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chaque fois que le mammouth du quartier Tarikon à Bamenda veut faire
chanter Paul Biya et son pouvoir, il exhibe le spectre du chao au
Cameroun. Un jeu désormais connu de tout le monde au point où certaines
langues n’hésitent plus aujourd’hui à dire que Ni John Fru Ndi est le
pion de Paul Barthélemy Biya Bi Mvondo. C’est une série de remake qui a
contribué à la chute fracassante de l’opposition camerounaise.
Dès lors, Paul Biya a-t-il encore besoin de consulter qui que ce soit pour agir ? Des bigots du Rdpc bis (Fru Ndi en est le fil conducteur) sont venus se cacher au sein de ce qui est convenu d’appeler opposition au Cameroun, afin d’animer le jeu démocratique avec pour toile de fond, la légitimation des décisions politiques de Paul Biya.
Pour lui comme de l’avis de la grande majorité des camerounais, Elecam devait d’abord organiser les élections municipales et législatives, avant de s’appesantir sur les sénatoriales.
« Les hommes, c’est ma première arme. Que les populations luttent maintenant pour défendre leur pays, pour mettre les choses à leur place. Le pouvoir appartient au peuple, je recommande fortement à tous et à chacun de s’apprêter pour le grand combat qui va commencer. On vient de m’informer que le régime vient d’importer les armes », a-t-il déclaré dans le quotidien Nouvelle Expression.
Ici, on note simplement que Fru Ndi ne fait appel
au peuple que pour assouvir son instinct grégaire de narcissisme béat
dans l’intention de faire peur au pouvoir et tirer les marrons du feu.
Évidemment, il a annoncé sa candidature pour le Sénat et nous sommes
déjà sûrs qu’il sera au moins le seul sénateur du Sdf ; qu’il soit élu
ou non. Telles ont été vraisemblablement les clauses du nouveau pacte
Biya/Fru Ndi scellé au terme de la rencontre avec Martin Belinga
Eboutou. Fru Ndi veut simplement assurer sa retraite politique
tranquille en devenant sénateur, après plus de 20 ans d'un combat
politique loufoque.