Le Sdf et ses membres persona non grata à Garoua ?

Le Sdf et ses membres persona non grata à Garoua ?

Cameroun : Le Sdf et ses membres persona non grata à Garoua ?Le parti de John Fru Ndi inquièterait-il les autorités administratives de la ville de Garoua ? Celles-ci ont interdit la tenue d’un séminaire sur la communication politique de ce parti politique qui devait se tenir du 24 au 26 mai dans la capitale régionale du Nord.

Les membres du Sdf qui devraient bénéficier ce jeudi 24 mai d’une formation en communication politique ne pourront plus être édifiés sur le sujet car les autorités de la ville de Garoua, notamment le sous-préfet de Garoua 1er leurs ont opposé un refus catégorique. Le chef de terre a expliqué au représentant du Sdf dans le Nord que la situation sociopolitique actuelle dans la Bénoué ne permettait pas que des réunions politiques se tiennent.

Pourtant, il y a moins de deux semaines, le Rdpc sous la conduite du ministre de l’Education de base Youssouf Hadidja et d’Alim Hayatou avait réuni dans la grande salle de l’hôtel de ville de Garoua militants et sympathisants pour non seulement préparer le défilé du 20 mai, mais également selon les propres dires de Mme le ministre, « resserrer les rangs au sein du parti ». Reste maintenant à savoir si cette réunion avait reçu une autorisation comme telle que le dispose la loi ?  Moins de deux semaines après, un séminaire de formation du SDF est interdit pour des raisons sociopolitiques non favorables.

Le sous-préfet, selon Njei Pierre, lui avait pourtant promis de signer sa déclaration avant le 22 mai. Que s’est-il donc passé entre-temps au point de juger que la situation sociopolitique ne permet pas la tenue de cet atelier ? Est-ce la dernière actualité, notamment le fait pour le Sdf d’avoir accepté que les avocats du parti défendent l’ex-ministre de l’Administration territoriale Marafa Hamidou Yaya, actuellement incarcéré à la prison centrale de Kondengui ? Le Sdf fait-il peur au pouvoir de Yaoundé au point d’interdire la moindre manifestation de ce parti ?

La réponse à toutes ces questions demeure une nébuleuse que seule le Rdpc et son pouvoir détiennent. Le plus grave est d’avoir demandé aux hôtels ne pas héberger les membres du Sdf. Une attitude qui relève pourtant d’une autre époque, celle qui avait précédé le contrat social que peint si bien le philosophe français Jean Jacques Rousseau dans du « Contrat Social« . Une attitude qui voudrait faire croire à l’opinion camerounaise que tout ce qui est opposition est source de troubles à l’ordre public. Des soupçons de troubles qui contrastent pourtant  avec la déclaration spéciale du ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary, lors de son dernier passage dans sa ville natale selon laquelle, Garoua est tranquille.

Certes, Garoua n’est pas en ébullition mais rien n’est plus comme avant après l’arrestation de Marafa. Les autorités ont-elles peur d’un dérapage qui pourrait rallumer le feu qui couve? Pourtant, on accuse souvent les partis politiques de l’opposition de ne pas souvent se préoccuper de la formation de leurs militants.

Le Sdf a eu ce souci d’où, selon ses responsables, ce séminaire sur la communication politique centré sur plusieurs communications : les électeurs et la circonscription, le message de la campagne, bâtir une équipe de campagne, mener une campagne, l’importance des représentants, la leçon apprise de la campagne et les élections, conseils et exemples. Un séminaire regroupant 5 régions du Cameroun : Extrême-Nord, Nord, Adamaoua, Est et le Centre sous la coordination générale du Dr Elisabeth Tamajong.

© leseptentrion.net : Alain Rodrigue Moussango


29/05/2012
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