Les hôpitaux comme la plupart des établissements Camerounais, sont le théâtre d’un « laissé aller » permanent qui n’arrange vraiment pas les choses. Ainsi les conditions de vies au sein des hôpitaux Camerounais révèlent une réelle faille dans le secteur des soins au Cameroun. De la promiscuité au manque de personnel en passant par la corruption, que ce passe t-il au sein de nos hôpitaux ? Quels sont les conditions de vie qui y règnent ?
Les quelques rares hôpitaux phares du pays sont le spectacle d’une désolation consternante. A croire que le pronostic de vie de certain patient y est engagé est à peine croyable. De l’hôpital Laquintinie à l’hôpital de district de Mbalmayo (Hôpital Chinois), en passant par l’hôpital central à Yaoundé, il faut dire que le spectacle est le même .Ca et là, il n’est pas rare de rencontrer des patients livrés à eux-mêmes. Les odeurs nauséabondes près des blocs opératoires et des morgues n’inspirent vraiment pas un climat de confiance. Il faut dire nul ici ne se souci d’un quelconque aménagement de fosses sceptiques. Rien n’est vraiment mieux dans les chambres où l’on trouve deux à trois patients sur une surface d’environ 30 m2.Les guenilles servent à repartir la chambre de manière plus ou moins équitable .Des gens de tout âges se partagent ainsi ce petit espace. Pas mêmes de latrines dans les chambres, les grabataires ou les patients à mobilité réduites sont malheureusement obliger de déféquer sur les lieux. Triste paysage en réalité.
Le serment d’Hippocrate quant à lui ne rappelle rien aux médecins. Il faut dire que l’engagement de servir en toute impartialité n’est qu’un lointain souvenir la corruption a pris le dessus. Les médecins sont ainsi constamment absents pour se livrer à d’autres activités. Le fait est que certains préfèrent s’orienter vers les hôpitaux privés car plus rémunérateurs .Les infirmières quant à elles ne s’occupent même pas des patients. C’est à peine si elles leur adresse la parole car celles-ci trainent plutôt par les bureaux des médecins avec qui elles entretiennent parfois des relations intimes ou pour se refaire une beauté avec une séance de manucure.
Le matériel quant à lieu laisse à désirer. Il faut dire qu’en dehors des ravitaillements extrêmement rares les hôpitaux publics sont livrés à eux même. Il faut parfois attendre le don d’une élite pour espérer se munir d’un bloc opératoire. Les patients quant à eux crient au ras le bol car s’étant fait insulter ca et là par le personnel médical d’un hôpital.
La qualité des soins elle ne fait pas l’unanimité. En effet , les médecins chargent les ordonnances en médicament parfois inutiles et recommandent telle ou telle pharmacie au patient afin de toucher une commission. Les infirmières au niveau d’études très bas connaissent souvent très peu le but de leur travail. Elles viennent ainsi au travail dans un tout autre but.
L’Etat n’aide pas vraiment .Pourquoi ne pas recruter un personnel de qualité, jeune et dynamique au sein des jeunes diplômés et laisser le phénomène du « C’est ma personne » ? Pourquoi ne pas veiller au bon fonctionnement interne des hôpitaux publics en créant une cellule de surveillance ? Pourquoi ne pas investir dans du matériel tout neuf afin d’aider considérablement les médecins ?Pourquoi ne pas procéder à des contrôles surprises de temps en temps afin d’éliminer les brebis galeuses prisent e flagrant délit de prévarication ?Pourquoi ne pas procéder à des séminaires de temps en temps afin de garder le personnel médical au plus haut de sa forme et de ses performances ?Quoi qu’il en soit des solutions doivent êtres prises afin de combattre les maux des hôpitaux publics Camerounais.
Face à cette désolation, les populations se dirigent de plus en plus vers des établissements privés plus efficaces selon eux car pourvu personnel et en matériel. Les jeunes médecins quant eux rêvent tous de travailler dans le secteur privé car les conditions y sont bien meilleures et plus rémunérateurs.