Les autorités camerounaises ont refusé lundi de confirmer la libéraion de l'épouse du vice-Premier ministre camerounais Amadou Ali et d'autres otages par la secte islamiste nigérian Boko Haram, rapportée depuis lundi matin par certains médias.
Joint au téléphone par Xinhua, le ministre camerounais de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary a déclaré que "tant que je n'ai pas vu l'épouse du vice- Premier ministre Ali de mes propres yeux, je ne peux pas dire qu'on l'a libérée".
"S'il y a quelques choses, je vous réunis (la presse) pour vous l'annoncer. Si je ne vous réunis pas, c'est qu'il n'y a rien", a soutenu le ministre.
D'après certaines sources militaires camerounaises qui s'exprimaient sous couvert d'anonymat, les otages ont été bien relâchés.
Des médicas avaient annoncé que les personnes enlevées par Boko Haram dimanche matin à Kolofata, dans le nord du Cameroun, près de la frontière du Nigeria, avaient recouvré la liberté moins de 24 heures après leur kidnapping. Les circonstances de leur libération restent floue.
Tôt dimanche matin, des éléments de Boko Haram ont pris d'assaut les résidences du vice-Premier ministre et du sultan Seiny Boukar Lamine et emmené plusieurs otages, dont le sultan et l'épouse du vice-Premier ministre chargé des relations avec le Parlement Amadou Ali.
Dans une déclaration lue dimanche soir à la télévision nationale, le ministre camerounais de la Communication a dénoncé cette "attaque d'une violence inqualifiable" et appelé tous les citoyens camerounais à collaborer avec les autorités et l'armée pour "combattre sans répit" contre Boko Haram.
Par ailleurs, une attaque a eu lieu lundi matin à Maroun, chef- lieu de l'Extrême-Nord du Cameroun et les assaillants ont été repoussés, selon les sources militaires.