Dans une lettre ouverte adressée à Mbarga Mboa, Grégoire Owona et S.E Monsieur l’Ambassadeur itinérant, Roger Milla, Hassana Tchiroma le frère du ministre de la communication confirme que l’ex Dg de la Sodecoton et ex-président de la Fécafoot est un maillon important du dispositif de Marafa.
A la suite des déboires judiciaires que connait en ce moment Iya Mohammed, Le frère cadet du Ministre de la communication voit la détention du Directeur Général de la Sodecoton comme une éviction programmée de la tête de la Fédération Camerounaise de Football par Mbarga Mboa, Grégoire Owona et l’Ambassadeur itinérant Roger Milla. Cette lettre ouverte est adressée à ces trois personnalités, par Hassan Tchiroma, 2è personnalité démissionnée du Front national du Salut du Cameroun (Fnsc) dont le président - leader n’est autre qu’Issa Tchiroma Bakari et qui aurait aux dernières nouvelles, atterrit dans le Sdf. On se souvient qu’après sa sortie du gouvernement, l’ex-Ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation (Minatd) avait fait une sortie pompeuse dans le Grand Nord où il avait été accueilli en grande pompe comme un chef d’Etat en visite officielle.
Parmi les organisateurs de cette parade, Hassan Tchiroma qui n’avait pas caché son appartenance au mouvement monté en douce par Marafa Hamidou Yaya pour accéder à la magistrature suprême. Une liaison qui a valu à Hassan Tchiroma d’être déchu de son poste de N°2 du parti du Mincom, Issa Tchiroma Bakari. Cette sanction prise à la suite d’une réunion du bureau exécutif convoqué en urgence va déboucher sur une déchirure ouverte entre les deux frères. Et avec l’arrestation de son mentor, Marafa avant qu’il n’ait eu le temps de dérouler sa stratégie de conquête du pouvoir, lui qui est toujours membre du bureau politique du Rdpc, Hassan Tchiroma apprend-on, va déposer ses valises chez l’ennemi, le Sdf. Depuis lors on n’a plus entendu parler de lui. Il va sortir du bois avec cette correspondance aux allures de sapeur-pompier, volant à la rescousse d’un autre pilier du dispositif Marafa, en la personne d’Iya Mohammed, qu’on désigne comme étant le détenteur du trésor de guerre du mouvement «Marafiste».
Une sortie épistolaire similaire aux précédentes lettres de Marafa avec pour seule différence le sujet traité. Il ne va pas manquer de prendre à partie les membres du gouvernement incriminés ci-haut. Les accusant d’outrepasser leurs prérogatives. Et non sans rappeler que dans tous les cas c’est le Chef de l’Etat qui va payer de leurs actes qui mettent à mal l’unité nationale chèrement acquise. «Messieurs les Ministres,…Eu égard au comportement malséant qui témoigne contre vous dans cette démarche malhabile, un rappel s’impose: - Vous devriez avoir toujours présent à l’esprit que vous détenez seulement une parcelle de pouvoir à vous, conférée par l’Exécutif qui, seul reste comptable devant le peuple souverain.» Il va plus loin pour interroger l’état de santé du chef de l’état de la manière la plus osée. «Aussi avec tout le respect dévolu à vos autorités, une question taraude notre esprit que nos lèvres pendantes ne peuvent contenir plus longtemps. S.E Monsieur Paul BIYA, Président de la République du Cameroun ne jouit-il pas pleinement aujourd’hui de ses capacités physiques et intellectuelles?»
Et pour finir, il ne va pas manquer de tribaliser cette procédure judiciaire. «Par contre, dans l’euphorie de vos fantasmes, dans le souci avéré de satisfaire vos ambitions personnelles dans la défense des intérêts mafieux de la confrérie, vous vous manifestez dans ce cercle vicieux sous le fallacieux prétexte des instructions tendancieuses de «la très haute hiérarchie», mettant à mal l’Unité Nationale chèrement conquise.» Avant de poursuivre : «D’emblée, comme au soir du 06 Avril 1984, l’épée de Damoclès plane sur la conscience annihilée des fils du septentrion pour la plonger dans la torture morale, la torture vraie (…). Les uns s’enfuient dans leur isolement dans un mutisme ahurissant, assis à même le banc abjecte de la compromission et ou de la résignation. D’autres sentant l’étau se resserrer contre eux, optent pour une solution subsidiaire, notamment la création d’un parti politique pour apporter de réponses justes à la trahison dont le peuple est l’objet de la part de certains leaders de l’opposition dans le Septentrion.»
S’il est vrai que le masque des bourreaux de l’ex-Dg de la Sodecoton et ex-président de la Fécafoot est tombé, il ne fait plus de doute pensent certains hommes du sérail que Marafa avait mis sur pied un «Mouvement Marafiste» qui devrait l’aider à conquérir le pouvoir et que progressivement aussi, ces hommes liges sont dévoilés au grand public par ceux qui croient cacher leur jeu et leur amertume sous le prétexte de défendre la patrie.