LE PARTI DU CAMEROUN D’EN HAUT TREMBLE DE PEUR
LE PARTI DU CAMEROUN D’EN HAUT TREMBLE DE PEUR
« Depuis mes plus de vingt ans de résidence à Abong-Mbang, je n’ai jamais vu un tel ballet de personnalités politiques ». Telle est la substance du message que m’a adressé l’un de mes sympathisants après la récente tournée de la grande élite du RDPC dans le département du Haut-Nyong.
Mais que se passe-t-il à l’Est ces derniers temps ? Qu’est ce qui peut justifier cette descente massive des serviteurs du RDPC, le parti du Cameroun d’en haut, le weekend dernier dans le département du Haut-Nyong ? Comment expliquer le grand déploiement qui a mobilisé au moins une vingtaine de ministres et de directeurs généraux selon certaines sources ? Quel péril politique a-t-on décelé dans cette zone pour y envoyer une telle armada de serviteurs du système, semblables aux troupes de Saûl cherchant à combattre le modeste mais non mois redoutable David ?
La réponse est simple : Malgré les moyens de l’Etat dont il use et abuse, le parti de la grande élite, le parti du Cameroun d’en haut tremble de peur.
Cette grande peur tire sa source des facteurs ci-après :
-Le pouvoir au service de la grande élite se sent de plus en plus
démasqué dans ses fondements idéologiques et sa nature profonde. Les
populations rurales, notamment celles de l’Est, comprennent de plus en
plus, qu’elles n’ont plus rien à attendre d’un pouvoir dont le discours
et la pratique sont fondés entre autres sur le mensonge, la ruse, les
manipulations, l’hypocrisie, la corruption des consciences avec l’argent
public et les postes administratifs, les détournements de la fortune
publique, l’entretien du pacte colonial et la promotion d’un ordre
social inégalitaire, misérabiliste et injuste. Tout cela procède
incontestablement du rejet de la morale divine et de la morale tout
court.
En persistant dans cette tradition médiévale pour ne pas dire paléopolitique, qui consiste à organiser des événements financés par les moyens de l’Etat afin prétendument de remercier le Chef de l’Etat pour les postes attribués, le régime des gens d’en haut, qui ne croit absolument plus en rien, cherche en réalité, à impressionner et à manipuler une fois de plus, une fois de trop nos pauvres populations rurales.
Conscients plus que jamais du vent qu’ils vendent depuis au moins trois décennies et fidèles à leurs méthodes, les serviteurs du système n’ont pas hésité à se livrer à la corruption habituelle par la distribution de biens éphémères, pour tenter d’étouffer les innombrables doléances et exigences élémentaires des populations en termes de routes, d’électricité, d’eau potable, de semences, de centres de santé ainsi que ces nombreuses promesses toujours faites mais jamais réalisées. Je félicite ces populations pour leur intransigeance lors de cette rencontre ainsi que leur détermination à ne plus se laisser tromper.
-L’inquiétude vient aussi de ce que après trente ans de promesses et de mensonges, le bilan du parti de la grande élite apparait de plus en plus catastrophique dans quasiment tous les domaines. La misère, la famine, le chômage et les souffrances de toute nature ont atteint des proportions inhumaines. Les ruraux comprennent que les projets dits grands mais en réalité n’ayant rien de révolutionnaire dont on nous rebat les oreilles, ne parlent pas au Cameroun d’en bas dont ils font partie, mais plutôt à la grande élite et ses partenaires étrangers.
Au point où, lorsque l’on connait vraiment la réalité de la ruralité camerounaise et celle de la région de l’Est en particulier si bien décrite par les envoyés spéciaux de certains médias, on peut se demander où les serviteurs du Cameroun d’en haut trouvent souvent encore la force et le courage, pour repartir solliciter les suffrages de nos concitoyens vivant en ces si difficiles contrées. Le faire relève à mon sens du cynisme, de l’escroquerie, de l’insulte et de la moquerie envers ces concitoyens de l’arrière-pays.
Au demeurant, ce régime d’essence néocoloniale, sait exactement ce qu’il faudrait faire afin de sortir le pays du bourbier dans lequel il est enlisé. Mais il s’obstine à refuser de le faire car cela risquerait de faire de nos concitoyens, des hommes et des femmes libres et autonomes matériellement et spirituellement. Faire semblant d’agir pour le pays mais en vérité travailler à maintenir le peuple en mendicité et en esclavage tout en sollicitant ses suffrages, c’est faire acte de cynisme, d’hypocrisie et en somme, de rejet des nobles ordonnances fondamentales de Dieu aux hommes. Approuver, soutenir ou se taire face à cette manière de faire de la politique c’est sinon en être complice, au moins faire acte de poncepilatisme aggravé.
Le peuple d’en bas ainsi que les Camerounais moyens (qui à cause de leur position sociale portent le fardeau de la misère ambiante) ont de plus en plus les yeux ouverts par rapport à toutes les réalités susévoquées. Bien qu’il y ait encore beaucoup de sensibilisation à faire afin de dénoncer la supercherie du système et ouvrir les yeux à tout le monde, on peut déjà se réjouir de ce que la plupart de nos concitoyens ne soient plus prêts à signer un chèque en blanc au pouvoir RDPC. Ils ne sont plus favorables au maintien de cette vaste escroquerie où le bourreau (parti de la grande élite) veut continuer à corrompre et tromper sa victime (le peuple surtout de la ruralité) pour gagner ses suffrages afin de demeurer le maitre et perpétuer sa subtile oppression.
Le temps de la délivrance est arrivé ! Celle-ci
passe par la sanction et la répudiation d’un pouvoir dont les fondements
ne peuvent pas nous permettre de produire le développement. Au bout de
trente ans, cela me semble indiscutable. J’invite par conséquent tous
les Camerounais de bonne volonté, à se lever et apporter leur
contribution à la poursuite de l’action de conscientisation de nos
concitoyens, en vue de réaliser ce que nous appelons la Révolution du
village camerounais qui passe elle même par l’émergence des alternatives
politiques souhaitables dans notre pays.
Que Dieu bénisse le Cameroun !