Le ministre des Transports n’emprunte pas Camair-Co pour ses voyages
(Investir au Cameroun) - Ils sont nombreux les ministres camerounais qui n’empruntent pas la compagnie nationale Camair-Co pour effectuer leurs déplacements à l’étranger. Parmi eux on peut citer le ministre des Transports, Robert Nkili, qui assure la tutelle technique de Camair-Co ou encore le Premier ministre, Philemon Yang, par ailleurs président du conseil d’administration de la compagnie nationale.
Les raisons évoquées par ces derniers vont du coût élevé quand on effectue des voyages à des destinations que ne dessert pas la compagnie ou encore le manque de billets pour les destinations choisies.
Le 01er novembre dernier, Robert Nkili a indiqué à Alex Van Elk qu’il n’emprunte pas Camair-Co pour ses voyages long courrier, mais plutôt Air France. « Je sais que vous vous battez assez. J’ai vu votre avion à Paris, mais je n’ai pas pu le prendre. Pour une raison simple : il n’y avait pas de billets. S’il y avait déjà le clearing, ce serait plus facile. On prendrait ce billet jusqu’à Istanbul que j’ai fait il y a quelques jours ou à Beijing. Mais malheureusement, Camair-Co reste ici au village. Du coup, quand on va loin, tout le monde est obligé à aller ailleurs », a expliqué le ministre.
Interrogé à ce sujet, Alex Van Elk a affirmé qu’il comprend le ministre. « Je comprends les administrateurs du Cameroun qui n’empruntent pas Camair-Co. Si vous allez de la France vers un autre pays étranger, c’est plus facile et moins cher d’aller avec Air France. Je ne peux pas vraiment leur reprocher cela. Parce qu’au lieu de payer deux billets, vous pouvez payer un seul. Ce que nous allons faire, c’est multiplier les accords avec les compagnies étrangères pour faciliter les choses. Nous sommes en train de travailler pour un accord pareil avec Air France », a répondu à Ecofin le Néerlandais dont le mandat à la tête de Camair-Co est arrivé à expiration depuis le mois de juin dernier.
BOD