Ils
circulent partout dans la ville et à toutes les heures, malgré une
décision du patron de la région circonscrivant des horaires de
circulations de certains types d’engins.
En début de semaine dernière, Joseph Béti Assomo, gouverneur de la
région du Littoral a signé un communiqué dans lequel il interdisait de
circulation les gros porteurs (camions citernes, grumier,
semi-remorques…) dans la ville de Douala entre 6 et 18 heures. Prise
dans un contexte marqué par la venue de Paul Biya à Douala, la mesure
d’après une précision du même communiqué, était irrévocable jusqu’à
nouvel ordre. Seulement à l’observation, il y a un gros décalage dans
les faits.
Ce mardi 19 novembre 2013 à un peu plus de 9 heures, le lieu dit « feu rouge Bessenguè » grouille comme de coutume. Parmi les véhicules alignés qui attentent de traverser le carrefour, un s’impose par sa hauteur, sa largeur et sa longueur. Bref, il est différent des autres. Il s’agit précisément d’un camion-plateau transportant un conteneur. De l’autre côté opposé du carrefour, trois camions citernes sont aussi dans les rangs.
«Nous avons l’obligation de beaucoup travailler pour attendre un bon salaire à la fin du mois. Plus on travaille, plus on gagne et on peut aussi prétendre aux primes. S’il faut garer pour travailler uniquement la nuit, on va beaucoup perdre», confie René, chauffeur dans une société de transit. «Si nous ne travaillons pas à tout moment, les conséquences vont se ressentir même dans les marchés. Car quand les marchandises arrivent à Douala par le port, c’est nous qui les acheminons dans les marchés », ajoute son collègue.
Joseph Béti Assomo dans son communiqué, donnait des instructions aux
forces de maintien de l’ordre, ainsi qu’aux Sous-préfets des différents
arrondissements du Wouri de veiller aux respects de la décision prise.
Mais ces camions interdits de circulation à certaines heures réussissent
à traverser les différents postes de contrôle érigés dans les deux
principales pénétrantes de la capitale économique pour se retrouver au
centre urbain aux heures proscrites.
Notons que même les tricycles à qui le gouverneur avait interdit le transport des personnes à Douala ne se sont jamais exécutés.