Le fugitif a abandonné le Fall à l’entrée de Douala. Manifestement pour ne point s’encombrer
Selon les informations de la gendarmerie nationale, une arme de marque Fall a été retrouvée dans la région de Bekoko, une banlieue de Douala, au carrefour des voies qui mènent à l’Ouest et vers Tiko dans le Sud-Ouest.
Les informations des experts en balistique
indiquent qu’il s’agit de l’arme qui était au service de permanence à la
brigade de gendarmerie de Tiko et dont se serait servi l’adjudant chef
Samson Dashaco pour assassiner son commandant, l’adjudant chef major
Jean Claude Menanga Ahanda le mardi 9 octobre dernier. Il restait dans
l’arme au moment de la découverte 13 minutions sur les 20 que comptait
le chargeur. On en déduit qu’il avait utilisé les autres.
Le lieu où l’arme a été découverte indique que le fugitif n’avait pas eu
le temps de bien la dissimuler, mais aussi qu’il a pu partir de Tiko,
à quelques 30km plus loin, sans tomber dans les filets des forces de
l’ordre qui ont reçu peu après le forfait les consignes de quadriller
toute la région, pour l’empêcher de s’échapper. Pour l’heure, il
continue de courir.
Il faut rappeler que mardi dernier (Cf Lne du 10 octobre), vers 19 h, l’adjudant chef major, Menanga Ahanda Jean Claude, commandant de la brigade gendarmerie de Tiko revient à son bureau. Au passage, il rencontre une dame qui est visiblement venue pour un cas. Renseignement pris, la dame explique au commandant qu’elle est là pour son frère qui est gardé à vue dans sa brigade. Le comandant n’est pas au courant d’une telle garde à vue. Encore moins pourquoi la personne serait détenue. Il prend le nom et consulte la main courante. Ce nom n’y est pas inscrit ; la dame insiste sur la présence de son frère dans cette unité ; le commandant vérifie dans la cellule et se rend compte effectivement qu’il s’y trouve.
L’adjudant chef Samson Dashaco qui estime être au début d’une procédure que «les grands» viennent encore interrompre comme d’habitude, n’a pas digéré ce qu’il considère comme une humiliation de son chef. Tous croyaient l’incident clos. Dashako est rentré prendre un fusil de guerre, d’aucuns parlent d’un Fall, pour foncer dans le bureau de son chef. On ignore s’il ya eu des échanges entre eux. Mais l’on a entendu une détonation. Puis une deuxième. Et plusieurs autres. Puis il est ressorti à vive allure pour prendre son véhicule avant de disparaître dans la nature.
Les premiers à accourir vers le lieu des coups de
feu ont découvert le commandant gisant dans son sang, sans vie. Avec
plusieurs balles tirées dans le dos. Manifestement au moment où il
tentait de s’échapper, après avoir reçu la première balle dans la
poitrine. « L’acharnement avec lequel il déchargé ces balles sur le
commandant est indicatif de sa détermination à en découdre avec lui»,
analyse un gendarme qui connaissait les deux collègues.
Selon des sources proches de la brigade de Tiko, les rapports entre les
deux hommes étaient d’ordinaire tendus, sous fond de conflit d’autorité.