Le Cinquantenaire de la Réunification sera célébré samedi 1er Octobre
YAOUNDE - 30 SEPT. 2011
© ESSAMA ESSOMBA | Cameroon Tribune
1er octobre 1961-1er octobre 2011. Les Camerounais célèbrent demain le cinquantenaire de la Réunification, dans la foulée du cinquantenaire de l’indépendance fêté en 2010
© ESSAMA ESSOMBA | Cameroon Tribune
1er octobre 1961-1er octobre 2011. Les Camerounais célèbrent demain le cinquantenaire de la Réunification, dans la foulée du cinquantenaire de l’indépendance fêté en 2010
Au commencement,
le Cameroun était un, sous le protectorat allemand, de 1884 à 1916.
Ensuite, il devint deux, de part et d’autre des deux rives du fleuve
Moungo, scindé ainsi dès 1916, puis placé sous deux administrations,
française et britannique, successivement par la SDN ou Société des
Nations( le mandat) et l’ONU ou Organisation des Nations unies ( la
tutelle). En ce temps –là, l’idée de la réunification taraudait déjà
les esprits des nationalistes camerounais. Inscrite dans leur programme
politique, la Réunification était l’un des objectifs primordiaux. Sous
la conduite de nombreux patriotes déterminés, malgré les nombreux
écueils, la Réunification du Cameroun méridional sous administration
britannique et de la république du Cameroun nouvellement indépendant
est intervenue le 1er octobre 1961.
Une histoire exceptionnelle. Une histoire singulière. La république fédérale du Cameroun est née avec deux systèmes d’administration, deux systèmes de justice, deux systèmes d’assemblées auxquels se sont superposées l’administration fédérale, la justice fédérale, l’assemblée fédérale. Tout cela était un peu lourd et un peu cher. Cette juxtaposition n’était pas de nature à favoriser la compréhension et l’harmonie entre les Camerounais des deux rives du Moungo. Alors vint le 20 mai 1972, la république unie du Cameroun. Plus tard, le pays est allé plus loin sur le chemin de l’unité nationale : nous sommes maintenant dans la république du Cameroun depuis 1984. Le chemin est long et parsemé d’embûches. Mais l’héritage fait du Cameroun bilingue (anglais et français sont les deux langues officielles) un pays d’une richesse inédite sur les plans géographique, humain, culturel, linguistique. Il vaut mieux savoir tirer avantage de ce qui était bien dans l’un et l’autre système hérité des Britanniques et des Français. Les Camerounais des deux rives du Moungo ont appris à vivre ensemble, à cheminer la main dans la main dans notre pays, surpassant les différences et les incompréhensions pour accomplir le destin commun. Le brassage des populations, les affectations des fonctionnaires, les moyens de communication moderne, la justice avec son nouveau code de procédure pénale contribuent à accélérer l’intégration, tout comme les mariages .L’éducation davantage encore. De plus en plus, les parents inscrivent leurs enfants dans des écoles bilingues. Parler anglais et français dès le bas âge est un atout aux bénéfices incommensurables. Les organisations internationales, qui font du bilinguisme anglais–français ou anglais et une autre langue onusienne savent à cet égard apprécier les candidatures des jeunes Camerounais. Pour les jeunes générations, il apparaît particulièrement éclairant d’apprendre et de connaître l’histoire du Cameroun pour pouvoir en assumer l’héritage en toute responsabilité. Les historiens disent, non sans raison, qu’il reste beaucoup à découvrir et à dire. L’histoire de la réunification apprend aux Camerounais venus d’horizons divers à mieux se connaître et s’apprécier mutuellement pour mieux s’enrichir et fructifier tout ce qu’ils ont en commun. Ainsi, en sachant s’accepter dans la diversité, en cultivant la tolérance et la solidarité, nul doute que les Camerounais pourront promouvoir davantage leur unité dans la paix et mieux partager, dans la justice sociale, les retombées des multiples richesses nationales. |
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