Le gouvernement évite de confirmer le kidnapping de l'épouse du Vice PM par Boko-Haram
Le Vice-premier ministre, du Cameroun Amadou Ali
De violents combats ont opposé, aux environs de 05h ce matin (heure du Cameroun), les forces coalisées autour du BIR (Bataillon d'intervention Rapide) aux Islamistes de Boko Haram à Kolofata dans le Mayo-Sava. La secte avait pris d’assaut la ville natale du dignitaire du régime Biya très tôt ce matin dans l’intention manifeste de frapper leur plus grand coup depuis le temps qu’elle subit défaite sur défaite face aux Camerounais tandis qu’elle a le vent en poupe au Nigeria voisin.
L'épouse du vice-premier ministre, Amadou Ali, qui se trouvait à Kolofata à l’occasion de la fête du Ramadan est depuis lors portée disparue. Son époux aurait échappé de justesse à l’assaut, dit-on.
Selon des sources, la secte, qui comptait environ 200 combattants au moment de l’attaque, aurait néanmoins essuyé une lourde défaite face aux forces camerounaises avec quelques dizaines de combattants neutralisés. Mais nul ne sait comment cela s’est fait et combien d’hommes ont péri des deux côtés.
En sus de l’épouse du vice-premier ministre camerounais kidnappée, le sultan et adjoint au maire de Kolofata, Seini Boukar Lamine, et un garde du corps du vice-PM Amadou Ali seraient également recherchés après l'attaque.
Cette donne que le gouvernement de Yaoundé s’est presque refusé jusqu’à présent à confirmer publiquement à travers son porte-parole le ministre Issa Tchiroma Bakary, devrait compliquer le rapport de force contre les bandits de Boko-Haram.
Un conseil de guerre se serait tenu ce matin à Yaoundé d’urgence pour envisager des mesures supplémentaires dans la guerre contre cette secte qui ne semble rencontrer aucune véritable résistance au Nigéria à cause de la débandade de l’armée.
Ce matin encore, les combats se poursuivaient entre les forces camerounaises et les combattants de Boko-Haram dans le cadre d’une opération de ratissage entreprise.