Arrêté au Nigéria et libéré plus tard, il avait promis d’attaquer le régime Biya.
Le rebelle des Monts Mandara n’a plus fait parler de lui depuis sa libération en 2010. Pourtant ses actions avaient fait la une de la presse nationale et internationale. Dans une lettre ouverte adressée à Paul Biya en janvier 2009, il dénonçait la mal gouvernance et l’amendement de la Constitution camerounaise en 2008. Dans sa correspondance, il faisait le procès des 26 ans de règne de M. Biya.
Un règne qui, selon lui, a « engendré le mécontentement des populations à chaque élection, le taux d’abstention conséquent des électeurs, le désarroi des Camerounais qui crient leur misère et leurs conditions de vie déplorables. »
Afin de joindre l’acte à la parole, Liman Oumaté avait d’ores et déjà annoncé son plan d’attaque Il demandait dans sa correspondance aux forces de sécurité que sont les gendarmes, policiers et douaniers qui logent dans les localités frontalières tels que Bourha, Mogodé, Mokolo, Koza, Mozogo, Shigashia, Kerawa, Kolofata, Amchidé, Waza, Boudemri et Limani, « de déguerpir le plus vite possible ces villages au risque d’être massacrés par mes hommes. » Il sera arrêté en avril 2009 à Maiduguri au Nigéria et conduit, sous la houlette de Cavaye Yégué Djibril, à la Direction générale de la recherche exterieure (Dgre) où il est relâché un an plus tard.