Le Consulat du Burkina à Yaoundé fermé






Écrit par William Bayiha

Le Consulat du Burkina à Yaoundé fermé

Les portes de la représentation diplomatique sont restées closes ce 03 novembre 2014.

C’est forcément une mauvaise idée de vouloir se rendre au pays des hommes intègres par les temps qui courent. La faute sans doute à la crise politico-institutionnelle qui secoue le pays depuis les événements du 30 octobre dernier. Evènements qui ont poussé la population à descendre dans la rue et à contraindre le président Compaoréd’abandonner le pouvoir aux mains de l’armée. Accessoirement, les voyageurs téméraires doivent-ils revoir leurs ambitions à la baisse parce que de toute façon, ils n’auraient personne pour les recevoir dans les services consulaires du Burkina Faso installés dans la capitale camerounaise. La consule a été rappelée vers le pays natal pendant le weekend apprennent les reporters venus s’enquérir de l’état d’esprit des ressortissants burkinabés pendant les événements douloureux que connait ce pays d’Afrique de l’ouest. Selon des indiscrétions de l’entourage du Consulat nichéau quartier Bastos, la dame s’en est allée pour assister aux discussions politiques ouvertes sous le leadership des militaires dès le 01er novembre 2014.

 

 

Rappelée en consultation ou partie ? Le résultat est le même pour l’observateur.

Les services du Consulat sont fermés jusqu’à nouvel ordre.

La conséquence la plus immédiate de cette mesure est l’absence de commentaire officiel sur une situation qui parait d’autant plus confuse que le théâtre des événements se trouve à plus de 3 000 kilomètres des frontières camerounaises. Premières victimes, la communauté burkinabè du Cameroun, les familles des étudiants camerounais qui séjournent à Ouagadougou ou dans d’autres villes du Burkina Faso et les medias en quête d’informations récentes et de premières mains sur la trame qui se noue sur le terrain… Pour la responsable consulaire, le plus important se trouve sans nul doute ailleurs. Tant que la crise ne trouve pas de solution, il n’y a pas de service public possible. Et c’est un secret de polichinelle, pourrait-on dire avec un zeste de mauvaise foi il est vrai, les situations de crise sont des opportunités à saisir pour les agents de la machine politico-administrative. La bonne intuition lorsqu’une crise éclate, depuis les Grecs anciens, est de prendre position le plus tôt possible. Surtout lorsqu’on a de l’ambition et que le camp des vainqueurs est clairement identifié.

 



04/11/2014
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