Législatives et municipales du 30 septembre: Les populations promettent un vote sanction à Douala

Yaoundé, 25 Juillet 2013
© Edouard Ngameni, Henriette Assen et Anto | La Météo

Le jour des résultats tant attendu arrive à pas de course.

Le jour des résultats tant attendu arrive à pas de course. Et comme toujours, les larmes ne cesseront de couler. Synonyme de victoire pour certains maires et de défaite pour d'autres, ce moment restera comme toujours, gravé dans les mémoires. Les populations seront encore appelées comme en 2007, à choisir leurs représentants au matin du 30 septembre prochain. Un lundi en plus, premier jour de la semaine.

A Douala 1er, 2ème, 3ème, 4ème, 5ème et 6èrne, les états d'âme des maires en poste s'échauffent à un rythme infernal. L'heure n'est plus à la blague. Visiblement dans les mairies, on procède à des derniers réglages. On prépare les dernières affiches et tracts pour, le moment venu, afficher sur les murs des établissements ou distribuer dans les rues aux populations qui joueront le rôle non pas de victimes comme cela a toujours été, mais de décideurs.

Quoi qu'il en soit, la tâche ne sera pas du tout facile. Lorsqu'on sait que dans plusieurs de ces mairies, les engagements pris n'ont pas tenu la promesse de fleurs et que, certains élus du peuple n'ont jamais, au bout de 5 ans, voire de 10 ans, donné le moindre compte rendu parlementaire comme il est de droit à la population. Encore moins financé un seul projet, à défaut de trouver des emplois aux jeunes. Déjà dans la capitale économique, les populations expriment déjà leur ras-le-bol à l'endroit de certains maires et députés du fait de leur jonglerie, coups bas et surtout leur gestion jugée catastrophique et même apocalyptique pendant leur mandature. Réalisation des ponts de servitude dans certains quartiers populaires, réfection de caniveaux et des routes, lutte contre le désordre urbain, financement des projets des jeunes, lutte contre la prostitution et la délinquance juvénile, retrait des voitures de fourrière dans certains quartiers, assainissement des services au sein des mairies, lutte contre la corruption, etc. sont à en point douter, la composante de la feuille de route arrêtée par ces maires et députés durant leur mandat. 5 ans, 10 ans n'ont pas été seulement long. C'était principalement des instants de luttes acharnées entre les maires et le délégué du gouvernement de la Communauté urbaine à propos des taxes prélevés aux commerçants, l'attribution des marchés, l'occupation anarchique du trottoir par les véhicules et autres vendeurs, pour ne citer que ceux-là.

Au demeurant, ceux qui auront travaillé, mériteront leur salaire dans les urnes. A quelques semaines de la grande boucle des municipales et législatives, l'heure est au bilan.


Du plomb dans l'aile.

Un vote sanction le 30 septembre prochain? La question reste sur toutes les lèvres au vu de la gestion calamiteuse de certaines mairies de la cité économique par des «camarades» plébiscités en 2007. Trahisons, coups-bas, commérages... ont, semble-t-il, été à l'origine de ces revendications où «l'unité nationale» si chère au Président Biya est entachée d'huile. Lengué Malapa (Maire de Douala1er), Denise Fampou (Maire de Douala 2ème), Oumarou Fadil (Maire de Douala 3ème), John Dangle Kumase (Maire de Douala 4ème), Françoise Foning (Maire de Douala 5ème) et Ernest Edimo (Maire de Douala 6ème) auront-ils encore la confiance des populations et des militants du parti des flammes? Se demandent plus d'un observateur averti. Pour cause, le bilan des uns et des autres, à défaut de convaincre, semblent être mitigés. Dans les chaumières du Rassemblement démocratique du peuple Camerounais (Rdpc), l'heure est davantage à une prise de conscience, étant donné que certains de ces maires sont accusés de s'être plutôt servis de «l'opium» du peuple. Le mode de sélection des candidats pour le double scrutin prévu le 30 septembre 2013 a étalé au grand jour le népotisme, le trafic d'influence, le parachutage des candidats.

Bref, la mainmise du Secrétariat général du Comité central du Rdpc dans la conduite des opérations d'investitures. Commis pour diligenter les recours contentieux dans le cadre des contestations des listes par divers candidats, les membres de la commission de validation des listes du Rdpc se seraient allés à des tripatouillages exacerbant. Car, au lieu d'examiner avec objectivité les différentes requêtes qui leur avaient été soumises, la commission centrale pilotée par Jean Nkueté et Grégoire Owona, a procédé à des arbitrages qui ont plutôt irrité les militants de base. C'est le cas de le dire, si l'on s'en tient aux informations émanant des militants de la base qui disent ne pas se reconnaître en certaines des listes validées par le Comité central. Et du coup, ils se demandent à quoi ont servi les missionnaires du Rdpc déployés sur le terrain par le Comité central, si au final la commission centrale de validation des listes, ne tient pas compte des résultats du travail abattu par ces derniers ? Dans le département du Wouri, le mécontentement est presque généralisé même si l'on est parvenu par exemple à un consensus aux forceps à Wouri Centre, après quelques agitations somme toute compréhensibles de certains militants qui estiment que le moment était venu pour le Président de la section Lengue Malapa de céder son tablier de Maire.

De sources concordantes. Le Président Paul Biya, aurait donné des instructions fermes à Jean Nkueté, le Secrétaire du Comité central, de mettre tout en œuvre pour que le parti soit représenté pendant ces échéances par des hommes et des femmes de confiance, honnêtes, politiquement vierges, ayant le sens du travail, du partage et du patriotisme. Dans la foulée, les noms de Money Mbedi, Roger Njitchoua, Gabriel Fandja, El Hadj Relouanou, Lamine Mbassa, Laurent Nkodo font les choux gras au sein du parti des flammes. «Il faut injecter un sang nouveau dans les mairies. Nous en avons marre des maires qui non seulement cherche à s'éterniser mais qui ne respectent pas leur cahier de charge et les promesses faites à la population. La mairie n'est pas la cuisine de leur mère. Cela doit cesser», clame un militant du Rdpc visiblement les nerfs à fleur de peau.


25/07/2013
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