Réligion, liberté du culte, le gouvernement camerounais répond aux allégations de la presse occidentale relatives aux mesures préfectorales fermant à Douala, Yaoundé et Bamenda, des lieux de cultes des églises dites de réveil. En cause, la citation par l’Agence France Presse, d’une source proche du ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, René Sadi. Lequel, estime que Le chef de l’Etat a instruit une mission d’assainissement visant la fermeture des Églises de réveil dans les grandes villes du Cameroun sus-mentionnées.
Et pourtant le Ministre de la Communication, il n’a jamais été question de fermeture discriminatoire, mais plutôt d’un simple retour à l’orthodoxie cher aux camerounais de tout bord. Contrairement aux allégations des médias occidentaux jugeant, la décision gouvernementale relative à la fermeture des églises pentecôtistes de mesure discriminatoire au grand dam des confessions n’étant pas acquise à la cause du régime de Yaoundé. Mieux, ne livrant pas leurs fidèles comme bétail électoral et de plus ayant attribué la paternité de ladite mesure au Président Paul Biya, la sortie du ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary démontre que le Cameroun reste un État laïc.
Respect de la loi
Pour le Mincom, cette vague de fermeture d’églises de réveil au Cameroun est du ressort des responsables des circonscriptions administratives à l’occurrence les sous-préfets. Qui plus est, le porte parole du gouvernement souligne qu’il ne s’agit point de fermeture définitive, mais de suspension. La fermeture relevant de la seule autorité du ministre en charge de l’administration.
Pour le patron de la communication, cette fermeture temporaire de chapelles et autres lieux de cultes dans les trois villes du pays fait suite à l’absence d’existence légale et aux activités contraires à la loi et aux bonnes moeurs. Au total, la mesure des chefs de terre ainsi prise, siffle la fin de la tolérance administrative dont jouissaient ces églises dont le statut légal relève de loi de 1990 sur les associations religieuses. Et, c’est ce non respect des règles édictées par la loi de 1990 qui a suscité chez l’autorité administrative la décision de mettre un terme à leurs activités sous réserve qu’elles se mettent en règle . Aussi, il faut greffer aux mobiles de cette mesure gouvernementale les plaintes de nuisances diurnes et nocturnes, les drames familiaux, le proxénétisme entre autres.
A ce jour donc, seules 47 chapelles sont autorisées de culte et à l’observation, dans la seule ville de Yaoundé, près de 500 chapelles des églises dites du réveil évoluent dans l’illégalité.