Usant de trafic d'influence, le Pr Narcisse Mouelle Komi, ci-devant ex-directeur de l'Institut des Relations Internationales du Cameroun (Iric) et par ailleurs conseiller spécial auprès de a présidence de la république, s'est littéralement arrogé les terres de la communauté Boneko, alors qu'il n'en est ni originaire et encore moins n'y a acquis lesdites terres.
Propulsé au-devant de la scène sociopolitique nationale à la faveur de son activisme politique intéressé, le Pr Narcisse Mouelle Kombi ne s'offusque guère de vouloir écraser la communauté Boneko riveraine à la sienne. Originaire de Bonjo, un village situé dans l'île Wouri aux confins de la capitale départementale du Nkam, ce dernier aura fondé l'expropriation de la communauté Boneko de leurs terres en se prévalant de sa qualité de président du comité de développement renaissance de Bonjo.
Un statut au travers duquel il obtint en son temps de l'ex-ministre des travaux publics, Bernard Messengue Avom, la construction d'une route reliant le village Bonjo dans l'île Wouri au groupement de Mangamba Abo Nord. Si l'initiative se veut heureuse à plus d'un titre, elle cache malheureusement mal le sombre dessein que nourrit celui au travers de qui ladite route fut entamée. C'est le cas effectivement de la croire, tant il est constant que l'accès au village Bonjo de l'île Wouri dont est originaire et élite le Professeur Narcisse Mouelle Kombi, ne saurait équivaloir à celui du village Boneko sur la terre ferme et de l'autre côté du fleuve Wouri.
Et c'est donc à juste titre que la route ne parvint jamais à Bonjo, tant il est vrai que cela induisait la réalisation d'un ouvrage d'art sur cette partie du fleuve Wouri. Ouvrage qui ne put être réalisé et confina la route initiale au tronçon Mangamba - Boneko. Prenant sur lui de matérialiser l'adage selon lequel quand la route passe le développement suit, le Pr Narcisse Mouelle Kombi y vit une opportunité pour s'approprier indûment les terres de Boneko à l'effet de les brader.
Au demeurant, la supercherie orchestrée par le Pr Narcisse Mouelle Kombi sera découverte au moment des préparatifs de l'inauguration dudit tronçon. En effet, sur le billet d'invitation réalisé pour ce faire par le président du comité d'organisation, l'itinéraire y mentionné pour guider les convives fait ressortir deux emplacements pour le village Bonjo, aussi bien sur la rive gauche que sur la rive droite du fleuve Wouri. Or, il est constant que ledit village se trouve en fait dans l'île Wouri et sur la rive gauche du fleuve éponyme. Une remarque qui va dicter au chef traditionnel de Boneko, sa Majesté Nsame Nsame Jacques, la saisine du préfet du Nkam.
De même que l'interdiction de toute manifestation au lieudit Nkongbega, par le sous préfet de l'arrondissement de Fiko car ce site faisant partie intégrante du village Boneko. C'est du reste fort de ces exceptions pertinentes soulevées aussi bien par le chef traditionnel Nsame Nsame Jacques que les autorités administratives de l'arrondissement de Fiko, que l'inauguration fut reportée au 25 juin 2011, alors qu'elle devrait avoir lieu une semaine plus tôt, à savoir le 18 juin 2011.
MANEUVRES RÉDHIBITOIRES
Toutes choses qui bien évidemment suscitèrent la réaction du chef traditionnel de Boneko, Sa Majesté Nsame Nsame Jacques qui entreprit fort à propos, d'engager une procédure d'invalidation des prétentions foncières indues du Pr narcisse Mouelle Kombi et de ses affidés depuis plus d'un an sans succès. Dans sa démarche, il tint à informer les autorités administratives du danger latent attaché aux manoeuvres rédhibitoires à, plus d'un titre du Pr Narcisse Mouelle Kombi qui de fait, détournait le projet de construction de la route Mangamba - Bonjo de sa portée socioéconomique première.
En fait, le Pr Narcisse Mouelle Kombi qui en son temps délimita formellement le village Bonjo dans un exposé publié par lui-même, croit pouvoir l'étendre à l'autre rive du fleuve Wouri et notamment en le lieudit Nkongbega, faisant pourtant partie intégrante des propriétés foncières du village Boneko. Si ce n'est là une annexion de fait, il s'agit tout au moins d'une expropriation foncière de fait. A preuve, multipliant des artifices, il va enrôler dans son escarcelle les autorités administratives pourtant au fait de l'illégitimité de ses prétentions. Mais fort de son statut d'élite doublé de celui de conseiller spécial auprès de la présidence de la république, il foule aux pieds les textes régissant la propriété foncière, au point de pousser à la rue tout un village.
VELLÉITÉS EXPANSIONNISTES
Analyse faite, l'exacerbation du désir de puissance du Pr Narcisse
Mouelle Kombi lui dicterait toutes sortes d'abus. Et en le cas d'espèce,
on ne saurait imaginer quelque expansion de Bonjo de la rive gauche à
la rive droite, alors même que la limite naturelle que constitue le
fleuve Wouri devrait lui dicter moins de voracité foncière.
Malheureusement, sachant pouvoir compter sur son exposition audevant de
la scène, il croit pouvoir mettre au pas l'ensemble des autorités
compétentes, qu'il s'agisse des autorités administratives du ressort
d'implantation des terres querellées que des autorités foncières. Du
coup, on pourrait lier son activisme à quelque sauf-conduit malveillant
pour s'octroyer des passe-droits.
Sinon au nom de quoi des élites peuvent-elles modifier unilatéralement les limites territoriales de leur village pour l'étendre à celui de leurs riverains, quand en arrièreplan ils ne nourrissent pas des velléités expansionnistes indues ? Peut-être le Pr Narcisse Mouelle Kombi voudrait-il par ce procédé assimiler l'annexion de fait du lieudit Nkongbega, en juste récompense pour y avoir fait construire une route ? Et même si cela était, alors il devrait davantage attendre que la récompense lui soit servie par les légitimes ayant-droits que d'astreindre ces derniers à une expropriation foncière de fait. Plus grave est la répartition de prétendus terrains communautaires pour lesquels il s'est réservé près de 40 hectares sur les 100 arrachés littéralement de force au village Boneko. Avec autant de griefs à l'encontre du conseiller spécial, peut-être le chef de l'Etat devrait-il revoir ses critères de choix de certains de ses proches collaborateurs qui, loin d'oeuvrer à l'épanouissement de leurs propres communautés, contribuent plutôt à les paupériser davantage en les délestant au passage de leur propriété la plus inaliénable : leur sol au mépris de la préservation de leur essence culturelle.