Le sous-préfet de Hilé-Alifa limogé

Cameroun,Cameroon : le sous-préfet de Hilé-Alifa limogé Pour abandon de poste, le chef de terre a été démis de ses fonctions au lendemain des attaques de Kolofata par Boko Haram

Moussa Abdoulaye n’occupe plus les fonctions de sous-préfet de l’arrondissement de Hilé-Alifa. Selon des indiscrétions puisées à bonne source, c’est face aux incursions répétées de la secte islamique dans le Logone et Chari, qu’il aurait souhaité quitter la zone en compagnie de sa famille. Niet, lui aurait répondu sa hiérarchie. De sources préfectorales, La Météo a appris que c’est après une longue absence à son poste de travail que cet administrateur civil a été sanctionné par sa hiérarchie, et démis de ses fonctions dans le même temps. Dans la foulée, l’ancien sous-préfet de Hilé-Alifa fera savoir, après son limogeage, que « ses suggestions dans la lutte contre les Boko Haram n’avaient jamais été prises en compte ». Une fuite en avant, en somme.

A l’observation, l’on serait tenté de penser que l’attitude de Moussa Abdoulaye n’est pas anodine. Lorsqu’on sait que ce n’est pas chaque jour qu’on assiste à une telle mesure dans la haute administration camerounaise, la décision sanctionnant l’ex-chef de terre de Hilé-Alifa est lourde de sens, au moment même où la secte islamique continue de perpétrer ses actes de terrorisme sur le sol camerounais. Et surtout, après les sorties du président de l’Assemblée nationale prétendant que celle-ci  bénéficie du soutien et de la complicité de certains Camerounais.
 
Enquête approfondie.


Mercredi 11 juin à l’hémicycle du palais des verres de Ngoa-Ekellé, lors de l’ouverture de la session ordinaire, le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril, avait soutenu que : « Beaucoup sont parmi nous ! Certains font même preuve d’un activisme pour montrer aux autorités qu’ils travaillent contre la menace. Ils collaborent pourtant avec l’ennemi. Dénonçons-les ! »

Du coup, sous les éclairages d’orage, l’on trouve que l’attitude de l’ancien sous-préfet de Hilé-Alfa s’apparente à une trahison, au moment où le chef de l’Etat entend monter d’un cran dans sa croisade contre la nébuleuse. « L’attitude de cet administrateur devrait faire l’objet d’une enquête approfondie pour connaître son degré d’implication dans la lutte contre la nébuleuse », recommande une source militaire. « On se serait attendu à ce qu’il montre l’exemple de témérité et de bravoure à ses administrés. S’il est le premier à paniquer ainsi, on imagine ce que feront les populations qui ont besoin d’être rassurées, en cette période. Cela démontre à suffire qu’il existe un jeu de cache-cache entre les principales personnes sensées travailler ensemble pour la protection des frontières camerounaises », commente un habitant de Kousseri, dans le Logone et Chari, se souvenant de l’implication du gratin politique et traditionnel de l’Extrême Nord dans la libération des Pères Antonio Giovani Alligri, Paolo Marta  et de la Sœur Gilberte Bissiére.

En effet, c’est à l’espace de quelques heures seulement, que des membres du gouvernement, directeurs généraux de sociétés, parlementaires originaires de l'Extrême-Nord, préfets, maires, opérateurs économiques, leaders de partis politiques représentés à Maroua, chefs traditionnels, autorités religieuses, élites intérieures et extérieures, forces vives de cette partie du pays, avaient réussi à obtenir la libération des 3 religieux enlevés par des hommes lourdement armés.

© Source : La Météo


11/08/2014
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