Le
président de la République a regagné la capitale politique, Yaoundé,
hier en fin d’après midi. Accompagné de la première dame absente depuis
près de six mois.
C’est le 7 août 2012 que le président de la République, Paul Biya, a
quitté le Cameroun «pour un court séjour privé en Europe», selon la
version officielle. Il revient, 33 jours plus tard. Avec sur sa table
des dossiers sur lesquels il devait rapidement se pencher, s’il n’y a
pas déjà suffisamment réfléchi pendant son séjour. L’un des principaux
dont le timing est déjà dépassé, est l’évaluation des feuilles de route
du gouvernement Yang. Des informations indiquent que chaque membre du
gouvernement a livré sa copie au premier ministre, Philémon Yang dont
les services ont déjà pris connaissance. Et l’on n’attend plus que les
appréciations et peut-être même les mesures du président de la
République. Comme je jour des résultats.
Paul Biya revient surtout à un moment où presque toute la partie septentrionale du pays est fortement secouée par de fortes inondations que le Cameroun n’a point connues depuis très longtemps. On estime à plusieurs dizaines de morts les personnes qui ont déjà péri dans cette catastrophe, particulièrement dans les départements de la Benoué et du Mayo Rey. La situation est plus critique dans le département du Mayo Danay, surtout dans la localité de Maga et des environs, aux confins des champs de la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry) où l’on compte déjà plus de dix mille déplacés.
Même s’il est constant que le chef de l’Etat est régulièrement mis au fait de l’évolution de certains dossiers de l’opération épervier, il revient au moment où l’un des plus brûlants et des plus médiatisés, notamment celui de l’achat de l’avion présidentiel qui implique Marafa Hamidou Yaya et d’autres anciennes personnalités du régime, attend son verdict le 21 septembre 2012.
Un autre sujet qui attise les passions les plus vives est la situation de l’Equipe des Lions indomptables de football qui, pour la seconde fois consécutive, risque de manquer le rendez-vous de la coupe d’Afrique des nations de 2013, après celle qui s’est déroulée sous la barbe du Cameroun en Guinée équatoriale et au Gabon il y a peu. Il semble qu’il faut une thérapeutique de choc qui, pour nombre de camerounais, amateurs de la chose du football, ne doit venir que de la plus haute autorité de l’Etat. Sans compter que les autres problèmes déjà très nombreux, comme les nominations des préfets, moisissent dans les tiroirs de la présidence depuis belle lurette.