envoyer les enfants des autres dans les caniveaux les mains nues, sans
bottes, sans cache narines, sans combinaison appropriée. Combien en
sortent avec des maladies qui ne se signaleront que plus tard?
Certainement presque tous.
Comptant sur votre prompte diligence, la Commission vous renouvèle sa haute considération citoyenne./.