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Monsieur le Secrétaire Général Du Rassemblement Démocratique du Peuple
Camerounais.Palais des Congrès – Yaoundé – Cameroun. Monsieur le
Secrétaire Général du Comité Central du RDPC,Monsieur, c’est avec une
vive émotion que nous avons assisté dans l’après-midi du 22 février au
décès de monsieur Charles ATEBA EYENE, membre suppléant du Comité
Central de votre parti.
A plusieurs reprises votre parti a confié à Charles ATEBA EYENE de
défendre ses positions sur les plateaux de télévision et autres radios.
C’est ainsi que nous l’avons rencontré.
Le rôle joué par le défunt dans l’histoire du Cameroun de ces 20 dernières années restera inoubliable. Il a pris en main le combat des sans-voix dans un Cameroun où il ne fait pas bon de parler du peuple. Il a donné aux jeunes, aux laissés pour compte un poids nouveau. En cela il est devenu le symbole, le pont entre les décideurs et ceux que ceux-ci ignorent dans notre pays.
Avec Charles ATEBA EYENE meurt un dirigeant politique dont l'activité était caractérisée par une reconnaissance prophétique des réalités du Cameroun actuel. Au cours de la décennie qu'il a passée au-devant de la scène, Charles ATEBA EYENE a acquis de grands mérites dans la lutte pour la construction d’un Cameroun qui prend en compte toutes les couches de ses populations.
Monsieur le Secrétaire Général, la disparition de Charles ATEBA EYENE
nous fait songer aux qualités qui font la grandeur des hommes et des
nations. Sa force de caractère était de celles qui permettent aux hommes
de surmonter tous les obstacles, de rassembler toutes les réserves de
courage, de transformer l'adversité en triomphe. La clarté de sa vision
lui permettait de distinguer les grands mouvements de l'histoire au
moment où d'autres n'apercevaient que les événements du jour. Il a
inspiré une époque qui risquait de se voir noyer dans la banalité. Sa
disparition constitue de ce fait une perte non seulement pour votre
famille politique, mais encore pour la jeunesse de notre pays et pour le
Cameroun tout entier.
Que l'on soit ou non d'accord avec lui, il fallait bien admettre que c'était un interlocuteur qui aimait à exprimer ses vues directement, honnêtement. [...] Il ne tournait pas autour du pot. [...] il respectait toute personne qui s'adressait à lui de la même façon. [...] Il était sensible, extrêmement aimable, délicatement attentionné. [...] Je crois que c'était fondamentalement un homme timide. [...] J'ai toujours été frappé, comme tous ceux qui l'ont connu, par la grande dévotion, l'affabilité qu'il témoignait à l'égard de sa défunte épouse et de sa maman.
Monsieur le Secrétaire Général, ce n'est pas seulement notre devoir mais aussi notre privilège de nous joindre à vous et aux nombreuses autres voix pour vous présenter en mon nom, à celui de mon épouse et au nom du M.C.P.S.D pour vous présenter nos condoléances.