Le président Paul Biya doit-il être démissionné ?
Dans le contexte mondial actuel de crise de toutes sortes, est-il convenable qu’un haut dirigeant n’engage pas sa responsabilité directe pour des villégiatures s’étalant sur plusieurs semaines ?
Furent-elles pour des raisons
admissibles de santé ? Croyez vous que le peuple d’un petit pays -hors
d'Afrique- le tolérerait ? En bonne conscience imagineriez-vous Obama ou
Poutine s’offrir un mois de repos à l’étranger par ces temps ? Même le
tapageur vénézuélien Hugo Chavez en souffrance de persistants cancers ne
s’y autorise de telle absence.
Bien qu’il soit
vrai que la diversité soit factrice de grandiose richesse, celle que
colporte par l’incessant de villégiature (record mondial) le président
camerounais, Paul Biya, par ses habituelles absences de présence sur le
territoire national sous le bénéfice de textes juridiques (alinéa 4
article 6 de la constitution du 18 janvier 1996, consacrant compétence à
statuer sur la vacance présidentielle par un conseil constitutionnel
inexistant ; la Loi n°2011/002 du 6 mai 2011, etc.) et une certaine
pratique soutenue de bon sens à la limite de 90 jours consécutif en
appelle fortement au bon sens.
Il parait normal qu’au vu des
responsabilités qui sont siennes à la tête de la magistrature suprême du
Cameroun, que le président de la république au cours de ses
déplacements conserve une relation permanente avec les autorités
administratives locales et qu’à cet effet qu’il soit accompagné d’une
délégation de liaison plus ou moins étoffée. La compréhension toutefois
souffre d’acceptable normalité au regard de la nature des déplacements
non officiels et affreusement des coûts obérant les finances publiques
et les chances d’améliorations d’allégements de la dette finançant en
majorité l’activisme public.
La nature des déplacements
Au
vu de l’absence de communication officielle sur les hypothétiques
retombées de ceux-ci, ces innombrables déplacements ne seraient donc pas
téléguidés par des objectifs d’amélioration, ou mise en valeur de
l’image, de l’industrie, de l’agriculture et autres savoir faire
camerounais. Ceux-ci étant d’ailleurs le plus souvent à destination des
mêmes pays européen (Suisse à l’avantage préférentiel, France à
l’avantage touristique et bien être, Allemagne tombée en disgrâce)
desquels des indiscrétions laissent entendre qu’ils sont dirigés
(déplacements) pour des raisons de soins privés et autres convalescences
s’en suivant.
Ce qui interpelle d’une part sur la teneur des
accords de soins en vigueur avec la France où nombres de dirigeants et
leaders Africains jouissent de faveur de haute qualité de soin au sein
de l’hôpital du Val-de-Grâce d’où vient récemment en parfaite
application de mourir le 9 janvier 2012 le président bissau guinéen,
Malan Bacai Sanha. Officiellement le président Paul Biya n’y est pas
souvent enregistré en tant que patient ; et d’autre, part sur le
nécessaire de ces accords de nature à nuire aux développements
technologiques et efficace des structures de santé en Afrique.
L’indécent coût des villégiatures
Le dernier petit séjour de 34
jours du président Paul Biya, du 31 janvier au 4 mars 2012, en Suisse
avec une smala d’une cinquantaine de personnes dans un luxueux hôtel de
la place, l’intercontinental, où la chambre d’entrée de gamme
avoisinerait les 600.000 Fcfa (915 euros), quand bien même un tarif
préférentiel serait de mise pour ce client qui selon des indiscrétions y
réserverait à l’année au minimum une suite confortable occupée ou pas,
s’y adjoint les frais de bouches (alimentaires), des déplacements
(avion, voitures, etc.), de soins médicaux et autres imprévus ; aurait
au bas mot délester les finances présidentielles -dont publiques- de la
modique somme d’un milliard de Fcfa (1.525.000euros).
L’indécence
réside de plus bel à la lueur des incapacités en soins et autres
manques en matériels et carences de personnels de soins au service des
populations en cause d’insuffisances budgétaires des hôpitaux locaux,
qui de dotation budgétaire pour leur fonctionnement ne disposent
aucunement d’aussi belle allocation financière que la somme dépensée
pour la villégiature présidentielle.
La désolation s’irise tout aussi du malheureux d’incapacité des
autorités en charge de la santé publique du Congo voisin à faire face
par elle-même des conséquences de l’incident meurtrissant actuellement
la population de la capitale Brazzaville. Indéniablement d’identique à
l’explosion du dépôt d’arme à Brazzaville, une telle catastrophe au
Cameroun, dévoilerait de conséquence, si ce n’est pire, de défauts
prévisionnels, des lacunes et autres inefficacités des structures
médicales.
Il
est tout aussi désarmant d’observer que ces affriolantes dépenses
présidentielles le sont sous le couvert de la dette publique. Opportun
est-il de rappeler que c’est l’endettement qui soutien (boucle) bons
nombres de budgets nationaux, avec comme espoir de désendettement le
produit ou rendement de l’exploitation future des richesses naturelles.
Hors celles-ci gouvernées par la consommation étrangère et dont-elles
dépendent quasi exclusivement en exploitation. Ces richesses naturelles
de loin intarissables sont sur la menace permanente de l’évolution
sociétaire. De sorte que de la mutation naturelle des sociétés en
évolution et des avancées technologiques, comme le fut à son époque la
découverte du pétrole et autres ressources naturelles dont se flattent
actuellement les financent publiques étatiques africaines, et dont par
ailleurs les Africains n’ont pas la maîtrise et y participent très peu ;
exposent le danger de contournement de ces richesses sur lesquelles les
Etats Africains s’appuient à nos jours pour endetter fortement leurs
nations.
La responsabilité l’un des parfums auréolant tout
valeureux dirigeant et dont peu se prévaloir de justificatif tout
administré, se doit d’être soulevée et sollicitée de l’entourage
présidentielle camerounaise. Celle-ci juridique (emprisonnement) et
financière (remboursement) se devrait de n'être qu’intellectuelle ou
philosophique.
Loin d’être à l’abri des secousses mondiales de
crises en tous genres et ne faisant valoir une économie interne autonome
et flatteuse, il est peu soutenable que des dirigeants puissent
s’offrir des villégiatures de longue durée et à de tels coûts faramineux
et disproportionnés d’avec les besoins publics locaux tels que les
aménagements territoriaux. Ce qui est visiblement l’épicentre du
programme électoral ayant maintenu au pouvoir le président Biya sous
l’étiquette de grandes réalisations.
Si le président Paul Biya,
ne saurait être soigné localement et à de moindre frais sans que cela se
caractéristique d’injuste et d’iniquité sociale, l’ouverture de
l’hypothèse de l’empêchement prévue à l’article 6 alinéa 4 de la
constitution (précitée), au nom de l’intérêt supérieur de la nation et
de l’Etat, se devrait d’être actée.
Le maintien dans les
fonctions présidentielles ne doive caractérisée la mise en déroute des
investissements nécessaires aux développements sociaux et mettre en
faillite le devenir de la nation.
Joseph Tapa