C'est l'ultimatum des élites du Sud réunies chez sa majesté René Désiré Effa jeudi dernier, aux grévistes de la veille.
Trop c'est trop ! La prochaine fois, nous n'allons plus tolérer ça. C'est la dernière fois que nous voyons notre ville ainsi saccagée, après de lourds investissements faits lors du comice. Si vous essayez encore, ce ne sera plus l'affaire des gendarmes et policiers, nous allons nous-mêmes vous brûler vif". Ces propos sont de sa majesté René Désiré Effa.
Il adresse ainsi« l'ultime mise en garde aux fauteurs de troubles ayant saccagé la ville d'Ebolowa au cours des émeutes de mercredi dernier ». C'était hier, jeudi, 13 décembre 2012, à la chefferie du président du forum des chefs traditionnels du Sud à Ebolowa.
Ils sont actuellement gardés à vue dans des brigades et commissariats de la ville, en attendant d'être déferés au parquet du tribunal de première instance d'Ebolowa. Au sein des forces de maintien de l'ordre, deux policiers et un adjudant-chef de la sécuritaire militaire ont été blessés. Le bilan est beaucoup plus lourd du côté des civils, surtout chez les manifestants. Toute la nuit de mercredi à jeudi, la ville d'Ebolowa était bouclée par l'armée. Pour Amadou Moucharou, président du syndicat national des mototaximen pour la région du Sud, "Le problème, c'est que les mototaximen de la ville d'Ebolowa veulent tirer profit du désordre.
Ils ne veulent rien payer et refusent de se conformer à la réglémentation en vigueur". Emile Zambo, un conducteur de moto, lui, dénonce un certain Jacques Tchouta Mbiakop, impliqué dans les derniers émeutes du marché Mokolo à Yaoundé, et qui se serait refugé à Ebolowa, d'avoir été parmi les instigateurs". Une version des faits contestée par Ibrahim Arouna, qui indique que "cet ancien mototaximan très recherché est actuellement porté disparu".