Le coordonateur départemental de l’Andp du Wouri se confie

Ibrahim Garba Aoudou:Camer.beDans un entretien qu’il nous accordé, M. Ibrahim Garba Aoudou analyse les faits politiques de l’heure et présente la position de son parti sur la vie politique du pays.(...)les partis qui ont appartenu ou qui appartiennent au gouvernement n’ont pas trahi l’opposition. En plus, il ne faut pas confondre administrer et gouverner. Pour moi administrer, c’est gérer  une structure ou une institution alors que gouverner, c’est appliquer une vision politique qu’on s’est fixée comme orientation de son action politique.

Monsieur le coordonnateur, pouvez-vous présenter votre parti à nos lecteurs ?

Je suis honoré du choix que vous accordez à ma personne pour donner mon point de vue sur l’actualité politique de notre pays. Notre parti l’Andp (l’alliance nationale pour la démocratie et le progrès) a été crée en 1995 par Hamadou Moustapha, Issa Tchiroma Bakary, Ndedi pierre et Achu Agbo pour ne citer que ceux-là. Ce parti nait à la by Text-Enhance">suite de la brouille politique qui a eu lieu dans l’Undp et qui a abouti à l’exclusion d’Issa Tchiroma et Hamadou Moustapha qui avaient été appelés dans le gouvernement en 1992. Il faut rappeler pour la mémoire collective que le président Bello Bouba qui leur reprochait de rallier le gouvernement en 1992, y est lui-même entré en 1997. l’Andp a pour ambition d’arriver au pouvoir. Nous avons commencé au niveau local à travers les élections municipales et législatives. Notre parti prône : la libre entreprise, la parité ou l’implication significative des femmes dans les sphères décisionnelles, la création des universités d’Etat au moins une par région, la création des lycées de référence, le relèvement de l’économie à travers la promotion des pme et la création d’une banque d’octroi de crédit à ces pme qui sera gérée par les privés. Notre parti milite pour la démocratie libérale. C’est dire que pour nous, il faut laisser autant de partis être crées, il revient aux électeurs de faire le tri et non à l’administration.

Monsieur Garba Aoudou, votre parti qui fait équipe avec le parti au pouvoir peut –il être considéré comme un parti autonome, mieux ne peut-on pas le considérer comme étant de ces partis qui ont trahi l’opposition ?

Non, les partis qui ont appartenu ou qui appartiennent au gouvernement n’ont pas trahi l’opposition. En plus, il ne faut pas confondre administrer et gouverner. Pour moi administrer, c’est gérer  une structure ou une institution alors que gouverner, c’est appliquer une vision politique qu’on s’est fixée comme orientation de son action politique.
 
Monsieur le coordonnateur, comment appréciez-vous l’opération épervier ?

Cette expression a été formulée par les journalistes pour désigner une action du gouvernement  qui vise à assainir la gestion de la fortune publique. Cela dit, j’ai du mal à accepter que de telles sommes d’argent aient été détournées il ya de cela vingt ans ou dix ans, alors qu’en ces années on demandait aux Camerounais de fournir des efforts, de retrousser les manches. Cela suppose si on y croit, qu’il y avait de l’argent, mais les dirigeants ont préféré laisser les citoyens souffrir et mourir pendant que d’autres se remplissaient bien les poches. Par ailleurs, il convient que l’opinion soit mieux éclairée sur le concept de faute de gestion qui est un fourre-tout, c’est –à-dire confus. En plus je ne comprends pas qu’on arrête le directeur général en épargnant le président du conseil d’administration alors que c’est lui qui certifiait la gestion du DG. Enfin, tous ceux qui sont arrêtés aujourd'hui sont ceux qui ont soutenu le président en des périodes de braises, est-ce sa façon à lui de leur dire merci ?

Et  sur les sénatoriales ?

Je trouve que cette institution est l’expression des choses copiées ailleurs que nous adoptons sans réserve. Je ne sais pas si le sénat sert à quelque chose là où l’assemblée nationale vote tout. En plus, il faudrait qu’on explique aux citoyens son coût, ses missions et son importance parce que pour moi c’est une institution dont nous n’avions pas besoin. Il faut rappeler que le président sénégalais Macky Sall vient de supprimer le sénat dans son pays et a affecté son budget à la lutte contre la pauvreté. Cela démontre que nous devons adapter la démocratie à notre environnement.

Le Cameroun sera pays émergent d’ici 2035 avec comme feuille de route le document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE), vous y croyez ?

La planification est quelque chose que le pouvoir actuel a refusé et qu’il a fini par accepter. Mais nous à l’Andp, nous optons pour le libre-échange. Par ailleurs, la croissance est toujours liée au Pib, l’emploi aussi est lié à la croissance. La croissance repose sur quatre piliers : la consommation, l’emploi, la compétitivité et le poids des exportations. Je remarque que la consommation des ménages est dérisoire à cause du faible pouvoir d’achat, qu’il nous faut une monnaie propre, la main d’œuvre qualifiée, et une grande production énergétique pour la production industrielle. Si ces préalables sont remplis peut être pourrait-on dès ce moment commencer à croire à ce slogan.

© Camer.be : Propos recueillis par Ebang’a Mulangwedi


11/04/2013
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres