Lundi dernier, le corps sans vie d’Éric Lembembe, jeune journaliste infographe et militant de la cause homosexuelle au Cameroun a été retrouvé dans son domicile, avec des traces de tortures. "Quand la police a ouvert la porte, ils ont trouvé le corps d’Éric avec des traces visibles de torture. Son cou et ses pieds étaient cassés, a rapporté l’un de ses amis. Son visage, ses mains et ses pieds avaient été brûlés avec un fer à repasser" a précisé aux médias Neela Ghoshal, chercheuse pour l’ONG internationale Human Rights Watch.
Un crime qui a suscité sur place au pays et même sur la scène internationale indignation et consternation. Toutefois, même sans attendre les conclusions de l’enquête policière ouverte à ce sujet, plusieurs associations de défense des droits des homosexuels pointent déjà du doigt une attaque homophobe. Bien plus, certains vont jusqu’à déplorer le « comportement passif » des autorités camerounaises, qui selon eux n’assureraient pas suffisament la sécurité des homosexuels du pays. « Jusqu’à présent, ce qu’on a enregistré, ce sont les condamnations de pays comme les États-Unis ou la France, de l’Union européenne, de la Grande-Bretagne… Et le Cameroun ne dit toujours rien sur ce meurtre odieux » s’indignait l’autre jour sur une télévision française Maitre Alice Nkom, l’une des avocates de ce militant homosexuel.
S’acharner donc sur le gouvernement camerounais à mon sens ne servirait véritablement à rien. Car, si jusqu’à ce jour l’homosexualité est interdite au Cameroun, le tort ne revient pas au gouvernement ; mais, plutôt aux homosexuels eux-mêmes. Eux, qui plutôt que d’expliquer aux gens les raisons de leur orientation sexuelle passent plutôt le temps à vanter les mérites de l’homosexualité. Et tout ceci, dans un pays où cette pratique est assimilée à la sorcellerie et aux pratiques occultes.
D’ailleurs, au Cameroun, tout le monde sait que les homosexuels sont des personnes qui ont choisit cette orientation sexuelle juste à des fins opportunistes. Surtout que la promotion à un poste de responsabilité dans certaines structures publiques et privées du pays ne seraient plus conditionnée que par l’adhésion à cette famille de personnes. Des considérations qui accentuent au jour le jour cette haine de la population vis-à-vis des gays et lesbiennes. C’est donc le lieu pour les associations de lutte contre l’homophobie de changer un tout petit peu de stratégie. Car, le jour où les camerounais seraient prêts à accepté l’homosexualité, le gouvernement n’hésitera pas à le leur accorder !