Chargé de remettre à l’essayiste sa distinction de « personnalité préférée des Camerounais pour l’année 2012 », l’ancien ministre n’a pas tari d’éloges pour le récipiendaire.
« Mr Ateba Eyene, vous êtes un Homme du sixième
jour, car c’est le sixième jour que Dieu a créé l’Homme, au sens
spirituel du terme, après avoir créé les plantes et les animaux, ne vous
souciez pas du fait que vous n’ayez plus de bureau (au ministère de la
Culture, ndlr), ce qui est important ce sont vos idées ». Comme dans un
amphithéâtre, le Pr. Augustin Kontchou Kouomegni a improvisé un cours
magistral sur la personne de Charles Ateba Eyene. C’était ce jeudi 17
janvier 2013 à la salle des conférences de la librairie l’Harmattan à
Yaoundé, à l’occasion de la remise du prix de la personnalité préférée
des Camerounais en 2012. L’ancien ministre de l’Information et de la
Culture a dit du récipiendaire qu’il « concentre une vision du Cameroun,
une vision du monde ».
L’initiative de cette distinction est du groupe multimédia Press Force
One. Selon son président, Sismondi Barlev Bidjocka, pour en arriver à ce
résultat, un sondage a été effectué à partir d’un échantillon de 2000
camerounais (soit 200 dans chacune des 10 régions du Cameroun)
sélectionnées à partir des annuaires et répertoires téléphoniques.
Ainsi, ces Camerounais ont, à 83 %, préféré Charles Ateba Eyene à
l’universitaire Mathias Eric Owona Nguini, au footballeur Samuel Eto’o
Fils, et à l’homme politique Maurice Kamto.
Une méthode critiquée par certains hommes publics. Mais malgré tout,
Ateba ne boude pas son plaisir. En recevant son tableau des mains du
ministre Kontchou Kouomegni, l’essayiste a indiqué qu’il dédie cette
distinction à la presse : « c’est grâce à vous que j’ai pu véhiculer mes
idées », a-t-il lancé aux hommes de médias présents dans la salle.
Ateba a, à cette occasion, annoncé sa candidature pour les sénatoriales à
venir.
Membre suppléant du comité central du Rdpc, le parti de Paul Biya, Charles Ateba Eyene a récemment commis un ouvrage intitulé « Le Cameroun sous la dictature des loges, des sectes, du magico-annal et des réseaux maffieux », dans lequel il soutient que des hautes personnalités de la République versent dans des pratiques ésotériques pour accéder ou conserver un poste de responsabilité. Mais cet ouvrage lui a valu récemment une avalanche de procès. Certaines personnalités citées dans le livre comme des francs-maçons ont crié à la diffamation et exigé que leur nom soit retiré de l’ouvrage. Ce qui a été fait par l’auteur.
Le président du club éthique du Cameroun n’hésite pas, lorsqu’il en a l’occasion (notamment lors des débats radio et télé) à dénoncer les travers du régime de Paul Biya. Même s’il s’évertue toujours à dégager la responsabilité du chef de l’Etat dans les maux qui minent le Cameroun.