Législatives et Municipales: Procès en manipulation contre Elecam

Yaoundé, 12 juillet 2013
© PASCAL DIBAMOU | Correspondance

Les partis politiques exigent la sécurisation des procès-verbaux du scrutin.

La quatrième concertation nationale entre Elections Cameroon (Elecam) et autres acteurs du processus électoral s'est muée en une séance d'autocritique hier. Une occasion que ne voulait manquer la grande famille du processus électoral. Parmi les grands absents, Ni John Fru Ndi du Social Democratic Front (Sdf), Bello Bouba Maïgari de l'Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp), Adamou Ndam Njoya de l'Union démocratique du Cameroun (Udc), Jean Jacques Ekindi du Mouvement progressiste (Mp), qui se sont fait représentés.

Ces absences remarquées n'ont pas déteint sur le déroulement de la rencontre. Un scénario bien rodé «d'Elecam rendu à sa quatrième concertation du genre. Elle permet, selon Fonkam Azu'u, président du conseil électoral, de partager les expériences et les bonnes pratiques en matière électorale, la compréhension des textes et lois régissant les élections.

Aussi a-t-elle permis de réfléchir ensemble sur l'amélioration du système électoral camerounais. Un système que Elimbi Lobé, le by Savings Wave">mandataire du Sdf à ce conclave trouve défaillant au niveau de la sécurisation des données du scrutin: urnes, bulletins de vote et procès-verbaux, notamment.

«Conformément à l'article 115, alinéa 3 du code électoral, c'est le président de la commission locale qui transfère les procès-verbaux. Dans cette opération, il est seul et peut, à certaines circonstances, manipuler les résultats. Puisqu'il est parfois abandonné avec ces résultats pendant 72h», indique-t-il. Et de proposer comme solution à cette question que tous les membres du bureau de vote soient présents lors du transfert des résultats à la commission départementale.

Cartes électorales

D'autres problèmes ont été portés à l'attention d'Elecam. D'abord la gratuité des pièces exigibles pour concourir aux scrutins du 30 septembre prochain. Ensuite, les partis politiques ont dénoncé, la non-harmonisation des prix pour la délivrance du certificat d'imposition. A Ntui par exemple dans le Mbam et Kim, cette pièce coûte 18.000 FCFA contre 11.000 FCFA à Monatélé dans la Lékié. A Bamenda, les candidats doivent débourser jusqu'à 30.000 FCFA: Les candidats habitant Manfé, Akwaya, et dans d'autres communes proches de la frontière avec le Nigéria ont déploré le fait qu'ils aillent à Limbé pour légaliser le certificat d'imposition.

Pour apporter une réponse à cette préoccupation des acteurs du système électoral, le directeur général des élections, Mohaman Sani Tanimou, a rappelé les dispositions du code électoral, notamment l'article 182. «De toutes les dispositions de l'article 182, seule l'obtention du certificat d'imposition et de non-imposition n'est pas gratuite», explique Sani Tanimou. Ce dernier en a profité pour donner la situation en matière de distribution des cartes électorales. Le taux de retrait se situe à 40%. « 5. 157.980 de cartes sont déjà imprimées. Sur les 4.978.167 de cartes transférées, seules 1.994.150 de cartes sont déjà distribuées» A la date du 6 juillet 2013, renseigne le Dg.

Source: mutations


13/07/2013
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