Monsieur le Premier Ministre,Au moment où l'actualité nationale est dominée par la recrudescence des crimes rituels, pratiquement dans toutes les régions du pays, la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination, se fait la voix de milliers de citoyens et citoyennes, qui n'ont pas oublié la mort tragique de deux fillettes d'une même famille, les soeurs EPAGNA, dans une piscine privée à Douala il y a bientôt dix huit mois.
Le peuple de ce pays veut savoir ce qui a
effectivement donné la mort à ces fillettes, les circonstances exactes
toujours floues, et la finalité des enquêtes menées par la police de
même que la situation du dossier devant les tribunaux.
Pourquoi en effet, le gouvernement n'a-t-il jamais fait une
communication officielle sur cette affaire qui est autant grave voire
plus que le vol du bébé de Vanessa Tchatchou? Qu'est ce qui justifie le
silence des autorités publiques dans tous leurs démembrements à propos
de cette affaire.
La Commission attend avec impatience, que le gouvernement de la république s'engage enfin, à dire sa part de vérité sur la mort des soeurs EPAGNA. Il ne peut exister deux poids deux mesures quand il s'agit de traiter et d'élucider les crimes qui aggravent les inquiétudes des citoyens dans un pays déjà infesté par des sectes de toute nature dont certaines ont pour membres de hautes personnalités aux desseins et aux moeurs sombres.
Comptant sur votre haute compréhension pour
prendre la mesure de la situation, la Commission attend que vous
instruisez monsieur le ministre de la communication ou le ministre des
affaires sociales, pour éclairer l'opinion.
La Commission saisit cette occasion, pour vous assurer de sa considération citoyenne./.
Le Président de la Commission