Le SDF prend position dans la guerre contre Boko Haram et condamne «l’approche nonchalante» de Paul Biya à cette grave menace à la sécurité
YAOUNDE - 02 AOUT 2015
© Adeline ATANGANA | Cameroon-Info.Net
Le Comité exécutif du SDF (Social démocratic front), s’est réuni en session extraordinaire hier samedi 01er août 2015 dans son fief de Bamenda, chef lieu de la région du Nord-Ouest.
Au menu des débats, plusieurs sujets, dont celui sur « l’état alarmant de l’insécurité dans le pays ».
Après avoir fait le tour de l’actualité nationale dominée par la guerre contre Boko Haram, la secte islamiste d’origine nigériane, les sages du principal parti politique de l’opposition au Cameroun, ont constaté que « le terrorisme et l’extrémisme sont devenus les principales menaces à notre sécurité et aux libertés ». Au bout d’une longue analyse, ils ont aussi tiré la conclusion qu’il y a un risque de propagation dans tout le pays des attentats comme ceux enregistrés dans la partie septentrionale du Cameroun, notamment dans les villes de Fotokol et Maroua. Ni John Fru Ndi, le président du Sdf et ses pairs du Comité exécutif, se disent intrigués par « l’approche nonchalante à cette grave menace à la sécurité nationale du Commandant en chef de nos forces armées, chef de l’Etat, qui a obstinément refusé de s’adresser à la nation et de consulter les associations politiques et civiles avant la riposte à ces événements tristes et tragiques » que subit le Cameroun. Cependant, le Sdf condamne les atrocités commises par les terroristes et réaffirme son soutien total aux forces de défense et de sécurité camerounaises.
Afin de gagner la guerre que le Cameroun a engagé contre les insurgés depuis environs 15 mois, le Sdf propose entre autres solutions, « qu’une stratégie efficace et globale de lutte contre le terrorisme doit être fondée sur une approche multidimensionnelle qui permettra de traiter au fil du temps, les facteurs sous-jacents de la radicalisation tels que l’exclusion, le tribalisme, la fraude électorale, la corruption, la stigmatisation et la discrimination ». Bien avant, les sages du Sdf ont « réaffirmé la nécessité d’une impulsion signification de développement économique, sociale et culturel des zones touchées qui doit accompagner toutes les stratégies militaires et sécuritaires de lutte contres les racines du terrorisme et de la radicalisation menant à l’extrémisme ».
Ci-dessous, le document qui porte les 21 résolutions spéciales relatives à l’état alarmant de l’insécurité au Cameroun prises hier par le Comité exécutif du Sdf lors des assises de son Comité exécutif: