Qui est Florence Cassez? C’est une française originaire de Béthune. Lorsqu’elle quitte la France en 2003 pour se rendre à Mexico où vit son frère, elle est âgée de 29 ans. Elle fera en Octobre 2004 la rencontre d’un bandit qui se dit vendeur de voitures. Ils vivront ensemble pendant un an dans le ranch de Chinitas. Son délinquant de fiancé est depuis quelques temps l’objet d’investigations policières. Les autorités le soupçonnent d’être à la tête d’un groupe qui aurait à son actif une dizaine d’enlèvements et un meurtre. Le 9 Décembre 2005 la police fédérale du Mexique met en scène devant les caméras de télévision l’arrestation de Cassez et de son fiancé Israel Vallarta ainsi que la libération de 3 otages. Le 27 Avril 2008 Cassez et son fiancé doivent passer devant la barre d’un tribunal où ils seront condamnés pour enlèvement, séquestration, délinquance en bande organisée, possession d’armes à feu à usage exclusif des forces armées. La peine est lourde. La française sera condamnée à 96 ans de prison. Sa peine sera réduite à 60 ans de prison en 2009.L’affaire Cassez a donné lieu en 2011 à une crise diplomatique entre la France et le Mexique entraînant l’annulation de l’année du Mexique en France par le gouvernement Mexicain. Cassez sera libérée le 23 Janvier 2013 à la suite d’une décision de la cour suprême du Mexique. Elle a toujours clamé son innocence haut et fort estimant que ces droits fondamentaux avaient été bafoués lors de la procédure notamment par un montage policier.
Florence Cassez est désormais libre comme le vent. A son arrivée à Paris elle a été accueillie comme une héroïne française. Certains excités de la presse hexagonale sont allés jusqu’à faire des rapprochements avec la libération de Nelson Mandela. Une grande nation cultivée était tombée en pleine névrose patriotique.
Ramenons certaines choses à leur juste mesure. Madame Cassez a été libérée non pour la démonstration de son innocence mais à cause des irrégularités qui ont émaillé la procédure.
Elle a partagé un ranch avec un criminel qui kidnappait ses concitoyens et les séquestrait dans leur lieu d’habitation. Elle prétend qu’elle n’y savait rien. La probabilité est trop mince pour qu’elle soit sur cette affaire du côté de l’innocence absolue.
DE LA FASCINATION POUR LE DELINQUANT
Qui explore cette triste affaire ne saurait manquer de s’interroger sur un phénomène troublant mais très ancien et fort répandu dans presque toutes les civilisations : C’est la fascination d’une partie de la gent féminine pour le délinquant. Ce phénomène a été largement raconté au fil des siècles par les écrivains, et dans les temps contemporains par l’industrie du Cinéma. Il a été incarné par des acteurs comme Sean Penn, James Dean. Que cherche la femme ? Que Cherche la femme derrière un gangster ? C’est souvent l’entourage familial et amical qui s’inquiète et non la femme elle-même. La femme n’a peur de rien, entend-t-on souvent. La réalité c’est qu’il existe dans le jeu social de la séduction un profil particulier d’individu qu’on appelle le Bad-boy .Il a mauvaise presse, mauvaise réputation, les bonnes manières ne sont pas son fort. Il se distingue beaucoup plus par ses abus, son sans gêne, ses excès en tout genre. Et pourtant Il fascine les femmes. Pas toutes les femmes certainement, mais une bonne partie de la gent féminine. Pour prolonger nos propres constatations nous allons suivre les pistes d’un certain nombre d’auteurs qui s’y sont intéressés. L’intellectuel dissident Alain Soral qui déclare avoir pratiqué pendant des années la drague de la rue connaît très bien ce phénomène d’attirance. Voici ce qu’il en pense :
A la question posée par un journaliste, Monsieur Soral, est-ce qu’un bon dragueur est forcement un salaud ? Il répond :<< oui, et même s’il ne l’est pas, il faut qu’il s’efforce de l’être. Car Qu’est-ce qu’un dragueur ? Au début c’est un garçon sensible qui a besoin des femmes.IL pense que les femmes sont comme on dit dans les livres : En gros qu’elles aiment les garçons sensibles, un peu poètes.. Un jour il découvre sur le terrain que c’est tout le contraire ; que c’est toujours la prime au garçon brutal, mal élevé, manipulateur, menteur >>
C’est le discours du mâle dominant diront certains. Que pensent les femmes elles-mêmes. Mesdames pourquoi vous aimez les Bad-boys ?
La très jolie Florence Escarage disait en substance :
<<Le bad-boy plaît quasiment à toutes les femmes à un moment ou à un autre de leur vie parce qu’il incarne le fantasme romantique de danger et de liberté>>
Mais qu’est-ce qu’un Bad-boy ?Le concept mérite d’être expliqué. Car largué au public sans aucune clarification, il ne veut rien dire.
Le Bad-boy regroupe grossomodo trois profils d’individus que sont : Le voyou démonstratif, Le délinquant professionnel, le pervers narcissique.
LE VOYOU DEMONSTRATIF
J’aurais voulu ne pas parler du voyou démonstratif, car très souvent ce n’est pas un véritable voyou mais une personne qui singe le voyou pour attirer l’attention d’une cible particulière à l’intérieur du corps social. Le jeune black qui s’installe dans cette posture a souvent comme cible réelle ou symbolique, la femme blanche.
Qu’est-ce qu’un voyou ?
Le mot voyou possède dans le français classique deux niveaux de signification :Dans le sens restreint le voyou est un individu peu scrupuleux, qui ne respecte pas les lois. Dans un sens élargi le voyou apparaît comme un truand, un délinquant, un bandit…Or dans la vie quotidienne le jeune black qui arbore des looks de voyou : exhibition de tatouages, boucles d’oreilles est davantage dans une posture..Il n’est évident qu’il soit nécessairement et automatiquement un voyou au sens où le mot se définit dans la langue française. Comme nous le disions plus haut le discours que véhicule cette posture(chez les jeunes blacks) s’adresse souvent à la femme blanche dans une logique de séduction. L’interrogation du sociologue serait de savoir si ça marche. Nous répondrons, Oui ça marche souvent.. L’interrogation du psychanalyste serait de savoir pourquoi ça marche souvent ? ça marche car à travers cette posture le jeune black s’adresse à quelque chose qui habite l’inconscient d’une partie non négligeable de la gent féminine et plus singulièrement la gent féminine blanche : C’est la fascination pour le bandit.
Parlant des codes de la séduction dans les sociétés multiraciales d’occident, l’intellectuel dissident Alain Soral disait, l’immigré séduit plus facilement lorsqu’il correspond aux clichés qu’on attend. En clair : <<l’africain qui veut séduire une femme blanche doit jouer au fumeur de chanvre indien même si c’est un banquier ; l’arabe doit jouer au voleur. De façon plus concrète, il peut voler le sac d’une femme et le remettre par la suite>>.
LE DELINQUANT PROFESSIONNEL
Plusieurs bandits célèbres déclarent avoir reçu pendant leur séjour en prison des centaines de courriers venant des femmes qui se disaient follement amoureuses de leur personne. Le phénomène peut paraître étonnant. Il est pourtant avéré. Le bandit professionnel attire une bonne partie de la gent féminine. C’est un atout qu’il possède en commun avec les dictateurs. Adolphe Hitler a exercé sur les femmes une fascination surréaliste.
Le délinquant professionnel, C’est le profil d’Israel Vallarta l’ex-fiancé de Florence Cassez. Le délinquant professionnel peut vivre de braquage, de kidnapping.. Etre attiré par un délinquant peut avoir chez certaines femmes un côté excitant. Ces femmes vivent une vie certes trépidante, mais une vie placée sous le signe du risque. La vie d’un délinquant serait à leurs yeux porteuse d’un certain romantisme. Le délinquant leur vend l’image du héro tel qu’il apparaît dans les films. Beaucoup de femmes sont allés trop loin par amour pour un bandit. Elles se sont rendues complices de crimes odieux, ont participé à des braquages, ont mis en danger leur vie…Il faut dire que l’univers du bandit peut être pour certaines femmes un monde fascinant, mystérieux et intriguant .Or ce qui est mystérieux et intriguant nourrit la séduction. Lorsqu’on est femme de délinquant l’intensité des sentiments peut être telle que beaucoup sont prêtes à se mouiller avec leur copain en participant à des cavales. L’exemple type étant la femme qui aide son compagnon à s’évader. Si une partie de ces femmes peut aller jusqu’à s’impliquer physiquement dans des braquages ou même à basculer dans le grand banditisme,une grande majorité n’ira pas aussi loin, elle va rester dans le soutien logistique.
Certaines femmes essayent de justifier leur liaison avec un bandit par le fait qu’elles veulent le sauver de son égarement et le ramener dans le bon chemin. Le problème, c’est qu’elles risquent gros.
LES FEMMES DE GANGSTERS CELEBRES Mae Coughlin Capone(épouse d’Al Capone) Elle a eu l’honneur discutable d’épouser Al Capone ,le gangster le plus légendaire de l’histoire du crime. Loin d’être innocente, elle plongea toute sa famille dans le crime et se livra elle-même au trafic illicite d’alcool. Katalin Papp (épouse de Simion Mogilevich) Simion Mogilevich connu de la mafia russe comme <<le patron des patrons>>, est un criminel brutal et pervers. Toutefois l’homme connu du FBI comme le plus dangereux gangster du monde avait un faible pour une personne, sa femme Katalin .Ils ont vécu tous les deux en Hongrie, pays natal de Katalin. Ils ont eu 3 enfants.
Maria victoria Henao(Femme de Pablo Escobar) Marié à 15 ans elle connaissaient Pablo Escobar comme un mec adorable venant de Envigado , Colombie. Ce n’est que plus tard qu’elle découvrit qu’il était le dealer de drogue le plus célèbre du monde. Ils eurent 2 enfants qui restèrent cachés en Argentine après la mort de Pablo Escobar.
LE PERVERS NARCISSIQUE
Il peut entrer dans une colère extrême pour un détail. Il adore rabaisser sa femme, même en public. Les violences faites aux femmes c’est son histoire. Les femmes qui partagent sa vie vous diront que c’est un malade du cerveau. Et pourtant elles n’osent pas divorcer ou alors prennent trop de temps pour le faire. Si vous leur demandez pourquoi ?Elles auront l’une de ces deux réponses :
-Certaines vous diront je ne peux pas ; s’il m’arrête il va me tuer.
-D’autres vous diront c’est compliqué parce que je l’aime encore.
Les sociologues expliquent que certaines femmes développent une tendance étonnant à tomber chaque fois sur un pervers narcissique. C’est le cas lorsqu’une femme possède un cœur charitable. Elle sera souvent tentée de voler au secours d’une personne qu’elle considère comme égarée en se mettant avec ce dernier en amour.
Est-il possible que certaines femmes trouvent un plaisir masochiste à être battues ? On a soupçonné la femme Béti (du Sud Cameroun) d’associer amour et violence. Ce que les féministes Bétis ont toujours réfuté. Car on voit bien les dangers d’un tel adage. Il peut justifier les violences faites à la femme Béti.
Le danger auquel on s’expose lorsqu’on désigne le Bad-boy comme un homme à femme serait de faire croire que c’est un modèle de séduction à suivre. Ce n’est pas la position de ce texte. Ce n’est pas un modèle à suivre : Pour cette raison que le monde de la séduction est trop compartimenté. Le Bad-boy a dû reculer devant certains territoires qui sont contrôlés par d’autres profils
d’individus qui sont capables de faire valoir des arguments qu’il ne pourra jamais utiliser parce qu’il n’a pas le niveau.
Nous allons nous attarder sur deux profils d’individus qui se trouvent aux antipodes de son style de vie et possèdent autant de succès que lui :
Le gentleman et l’intellectuel urbain
Le gentleman
Qu’est-ce qu’un gentleman. La réalité que recouvre ce mot est-elle vraiment universelle ? Le gentleman tout comme le bourgeois ne sont-ils pas spécifiques à certaines formes de civilisations ? Demanderont certains ? C’est vrai à 50% seulement. Car on peut relever à contrario que l’un des traits majeurs des sociétés industrielles avancées s’est l’uniformisation progressive des styles de vie, qui fait que certains comportements qu’on croyaient exclusifs à la haute bourgeoisie se trouvent de plus en plus dans les classes moyennes et même chez certaines personnes situées dans le prolétariat. Les échanges culturels aidant ces comportements voyagent comme l’air et se retrouvent chez beaucoup de personnes dans des régions comme Afrique.
Mais qu’est-ce qu’un gentleman ? On dira pour faire court que c’est un personnage bourrée de bonnes manières et de courtoisie. Dans ses rapports avec les femmes, la galanterie est toujours de mise. Il est respectueux envers celle qu’il convoite. Il séduit les femmes par sa grande classe..Il connaît instaurer la distance quand c’est nécessaire. Il ne se confie qu’à une minorité choisie. C’est l’antithèse du Bad-boy et pourtant il fait rêver la plupart des femmes. Le gentleman est la personne à qui les femmes pardonneront d’éventuelles fautes.
Si on demandait aux femmes occidentales de citer un modèle de gentleman beaucoup diront : Georges Clooney. Si on posait la même question aux camerounaises, les militantes du RDPC diront <<Paul Biya toujours chaud gar>>. C’est vrai que l’homme possède de la classe. Et Ça s’est le moins qu’on puise dire.
Etre un gentleman n’est pas nécessairement une question d’origine ou d’argent ,mais un état d’esprit.
Ses rapports avec les femmes sont rythmés par des codes de bonnes manières. Certains codes sont exclusifs à des cercles très fermés et ne sont connus que par les personnes qui en font partie. D’autres ont échappés aux enclos de la bourgeoisie, ont pénétré le reste de la société et sont aujourd’hui connus par une majorité des personnes ayant une éducation moyenne . Voici quelques-uns :
-En voiture,il ouvrira la porte à la femme avant de monter lui-même.A l’arrivée,il est censée descendre en premier de la voiture pour lui ouvrir la portière.(cette coutume tend de plus en plus à être abandonnée)
-Dans un endroit privé ou connu, chez lui ou chez elle ,il ouvrira la porte à la femme et s’effacera pour la laisser passer devant lui.
-Il aide la femme à enlever son manteau
-Dans un restaurant un gentleman tirera légèrement le fauteuil pour inviter la femme à s’asseoir. Quand toutes les femmes sont installées les hommes s’assoient à leur tour.
-Dans un escalier il précède la femme pour lui éviter toute mauvaise rencontre.
Ces codes sont très nombreux. On ne saurait les énumérer tous .Ils constituent ce qu’on appelle l’art de vie du gentleman du moins pour ce qui est de ses rapports avec les femmes.
Le style du gentleman a aussi des aspects critiquables. Le gentleman peut paraître trop prévisible. Beaucoup d’autres personnes le trouveront superficiel. Il arrive que le code de bonnes manières devienne chez certains individus un carcan, au lieu de rester plutôt un guide de conduite qui donne le ton général. Avoir un attachement servile aux normes est une lacune.les rapports de séduction ont besoin de spontanéité et d’inventivité.
Ses défauts ne s’arrêtent pas là. Trop gentil ,certaines femmes ne le trouveront pas viril et vont estimer qu’il manque de personnalité.
La femme a besoin d’autorité et de virilité. A condition de ne pas confondre autorité et dictature, autorité et violence. Nos ancêtres le savaient déjà. Nos ancêtres que nous aimons narguer comme si le fait d’être venu tard au monde signifiait qu’on était forcement plus intelligent.
L’intellectuel urbain
Mais qu’est-ce qu’un intellectuel ? Raymond Aron disait que dans les pays du tiers-monde tout diplômé de l’enseignement supérieur est regardé comme un intellectuel. <<Or dans un pays comme la France personne n’appellera intellectuel l’employé de bureau même si celui-ci est passé par l’université et a obtenu une licence. Intégré dans une entreprise collective, réduit à une activité d’exécutant, le diplômé est un manœuvre>>
Pour définir l’intellectuel on dira très simplement que c’est tout individu épris par la vie de l’esprit. On le rencontrera souvent dans un métier en accord avec son style de vie : dans le cinéma ;les arts, la musique, la consultance, le coaching, le journalisme, le métier d’avocat, la recherche, la politique…bref une activité qui peut déboucher au grands questionnements.