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Source: Camerounlink 07 11 2019

Paul Biya aborde aujourd’hui sa 38e année à la tête de l’Etat, dans un contexte difficile et une adversité grandissante. Mais il en faut plus pour le détourner de ses objectifs.

Cette première année de son septième mandat n’aura certainement pas été la plus tranquille depuis le 6 novembre 1982. Et pourtant il tient bon. Comme souvent depuis 37 ans, Paul Biya sait faire face aux nombreuses embûches qui parsèment son parcours, à intervalles plus ou moins réguliers.

Sa longue expérience de l’exercice du pouvoir et son tempérament sont ses premières armes face à une adversité de plus en plus vicieuse, de plus en plus déterminée. Les attaques fusent de partout. Acerbes, pernicieuses, indécentes parfois. Elles viennent principalement de ses adversaires politiques évidemment.

Et ça ne l’empêche pas de poser un remarquable acte de clémence quand certains de ces véhéments adversaires sont pris dans les mailles de la Justice après avoir ouvertement enfreint la loi. Les salves hostiles viennent aussi parfois de certains partenaires. Sans oublier les nombreuses contraintes qui ont souvent mis à mal son ambitieux projet de développement du Cameroun.

Et lui, indémontable, serein au point d’agacer ses pourfendeurs, garde le regard sur ses projets, sur ses objectifs. Plus imperturbable que Paul Biya, tu meurs. Et c’est incroyable, comme l’histoire et le temps lui donnent souvent raison. On le disait dépassé par la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il paraissait en manque de solutions devant le rythme effréné des atrocités commises au quotidien par les bandes armées dans cette partie du Cameroun.

Mais lui, depuis trois ans, travaillait à chercher la formule la plus appropriée pour venir à bout de ce problème qui secoue le pays de toutes parts.

Un message à la Nation à un moment des plus inattendus et le voilà qui révèle le contenu de ses réflexions et consultations. Le Grand dialogue national s’est bel et bien tenu dans une formule sur laquelle très peu auraient parié.

Avec toutes les composantes socio-politiques de la Nation, avec les groupes armés, avec face à face autour d’une table, des adversaires farouchement opposés par leurs idées. Mais au bout du compte, le grand mérite et le grand succès de la grande palabre du 30 septembre est d’avoir mis des Camerounais ensemble, de leur avoir rappelé qu’une chose les unissait bien plus que celles qui pouvaient les diviser : l’amour pour le Cameroun.

Les prises de paroles franches, les positions audacieuses, les échanges houleux mais toujours cordiaux ont accouché de ce qui pourrait être le fondement d’un nouveau Cameroun, qui a exorcisé ses démons et qui est prêt à repartir sur de nouvelles bases.

Au moment où le président de la République fête le 37e anniversaire de son accession à la magistrature suprême, il a sur sa table, les recommandations porteuses d’espoir, issues du Grand dialogue national initié par ses bons soins. Il a promis d’y accorder un examen diligent en vue de leur mise en œuvre dans la mesure du possible.

Et les regards sont tournés vers lui, qui vient encore de prouver qu’il demeure le maître de l’agenda, qu’il tient bien les rênes, n’en déplaise à ses contempteurs. Oui, ce Paul Biya-là, c’est un homme d’Etat à toute épreuve.

On l’a vu à l’entame du septennat des Grandes opportunités. Quand le mandat à peine entamé, le Cameroun reçoit la douche froide de la non organisation de la Coupe d’Afrique des Nations de football 2019, le chef de l’Etat ne désarme pas. Le pays avait beaucoup misé sur les retombées de cet événement, pour son économi

ie, pour son image, pour sa jeunesse.

Pourtant, Paul Biya dans un remarquable exercice de stoïcisme, fera abstraction d’une colère et d’une déception légitimes, et se placera au-dessus des états d’âme. Puis se remet au travail, remobilise ses compatriotes et obtient le désormais célèbre « glissement de date ». Le Cameroun est désigné pour organiser la CAN de 2021.

Ce n’était pas gagné d’avance. Mais l’homme du Renouveau a le don d’y croire même lorsque personne ne l’y voit. Un peu à l’image de ce clin d’œil du destin qui l’a propulsé à la tête de l’Etat, le 6 novembre 1982, le parcours du chef de l’Etat camerounais est marqué du sceau de l’imprévisibilité. Jamais on ne le voit venir. Jamais il ne fait comme attendu.

Et même quand on l’attend, il réussit toujours à surprendre. Un homme de cette envergure inspire forcément confiance, parce qu’il dégage toujours la forte impression de savoir exactement où il va. C’est aussi cela qui explique ses sept victoires consécutives aux élections présidentielles de 1984, 1988, 1992,1997, 2004, 2011 et 2018. « La force de l’expérience », son dernier slogan de campagne résume tout.

Un homme d’Etat sage qui en a tant vu et qui n’agit pas sans une parfaite maîtrise de ce qu’il a décidé de faire. Ce 6 novembre 2019 marque le début de la deuxième année de son septennat.

Et Paul Biya espère certainement que les graines du retour à la sérénité sur l’ensemble du territoire national, semées en 2019 vont germer rapidement et redonner au Cameroun la tranquillité. Parce que l’objectif c’est bel et bien la prospérité.

Toutes les batailles périphériques, tous les écueils, toutes les difficultés rencontrées ont peut-être freiné l’avancée, mais pour l’homme du 6 novembre, il n’a jamais été question de reculer ou de s’arrêter.

Source : Autres