Depuis plus de 36 jours durant, le groupement professionnel des marins marchands camerounais (GP2MC) est entré en grève. L’entreprise demande au ministre des transports d’appliquer les clauses de l’agrément à elle octroyée et qui lui donnerait quitus d’exercer au port autonome de Douala.
Pancartes à la main sur lesquelles des messages choquants sont mentionnés, posture debout, des hommes et femmes du GP2MC défient toutes intempéries. Les citoyens de la capitale économique qui empruntent la ruelle sise à l’omnisport ne sont pas indifférents de la pitié qui se lit sur la face des employés grévistes. Similaire à un sit-in ou manifestation publique, le terme mouvement d’humeur est plus adapté vue l’ampleur que le tableau triste et infâme présente. Visiblement prêts à tout abandonner et se livrer jusqu’à la dernière énergie, ils réclament légalement et légitimement, les meilleures conditions de traitement qui leurs permettraient s’exercer ce qu’ils savent mieux faire en toute responsabilité.
Concrètement !
Entreprise bien organisée, structurée et reconnue par le ministère des transports, le GP2MC est une unité d’entretien des navires. « Nous réclamons notre autorisation d’accès au port autonome de Douala et ce depuis 02 juillet 2014. Nous avons obtenu l’agrément en janvier 2014 et rendu en aout 2014, rien n’est précisé sur notre sort. Le manque à gagner est immense, nous sommes en grève depuis 36 jours et nous n’avons pas toujours eu de correspondances venues des autorités portuaires visant à nous rétablir dans nos droits », nous a expliqué M Nna Bedjéme David, chef service communication internet. Manifestation publique, est-ce véritablement la solution ? « Tous les autres recours étant entrepris sans dénouement heureux, il était de bon ton qu’on passe à cette manifestation tout de même pacifique. Nous ne pensons pas que ce soit inefficace. Certaines autorités nous appellent pour nous encourager tout en nous précisant que le gouvernement s’y penche. Le fait que nous ne soyons aucunement dispersés ou matés par les forces de l’ordre et de sécurité montre clairement que nos réclamations sont justes, citoyennes et épousent des règles de l’art. Ce que nous voulons du ministère des transports c’est de nous donner cette autorisation qui nous permettra d’accéder au port », a renchérit M Djouondo Jean Michel, directeur de la communication du GP2MC. ». A l’heure où le mot d’ordre national c’est de faire « union sacrée » derrière Paul Biya dans sa guerre déclarée contre Boko Haram, le diable ne devrait pas secouer sa queue et ébranler cette dynamique qui intègre tout camerounais. De grâce, anticipez sur toute forme de récupération monsieur le Ministre. S.E Robert Nkili sait tout de même que le travail nous éloigne de trois grands maux : « le vice, l’ennuie et le besoin »