Un enseignant de l'Ecole normale supérieure de Yaoundé vient d'être sanctionné pour avoir forcé son étudiante de coucher avec lui.
L’affaire secoue la communauté universitaire depuis le 15 juin dernier. Quelques jours plus tard, soit le 21 du même mois, Pierre marie njiale, enseignant vacataire à l’ecole normale supérieure (ens) a été suspendu de ses fonctions. accusé de harcèlement sexuel par une étudiante, cette dernière a produit un document sonore disponible sur internet et diffusé sur les ondes d’une radio locale. Dans ce document, l'enseignant qui est le Directeur de mémoire de la jeune fille, exige d'elle des rapports sexuels pour la soutenance de son mémoire de 5ème année.
L'étudiante est élève-conseillère d'orientation. Une affaire qui confirme ce que le Pr Pondi dénonçait déjà dans son ouvrage « Harcèlement sexuel et déontologie universitaire ». Le secrétaire général de l’université de Yaoundé i évoque dans son livre plusieurs cas de figures de harcèlement sexuel en milieu universitaire.
Il propose également les voies de recours dont disposent les victimes pour se mettre à l’abri de leurs bourreaux. en effet, d’après l’élément sonore disponible sur internet l'enseignant vacataire à l’ens et titulaire au département de psychologie à l’université de Yaoundé i, exige d'elle des rapports sexuels comme condition pour la soutenance de son mémoire. Le 22 mai 2013, l’étudiante qui dit avoir été harcelée a fait diffuser quelques morceaux choisis de sa conversation intime avec cet enseignant sur les ondes d’une station radio de la place. Les mots de l’encadreur donnent des sueurs froides.
Le document ajoute que la décision de suspension intervient après considérations «des enregistrements sonores produits par les étudiantes». a l’ecole normale, le sujet amine les débats. Les collègues de l’enseignant incriminé se refusent à tout commentaire. La direction de l’école normale n’est pas disponible pour parler de ce sujet. a la Falsh, des collègues donnent leurs avis sous anonymat. Certains sont solidaires envers m. njiale pendant que d’autres fustigent son comportement.
Une source proche du rectorat fait savoir que «la commission de discipline de l’institution est convoquée pour le 10 août prochain». Cette commission aura alors la charge de faire la lumière sur cette affaire. et éventuellement, elle pourrait proposer d’autres sanctions à l’encontre de l’enseignant au cas où le soupçon d’harcèlement est confirmé.