Législatives et Municipales: Le jeudi de tous les dangers au Rdpc
DOUALA - 30 JUIL. 2013
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
Elecam a jusqu’au jeudi 1er août 2013 pour publier les listes des candidats retenus en vue des élections législatives et municipales du 30 septembre prochain. Au sein du parti au pouvoir, les militants attendent de pied ferme ces listes tenues jusqu’ici secrètes.
Le jeudi 1er août s’annonce comme le jour le plus long au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Des observateurs avertis de la scène politique nationale n’excluent pas une révolte populaire qui partirait du parti des flammes. Les listes de ce parti comme celles de certains autres seront alors officiellement connues.La révélation que fera Elecam attisera sans doute le mécontentement des candidats recalés ou exclus. Ainsi prendra fin le mystère entretenu jusqu’à présent par les états-majors politiques. Depuis le dépôt de ces listes, c’est tout le monde qui attend ce jour, comme les élèves attendant les résultats des examens tels le probatoire ou le baccalauréat.
Pour être sûr, les autorités administratives et les responsables du maintien de l’ordre sont sur le qui vivre. Jusqu’où iront les déçus ? A Ndélélé, les militants de base annoncent un vote sanction contre le Rdpc en cas d’investiture de la liste conduite par le 2ème adjoint au maire. A Mbalmayo où des insatisfaits ont organisé lundi 22 juillet une marche de contestation, les militants s’opposent toujours à l’investiture du maire sortant Zang Mba et de deux fils Nkolmetet à la députation.
Dans la Haute-Sanaga, la tension est encore très vive, car les populations se disent mécontentes de la mise à l’écart de deux des trois ethnies lors des investitures. Entre temps dans le Mbam et Inoubou, la mise à l’écart du maire sortant de Ndikiniméki met le Rdpc en mauvaise posture, de même qu’à Bafia où on annonce un vote sanction contre le parti de Paul Biya. Ici, les militants accusent les élites d’avoir désigné les personnes à investir, sans consulter la base. Un peu partout dans l’arrière-pays, les mêmes récriminations sont formulées par des militants qui se disent déterminés à sanctionner le choix unilatéral de la hiérarchie du parti.
C’est sans doute au regard de toutes ces tensions que Paul Biya a décidé de ne pas divulguer les listes arrêtées par la hiérarchie du parti, et déposées à Elecam au petit matin du jeudi 18 juillet 2013, en violation de la loi portant code électoral qui donnait jusqu’au mercredi 17 juillet à minuit à Election’s Cameroon pour réceptionner les dossiers de candidatures. De nombreux anciens élus désavoués par le parti au pouvoir sont aussi sur le pied de guerre. Ils promettent de démissionner pour les uns, et de mettre le feu au Rdpc pour les autres, si leurs listes venaient à être rejetées en définitive. Les dés sont d’ailleurs déjà jetés dans la région de l’Est où, comme nous l’annoncions dans notre édition d’hier, lundi 29 juillet 2013, l’on note déjà de nombreuses démissions.
Quoi qu’il en soit, de nombreux candidats aux investitures qui attendent d’être fixés sur leur sort restent suspendus à la publication des listes par Election’s Cameroon. Chaud devant !
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
Elecam a jusqu’au jeudi 1er août 2013 pour publier les listes des candidats retenus en vue des élections législatives et municipales du 30 septembre prochain. Au sein du parti au pouvoir, les militants attendent de pied ferme ces listes tenues jusqu’ici secrètes.
Le jeudi 1er août s’annonce comme le jour le plus long au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Des observateurs avertis de la scène politique nationale n’excluent pas une révolte populaire qui partirait du parti des flammes. Les listes de ce parti comme celles de certains autres seront alors officiellement connues.La révélation que fera Elecam attisera sans doute le mécontentement des candidats recalés ou exclus. Ainsi prendra fin le mystère entretenu jusqu’à présent par les états-majors politiques. Depuis le dépôt de ces listes, c’est tout le monde qui attend ce jour, comme les élèves attendant les résultats des examens tels le probatoire ou le baccalauréat.
Pour être sûr, les autorités administratives et les responsables du maintien de l’ordre sont sur le qui vivre. Jusqu’où iront les déçus ? A Ndélélé, les militants de base annoncent un vote sanction contre le Rdpc en cas d’investiture de la liste conduite par le 2ème adjoint au maire. A Mbalmayo où des insatisfaits ont organisé lundi 22 juillet une marche de contestation, les militants s’opposent toujours à l’investiture du maire sortant Zang Mba et de deux fils Nkolmetet à la députation.
Dans la Haute-Sanaga, la tension est encore très vive, car les populations se disent mécontentes de la mise à l’écart de deux des trois ethnies lors des investitures. Entre temps dans le Mbam et Inoubou, la mise à l’écart du maire sortant de Ndikiniméki met le Rdpc en mauvaise posture, de même qu’à Bafia où on annonce un vote sanction contre le parti de Paul Biya. Ici, les militants accusent les élites d’avoir désigné les personnes à investir, sans consulter la base. Un peu partout dans l’arrière-pays, les mêmes récriminations sont formulées par des militants qui se disent déterminés à sanctionner le choix unilatéral de la hiérarchie du parti.
C’est sans doute au regard de toutes ces tensions que Paul Biya a décidé de ne pas divulguer les listes arrêtées par la hiérarchie du parti, et déposées à Elecam au petit matin du jeudi 18 juillet 2013, en violation de la loi portant code électoral qui donnait jusqu’au mercredi 17 juillet à minuit à Election’s Cameroon pour réceptionner les dossiers de candidatures. De nombreux anciens élus désavoués par le parti au pouvoir sont aussi sur le pied de guerre. Ils promettent de démissionner pour les uns, et de mettre le feu au Rdpc pour les autres, si leurs listes venaient à être rejetées en définitive. Les dés sont d’ailleurs déjà jetés dans la région de l’Est où, comme nous l’annoncions dans notre édition d’hier, lundi 29 juillet 2013, l’on note déjà de nombreuses démissions.
Quoi qu’il en soit, de nombreux candidats aux investitures qui attendent d’être fixés sur leur sort restent suspendus à la publication des listes par Election’s Cameroon. Chaud devant !