Le
Fonds monétaire international a mis en garde le Cameroun sur la
possibilité de voir la contestation renaître face à la persistance de la
pauvreté et du chômage, dans un rapport publié jeudi. "Les troubles
sociaux, comme on l'a vu en 2008, pourraient de nouveau émerger avant
les élections présidentielle (en octobre 2011) et législatives (à la
mi-2012)", a affirmé l'institution dans son rapport annuel sur
l'économie camerounaise. Elle a cité parmi ses inquiétudes "la pauvreté
généralisée, le chômage des jeunes, et des inégalités croissantes dans
les revenus et la richesse".
En février 2008, des protestations populaires contre la cherté de la vie avaient dégénéré en émeutes, qui s'étaient arrêtées face à la réponse musclée du régime du président Paul Biya. Celui-ci, au pouvoir depuis 1982, souhaite briguer sa réélection, à 78 ans. "La situation politique est actuellement stable", a reconnu le FMI. Mais la situation économique et sociale beaucoup moins satisfaisante.